Program 266
La vérité sur les lois alimentaires
Les passages du Nouveau Testament utilisés pour justifier la violation des lois alimentaires de Yahuwah, quand ils sont lus dans leur contexte, ne parlent pas du tout de régime alimentaire !
Partie 1
Eric Thomas : Adam et Eve ont chuté à cause de leur désobéissance… et nous en subissons les conséquences jusqu’à ce jour.
Il est donc plus qu'ironique que tant de chrétiens cherchent aujourd'hui à « expliquer (ou justifier) » leur désobéissance persistante. La façon la plus courante de le faire est de prétendre que la loi aurait été « supprimée », mais quand vous réalisez que, si la loi avait pu être changée ou supprimée, Christ n'aurait pas eu besoin de mourir, cet argument perd de son poids.
Si c’est la première fois que vous nous rejoignez, je suis Eric Thomas et vous écoutez Radio World's Last Chance, où nous traitons une variété de sujets liés aux Écritures, à la prophétie, à la piété pratique, aux croyances bibliques, et comment vivre en étant constamment prêts pour le retour inattendu du Sauveur, quel que soit le moment où il arrivera. L'un des domaines où les croyants modernes bafouent le plus souvent la loi divine est celui de l'alimentation.
Il y a quelques passages des Écritures que les chrétiens modernes citent comme « preuve » que les lois alimentaires de l'Ancien Testament ne seraient plus en vigueur. Aujourd'hui, avec Jean Olivier, nous allons étudier ces passages pour que nous puissions savoir avec certitude ce qui est dit, et savoir si les croyants sont libres ou non de manger de la viande impure.
Plus tard, dans notre Courrier des Auditeur, nous allons aborder le problème de la honte et du chagrin. Ils vont souvent de pair, et il peut être très difficile de savoir comment gérer ces émotions quand vous vous retrouvez piégé dans une spirale descendante. Ensuite, Elise Blanc a pour nous une promesse, pour tous ceux qui ont un ami ou un proche qui n'est pas croyant.
Jean ?
Jean Olivier : La loi divine est très facile à respecter quand il s'agit de meurtre, disons. La grande majorité des gens n'ont aucun désir de tuer quelqu'un, il n'y a donc aucun problème pour la vaste majorité à respecter cette loi.
Mais c'est une autre affaire quand ce que la loi nous ordonne est quelque chose que nous ne voulons pas faire. Quelque chose qui ne nous convient pas.
Eric : N'est-ce pas la nature humaine ? Les Pharisiens ont inventé une multitude de moyens qui leur permettaient de respecter la lettre de la loi tout en enfreignant l'esprit de la loi.
Jean : Bien sûr ! C'est ça, la nature humaine déchue. Mais les croyants ont une vocation plus élevée. Et si vous trouvez ennuyeux d'honorer la loi de Yahuwah maintenant, si vous cherchez des excuses qui vous permettent d'enfreindre la loi en vous disant que la loi n'est plus valable, comment vous attendez-vous à vivre dans l'atmosphère sans péché du royaume de Yahuwah ?
Commençons par un passage de 1 Timothée, chapitre 4. C’est un passage souvent utilisé pour justifier la consommation actuelle de viandes impures : 1 Timothée 4, versets 4 et 5.
Eric : « Car tout ce que Yah a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces, 5 parce que tout est sanctifié par la parole de Yah et par la prière. » ou, dans une autre version : « Car toute créature de [Yahuwah] est bonne, et rien n'est à refuser si on le reçoit avec actions de grâce, car cela est sanctifié par la parole de [Yahuwah] et la prière. »
Jean : On peut comprendre pourquoi ce verset est populaire auprès de ceux qui veulent du bacon avec leurs œufs au petit déjeuner.
Eric : Ou leur sandwich au jambon fumé, laitue et tomate !
Jean : Mais comme nous le savons, il est important de tout remettre dans son contexte. C'est quand nous sortons les choses de leur contexte que nous nous égarons ; et c'est ce qui se passe avec ce verset.
Lisons les versets 1 à 3 pour avoir le contexte des versets 4 et 5.
Eric : « Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, 2 par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience, 3 prescrivant de ne pas se marier, et de s'abstenir d'aliments que Yahuwah a créés pour qu'ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité. »
Jean : La clé pour décoder les versets 4 et 5 se trouve au verset 3 où ces séducteurs ordonnent aux croyants de, je cite : « s'abstenir d’aliments que [Yahuwah] a créés pour qu'ils soient pris avec action de grâces. »
Les seuls aliments que Yahuwah a créés pour être consommés avec action de grâce sont les plantes et les viandes pures. C'est tout. Ils sont clairement décrits dans Genèse 9, Lévitique 11 et Deutéronome 14. Nous n’allons pas prendre le temps de lire tous ces passages, mais pour résumer, le principe est que, pour être pur, un animal doit ruminer et avoir le sabot fendu. Les vaches, les chèvres et les moutons ruminent et ont des sabots fendus.
Les chameaux ruminent, par exemple, mais n'ont pas de sabot complètement fendu. Les porcs ont le sabot fendu mais ne ruminent pas. Pour les poissons, pour être purs, ils doivent avoir des nageoires et des écailles. Il y a aussi des explications pour les insectes et les oiseaux.
Toutes les viandes pures sont celles que Yahuwah a créées pour être prises avec action de grâce, ou reconnaissance.
Eric : Est-ce que Paul parlait de végétarisme ? Quand j’étais ado, la meilleure amie de ma sœur est devenue végétarienne. Elle était assez militante et insistait pour dire que tout le monde devait arrêter de manger de la viande.
Jean : C'est la mentalité : « si un peu, c'est bien, alors, plus c'est mieux ». Si nous devons faire attention à ce que nous mangeons, alors soyons végétariens. Mais quelqu'un d'autre arrive et va nous dire : « Oh, non ! Être végétarien n'est pas suffisant. Yah attend de nous que nous soyons végétaliens ! »
Je ne pense pas du tout que c'est ce que Paul voulait dire. Nous pouvons clarifier ce qu'il voulait dire en lisant ce qu'il a écrit aux Corinthiens. Lisons 1 Corinthiens 8, les versets 4 à 8.
Eric : « Pour ce qui est donc de manger des viandes sacrifiées aux idoles [ou : manger des choses sacrifiées aux idoles, dans la Bible Martin, la Ostervald, la Darby, et la King James], nous savons qu'il n'y a point d'idole dans le monde, et qu'il n'y a qu'un seul Dieu. 5 Car, s'il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, 6 néanmoins pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Yahushua-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes. 7 Mais cette connaissance n'est pas chez tous. Quelques-uns, d'après la manière dont ils envisagent encore l'idole, mangent de ces viandes comme étant sacrifiées aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est souillée. 8 Ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Yahuwah : si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus; si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins. »
Jean : Les paroles de Paul, dans 1 Timothée et dans 1 Corinthiens, s'adressent à ceux qui essayaient de se frayer un chemin vers le salut par leurs œuvres, en étant juste peu plus stricts, juste un peu plus conservateurs que les autres. Il n’est pas en train de dire que tout le monde devrait adopter un mode de vie végétarien, ni que les viandes impures seraient désormais acceptables.
Il s'adresse en fait à ceux qui prétendaient que les viandes pures étaient rituellement impures si elles avaient été offertes aux idoles. On peut voir comment ça pouvait créer des difficultés pour les croyants. Ils étaient entourés de païens. S'ils se rendaient chez les marchands de viande ou les poissonniers, ou quel que soit l’endroit où ils achetaient leur viande, et qu'ils découvraient que, par habitude, le vendeur offrait rituellement toute la viande aux idoles, qu'étaient-ils censés faire ? C'est le genre de choses qui créent des difficultés, qui ne sont pas réellement ordonnées par Yahuwah, mais qui nous permettent de nous sentir comme des chrétiens « supérieurs ».
Eric : Je remarque aussi, que dans les versions qui traduisent « pour ce qui est donc de manger des choses sacrifiées aux idoles », si elles sont plus précises par rapport au texte original, qu'il ne parle pas vraiment des aliments qui sont purs et de ceux qui sont impurs. Il parle spécifiquement des aliments offerts aux idoles. Eh bien, dans ce cas, ça pourrait être des pommes ! Ou du pain, ou des œufs !
Jean : Ça pourrait. Donc, sortir cela de son contexte et prétendre que ça dit que toutes les viandes impures sont maintenant permises est une application totalement erronée de ce que Paul dit, à savoir qu'aucun rituel, aucune cérémonie d’offrande de nourriture aux idoles, ne va rendre impur ce que Yahuwah a déclaré pur.
Eric : Donc, en d'autres termes, on peut manger de la viande offerte aux idoles.
Jean : On peut ! Parce que les idoles ne sont pas réelles. Elles n'ont aucun pouvoir.
Nous devons nous rappeler l'état d'esprit des Juifs du premier siècle. Les Juifs croyaient que tout ce qui entrait en contact avec quelque chose d'impur devenait… impur. Ça faisait partie de leurs ajouts pharisiens à la loi divine.
Eric : Ils pensaient que s'ils entraient en contact avec un non-juif, ils devenaient impurs !
Jean : Voilà pourquoi Yahuwah les a remis dans le droit chemin quand Il a ordonné à Pierre d'aller dans la maison de l’officier romain non-juif, Corneille.
Il a donné une vision à Pierre dans laquelle il a vu une grande nappe sur laquelle se trouvaient beaucoup d’animaux impurs et, dans cette vision, il a été dit à Pierre de se lever, de tuer et de manger. Pierre était horrifié ! Mais quand il a protesté en disant qu'il n’avait jamais rien mangé d'impur et qu’il n’était pas prêt à le faire, qu'est-ce qui a été dit à Pierre ensuite ? Actes 10, verset 15.
Eric : « Et pour la seconde fois la voix se fit encore entendre à lui : Ce que Yahuwah a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. »
Jean : Cela ne peut pas être utilisé pour prouver que vous pouvez manger du bacon ou de la charcuterie fine, car nulle part Yahuwah n'a jamais déclaré que des animaux impurs étaient soudainement purs. Aussi, cette vision était une leçon pour préparer le cœur de Pierre à recevoir favorablement les messagers de Corneille qui arrivaient, à ce moment précis, à sa porte.
Eric : Je comprends ce que tu dis sur le fait qu'il ne faut pas causer délibérément des difficultés, juste pour se sentir mieux au sujet de soi-même. Mais qu'est-ce ce qu’il en est de la prise en compte des croyants qui sont plus faibles dans la foi ?
Jean : Paul aborde aussi cette question. Lisons 1 Corinthiens 8, les versets 9 et 10.
Eric : « Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles. 10 Car, si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles ? »
Jean : On peut comprendre que des convertis récents aient pu avoir du mal à manger de la viande qui avait été offerte aux idoles. Ils avaient été endoctrinés pour croire que, quand ils en mangeaient, ils mangeaient quelque chose offert à une idole, et ils pouvaient aller encore plus loin et supposer que, si vous mangez de la nourriture offerte aux idoles, c'est parce que vous pourriez croire aux autres « dieux » qui sont représentés par les idoles. Voilà de quoi il parle quand il dit qu'ils pourraient être « porté » ou être « enhardis » , être « encouragés », selon les version, à manger des viandes sacrifiées aux idoles.
Paul met en garde contre une pente glissante, ici, une occasion de chute. Continuons à lire : versets 11 à 13.
Eric : « Et ainsi le faible périra par ta connaissance, le frère pour lequel Christ est mort ! 12 En péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Christ. 13 C'est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère (ou : si un aliment représente un piège pour mon frère, si ce que je mange devait faire tomber mon frère dans le péché, selon les versions), je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère (ou : pour ne pas être une occasion de chute pour mon frère, dans une autre version). »
Jean : Il ne dit pas que vous ne devez jamais manger de viande sacrifiée aux idoles. Ce qu'il demande, c'est de la compassion, de la considération pour ceux qui sont plus faibles dans la foi. S'ils trébuchent en vous voyant manger de la nourriture sacrifiée aux idoles, si – pire encore – votre exemple les enhardit et qu'ils pensent que ces autres « dieux » sont réels, alors la solution est simple : ne mangez pas de viande quand vous êtes près d'eux !
Ce n'est pas faire preuve d'hypocrisie. C'est faire preuve de compassion envers les plus faibles dans la foi. Il développe cette idée au chapitre 10. Lisons les versets 23 à 29.
Eric : « Tout est permis, mais tout n'est pas utile; tout est permis, mais tout n'édifie pas. 24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d'autrui. 25 Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous enquérir de rien par motif de conscience; 26 car la terre est au Seigneur, et tout ce qu'elle renferme. 27 Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience. 28 Mais si quelqu'un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice ! n'en mangez pas, à cause de celui qui a donné l'avertissement, et à cause de la conscience. 29 Je parle ici, non de votre conscience, mais de celle de l'autre. »
Jean : Paul donne simplement un conseil pratique, ici. Quand vous faites vos achats, ne demandez pas si ça a été offert aux idoles ! Si vous êtes invité chez quelqu'un, mangez ce qu'il vous offre.
Par contre, s'ils vous disent que la nourriture offerte a été sacrifiée aux idoles, refusez poliment pour qu'ils ne voient pas là quelque chose qui n’est pas vrai.
Eric : J'ai remarqué que, dans tout cela, il ne fait pas référence à la viande qui est impure mais, comme vous tu l’as déjà souligné, il parle toujours de la viande offerte aux idoles.
Jean : Donc, extrapoler à partir de ça et dire : « Oh, maintenant, je peux manger ce cheeseburger au bacon qui sent bon », c'est ignorer complètement ce que Paul dit ici. Il ne parle pas du tout d'aliments impurs ! Il parle des aliments offerts aux idoles et de la manière de gérer cette situation.
C’est la même chose dans 1 Timothée. Relisons-le. 1 Timothée 4, versets 4 et 5. Et rappelons-nous du contexte. Il dit que certains viendront prétendre que les aliments que Yah a créés pour être pris avec action de grâce ne devraient pas être mangés.
Ok. Versets 4 et 5.
Eric : « Car tout ce que Yahuwah a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces, 5 parce que tout est sanctifié par la parole de Yah et par la prière. » ou, dans une autre version : « Car toute créature de Yahuwah est bonne et il n'y en a aucune qui soit à rejeter, étant prise avec action de grâces »
Jean : Encore une fois, « tout ce que Yahuwah a créé » ou « toute créature » fait référence ici aux animaux purs, parce que ce sont ceux que Yahuwah a donnés pour notre consommation. Il ne parle pas des crevettes, des homards et du porc.
Eric : D'accord, mais… est-ce qu’il n’est pas en train de dire que même ces choses peuvent être sanctifié par la prière ?
Jean : Tu veux dire qu’on pourrait toujours manger un burger au bacon tant qu’on se souviendrait de dire une bénédiction avant de le manger ?
Eric : Eh bien… ce n’est pas ce qu’il dit ?
Jean : Est-ce que le fait de prier sur un verre de chlore le rendra potable ? Yahuwah est notre Créateur. Il sait ce qui est le mieux pour notre corps et Il nous a donné des instructions dans Sa loi sur ce qui est le mieux pour nous.
Lisons Proverbes 28, verset 9.
Eric : Oh… ! Écoutez. Il est dit : « Si quelqu'un détourne l'oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination. »
Jean : Nous ne pouvons pas nous attendre à recevoir la bénédiction de Yah si nous bafouons, si nous ignorons et méprisons Ses instructions claires. Et cela inclut ce que nous laissons entrer dans notre corps.
* * *
Partie 2
Eric : Alors, Jean, est-ce que tu as été élevé en suivant les lois alimentaires de l'Ancien Testament ?
Jean : Non, en fait, je n'ai pas grandi dans une famille où on m’a inculqué les lois alimentaires de l'Ancien Testament. Mes parents ont vécu à une époque très difficile où on mangeait ce qui était disponible et où on était reconnaissant d'avoir quelque chose à manger. Le plat préféré de mon père était les fruits de mer, c’est pour dire. Il raffolait des crevettes et du crabe. Donc, non. Les catégories d'aliments « purs » et « impurs » ont été reléguées comme appartenant au « Dieu de la foudre et de l'éclair » de l'Ancien Testament. Pour ce qui est du Nouveau Testament, on était désormais « sous la grâce », n’est-ce pas ? On pouvait manger tout ce qu’on voulait !
Eric : Ok, mais pour être juste, il y a des précédents à cela. Nous avons examiné ce que Paul a à dire à ce sujet, mais Christ lui-même n'a-t-il pas déclaré que tous les aliments étaient purs ?
Jean : Où ?
Eric : C'est dans Marc 7, verset 19. Voyons voir. Il est dit : « Car cela n'entre pas dans son coeur, mais dans son ventre, puis s'en va dans les lieux secrets, qui purifient tous les aliments. » En disant cela, Yahushua a déclaré que tous les aliments étaient purs, non ?
Jean : C’est quelle version ?
Eric : Louis Segond
Jean : Lisons-le dans d'autres versions.
Eric : Ok. La Bible Semeur dit : « Tout cela, en effet, ne va pas dans son coeur mais dans son ventre, et est évacué par les voies naturelles. Il déclarait par là même que tous les aliments sont purs. »
La Segond 21 dit : « ‘… En effet, cela n'entre pas dans son coeur, mais dans son ventre, puis est évacué dans les toilettes.’ Il déclarait ainsi que tous les aliments sont purs. »
Jean : Très bien. Ça suffit.
As-tu remarqué quelque chose d'inhabituel, ou de différent dans ces textes ?
Eric : Euh… non ? Pas vraiment.
Jean : Ok. J'aimerais qu’on lise ce verset dans les plus anciennes traductions, comme la bible Martin, La Bible Ostervald, ou même la Darby. Qu’est-ce qu’elles disent ?
Eric : Hm. La Bible Martin dit : « Parce qu'il n'entre pas dans son coeur, mais dans l'estomac d'où ensuite cela est jeté dans le lieu secret, en purifiant ainsi le corps de toutes les viandes. »
La version Darby dit : « parce que cela n'entre pas dans son coeur, mais dans son ventre, et s'en va dans le lieu secret, purifiant toutes les viandes », et la Bible Ostervald traduit : « Parce que cela ne lui entre point dans le coeur, mais dans le ventre, et va aux lieux secrets, ce qui purifie tous les aliments. »
Jean : Est-ce que tu remarques quelque chose maintenant ?
Eric : Oui ! Où est le passage où Yahushua « déclare » que tous les aliments sont purs ?
Jean : Il n'est pas là parce qu’il n'est pas dans le texte grec.
Eric : Ah ! C'est pour ça que dans certaines des traductions qui l'ajoutent, c’est entre parenthèses.
Jean : Exact. Des traducteurs l'ont ajouté. Et… je ne vais pas mettre en doute leurs motivations. Nous allons leur accorder le bénéfice du doute et dire qu'ils essayaient de clarifier ce texte.
Mais ce qu'ils ont fait, en réalité, c'est obscurcir le texte. Pour en saisir le sens véritable, nous devons, comme toujours, lire ce verset dans son contexte.
Alors, commençons à lire ce chapitre à partir du verset 1.
Eric : « Les pharisiens et quelques spécialistes de la loi, venus de Jérusalem, se rassemblèrent auprès de Yahushua. 2 Ils virent quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées. 3 – Or, les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas sans s'être lavé soigneusement les mains, conformément à la tradition des anciens. 4 Et quand ils reviennent de la place publique, ils ne mangent pas avant de s'être purifiés. Ils tiennent encore à beaucoup d'autres traditions comme le lavage des coupes, des cruches et des vases de bronze. – 5 Alors les pharisiens et les spécialistes de la loi lui demandèrent: «Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens mais prennent-ils au contraire leur repas avec des mains non lavées?» 6 Yahushua leur répondit: «Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, comme il est écrit: Ce peuple m'honore des lèvres, mais son coeur est éloigné de moi. 7 C'est faussement qu'ils m'honorent en donnant des enseignements qui sont des commandements humains. 8 Vous abandonnez le commandement de Yahuwah et vous gardez la tradition des hommes [car vous lavez les pots et les coupes et vous faites beaucoup d'autres choses semblables].»
Jean : Donc, ici, nous avons le contexte. Le sujet de la discussion n'est pas de savoir quels aliments sont acceptables pour être consommés ou non, mais de savoir si on est « souillé » si on mange sans s’être lavé les mains au préalable, de manière rituelle.
Eric : C'est intéressant, parce que nous avons ici une vue claire de tous les ajouts pharisiens à la loi divine.
Jean : Oui. Et Christ saisi l'occasion de clarifier les choses. Il va droit au cœur du problème, en montrant que leurs traditions n'ont aucun sens et qu'en fait, elles enfreignent la loi divine qu'ils se vantent d'observer.
Continuons à lire. Verset 9.
Eric : « Il leur dit encore: «Vous rejetez très bien le commandement de Yahuwah pour garder votre tradition. 10 En effet, Moïse a dit: Honore ton père et ta mère et: Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. 11 Mais d'après vous, si un homme dit à son père ou à sa mère: 'Ce dont j'aurais pu t'assister est corban, c'est-à-dire une offrande à Yah', 12 alors il peut ne plus rien faire pour son père ou pour sa mère. 13 Vous annulez ainsi la parole de Yah par la tradition que vous avez établie et vous faites beaucoup d'autres choses semblables.»
Jean : À ce stade, la nature humaine est une nature déchue. Les pharisiens étaient donc à l'affût de ce qu'ils pouvaient obtenir par leurs mérites. En affichant une façade de sainteté, ils ont inventé des règles qui semblaient bonnes, mais qui en réalité enfreignaient la loi divine. Encore une fois, c’est là le contexte du passage que beaucoup de gens utilisent pour essayer de « prouver » que les lois alimentaires auraient été supprimées.
Est-ce que tu vois quoi que ce soit au sujet de l'alimentation dans ce passage ?
Eric : Non.
Jean : Ok. Continuons à lire. Il va plus loin. Verset 14.
Eric : « Ensuite, Yahushua appela toute la foule et lui dit: «Ecoutez-moi tous et comprenez. 15 Il n'y a rien d'extérieur à l'homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais c'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. 16 [Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende.]»
Jean : Tout comme Paul affirme que manger de la viande sacrifiée aux idoles ne rend pas une personne impure sur le plan cérémoniel (ou rituel), Christ explique ici que manger sans passer par le rituel du lavage des mains ne rend pas non plus une personne impure sur le plan cérémoniel (ou rituel).
Mais les disciples sont tout de même restés un peu perplexes. Cette idée de purification cérémonielle et de souillure cérémonielle (ou rituelle) était si profondément enracinée en eux qu'ils ne comprenaient pas non plus. Poursuivons la lecture.
Eric : « Lorsqu'il fut entré dans la maison, loin de la foule, ses disciples l'interrogèrent sur cette parabole. 18 Il leur dit: «Vous aussi, vous êtes donc sans intelligence? Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui, de l'extérieur, entre dans l'homme ne peut le rendre impur? 19 En effet, cela n'entre pas dans son coeur, mais dans son ventre, puis est évacué dans les toilettes.» Il déclarait ainsi que tous les aliments sont purs. 20 Il dit encore: «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. 21 En effet, c'est de l'intérieur, c'est du coeur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, 22 les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. 23 Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.»
Jean : Cette interaction est aussi rapportée dans Matthieu 15. Lisons les versets 17 à 20. Yahushua explique ce qu'il voulait dire aux disciples.
Eric : « Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté dans les lieux secrets ? 18 Mais ce qui sort de la bouche vient du coeur, et c'est ce qui souille l'homme. 19 Car c'est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. 20 Voilà les choses qui souillent l'homme; mais manger sans s'être lavé les mains, cela ne souille point l'homme. »
Jean : Encore une fois. Il n'est absolument pas question ici de directives alimentaires. Il traite des « traditions des anciens », il explique les motifs cachés des Pharisiens dans le fait d’avoir établi leurs fausses normes. Ces « traditions » sont conservées dans le Talmud et la Mishna, et contiennent certaines des perversions les plus méchantes qu'on puisse imaginer.
Par exemple, certains passages de ces ouvrages enseignent explicitement aux Juifs de profiter des non-juifs chaque fois qu'ils le peuvent et partout ils le peuvent. D'autres passages disent que, puisque la loi ne s’applique qu’aux Juifs, ce n’est pas un péché d'assassiner un non-juif.
Eric : Tu es sérieux ?
Jean : C’est dans leurs textes, dans leurs « traditions ». Ces « traditions des anciens » sont une pure abomination.
Eric : Pas étonnant que Yahushua ait passé son ministère public à lutter contre ces traditions !
Jean : Ce qui jette une toute nouvelle lumière sur Matthieu 23, n'est-ce pas ? Lisons quelques versets de ce chapitre.
Ça se passe peu avant sa crucifixion. C'est sa dernière visite au temple consignée dans les Écritures avant sa trahison et il fait une dernière tentative désespérée pour atteindre les cœurs des scribes et des pharisiens endurcis par le péché.
Lisons donc Matthieu 23, les quatre premiers versets. Ce sont les mêmes personnes que celles auxquelles il s'est confronté dans Marc 9. Allons-y.
Eric : « Alors Yahushua, parlant à la foule et à ses disciples, 2 dit : Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. 3 Faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent; mais n'agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas. 4 Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. »
Jean : Donc, quand ils parlent de la loi ? Oui, écoutez et obéissez à ce qu'ils disent. Mais n'imitez pas leur exemple, parce que leur exemple – leur ligne de conduite – est dicté par toutes ces traditions qui ne sont pas bibliques.
Ensuite, il s'adresse directement aux pharisiens. Continuons à lire, et voyons ce qu’il leur dit.
Eric : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux; vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. . . Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte; et, quand il l'est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois plus que vous. »
Jean : Lisons maintenant les versets 25 et 26. C'est la continuation du même concept qu'il essayait d'enseigner dans Marc 9.
Eric : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu'au dedans ils sont pleins de rapine et d'intempérance. 26 Pharisien aveugle ! nettoie premièrement l'intérieur de la coupe et du plat, afin que l'extérieur aussi devienne net. »
Jean : Nous parlons de la motivation, ici. Qu'est-ce qu’il y a dans le cœur ? Il est évident que nous avons tous une nature déchue. Mais est-ce que dans notre cœur, il y a le désir d'aimer et d'honorer Yahuwah comme Il a demandé que nous L'honorions ?
Continuons. Versets 27 et 28.
Eric : Il est dit : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins d'ossements de morts et de toute espèce d'impuretés. 28 Vous de même, au dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais, au dedans, vous êtes pleins d'hypocrisie et d'iniquité. »
Jean : Avec des dénonciations aussi claires, et sachant que ce sont les mêmes personnes qui se sont plaintes à Christ dans Marc 9, allons-nous vraiment utiliser ça comme une excuse pour manger ce que la loi a strictement interdit ? Il ne parlait pas de loi alimentaire ! Il parlait de rituels cérémoniels et du fait que le non-respect des traditions des anciens ne vous rendait pas impur d'un point de vue cérémoniel.
Eric : Ça me rappelle un passage que tu as partagé il y a quelque temps. Je m'en souviens encore parce qu'il était si clair. Laisse-moi le retrouver rapidement…
Ok. Le voici. C'est Deutéronome 4, versets 1 et 2. Il est écrit : « Maintenant, Israël, écoute les lois et les ordonnances que je vous enseigne. Mettez-les en pratique, afin que vous viviez, et que vous entriez en possession du pays que vous donne Yahuwah, le Elohim de vos pères. 2 Vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en retrancherez rien; mais vous observerez les commandements de Yahuwah, votre Elohim, tels que je vous les prescris. »
Nous avons l'habitude de lire ça dans le livre de l’Apocalypse, mais c’est en fait une prophétie qui s'est déjà largement réalisée : Ne changez pas les paroles de cette prophétie. C'est logique, n'est-ce pas ?
Mais ici, Moïse dit : « N'ajoutez ni ne retranchez rien à la loi de Yahuwah que je vais vous enseigner ! » Mais c'est exactement ce que les Pharisiens ont fait.
Jean : Et c'est ce que nous faisons, quand nous disons que la loi aurait été « supprimée » à la croix. C'est ce que nous faisons quand nous sortons des passages de leur contexte pour justifier la violation de la loi divine.
La loi est perpétuelle et immuable. Oui, il n'y a plus de sacrifices de sang. Ils ont été accomplis à la croix, parce qu'ils n'étaient que des types – des symboles – pointant vers le Messie qui était le grand anti-type.
Mais les lois alimentaires ? Elles ont été mises en place bien avant que la nation d'Israël existe. Elles ont été mises en place depuis le déluge. Alors, soutenir qu'elles ne seraient plus en vigueur, plus valables, c'est ignorer le poids accablant des preuves, juste pour le plaisir de vos papilles.
Eric : C’est un bon point !
À suivre, dans notre Courrier des Auditeurs : Comment savoir si l'on a vraiment pardonné à quelqu'un ? Restez à l’écoute.
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Annonce
Il est très facile, quand nous trébuchons et tombons dans le péché, d'avoir honte et d'être embarrassé. Surtout quand il s'agit d'un péché contre lequel nous luttons depuis longtemps, satan peut nous faire nous sentir trop honteux pour aller vers le Père. Nous pouvons commencer à penser que nous devons en quelque sorte « prouver » notre remords en restant loin de Yah jusqu'à ce que nous ayons résisté à la tentation un certain nombre de fois. Même Adam et Eve en Eden se sont cachés de Yahuwah quand ils se sont sentis coupables !
Mais le fait est que nous ne pouvons pas nous améliorer en restant loin de Yah, et Il le sait. Il ne s'attend pas à ce que nous restions loin de Lui quand nous avons péché. Il veut que nous revenions à Lui. Il a promis que si nous revenons à Lui, Il nous « guérira de nos égarements ».
L’émission n°148 partage « La clé pour la victoire sur le péché ». Rejoignez Eric et Jean alors qu'ils étudient ce qu'est « La clé pour la victoire sur le péché ». Vous pouvez la retrouver sur WorldsLastChance.com. Encore une fois, c'est l’émission n°148 : « La clé pour la victoire sur le péché ». C'est une émission que vous ne voudrez pas manquer !
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Courrier des Auditeurs
Eric : La question d'aujourd'hui nous vient du pays qui a donné au monde le tout premier calendrier de 365 jours.
Jean : Euh… Rome ? L'Italie ? Je sais que tous les anciens calendriers utilisaient la lune pour calculer les mois, mais l'année lunaire ne compte que 354 jours, au lieu des 365 de l'année solaire.
Eric : Tu es sur la bonne voie. Mais ce ne sont pas les Romains qui nous ont donné le premier calendrier de 365 jours. Ce sont les Égyptiens de l'Antiquité ! Ils avaient 12 mois, de 30 jours chacun. Comme ça ne fait que 360 jours, ils ont intercalé cinq jours supplémentaires pour porter le total à 365.
Jean : Les connaissances par les anciens des mouvements célestes sont toujours fascinantes. Alors, quelle est notre question aujourd'hui ?
Eric : Eh bien, c'est une question à laquelle beaucoup d'entre nous peuvent s'identifier, je pense. Une femme prénommée Nour nous écrit, je cite : « Mon enfance a été très malheureuse. Ma mère est morte quand j'avais 7 ans et ma belle-mère était très violente, alors que mon père était distant et peu impliqué. Je ne pense pas être rancunière. Il y a des années, j'ai fait le choix conscient de leur pardonner, mais j'ai honte parce que je suis encore blessée par leurs paroles et leurs actions – ou leur absence d'actions. J'ai l'impression que je devrais avoir dépassé ce stade, mais ça m'affecte encore. J'ai trop honte pour en parler à qui que ce soit. Des conseils ? »
Jean : Eh bien… la honte et le chagrin sont une combinaison destructrice, et pourtant on peut la trouver à peu près partout ! Les gens qui sont dans la peine, le chagrin, le plus souvent, luttent aussi avec la honte.
Disons que quelqu’un a un problème de santé. Au début, les gens sont très serviables, ils aident facilement, mais au bout d'un moment, ils reprennent le cours de leur vie et peuvent même exprimer leur frustration parce que vous n'êtes pas revenu à la « normale ». Alors, qu’est-ce que vous faites ? Eh bien, vous cachez vos difficultés parce que vous avez honte de les avoir encore.
Eric : Ou, disons, que quelqu’un perde un ami ou un être cher. Un an après sa mort, il vous manque encore et les gens vous disent qu'il faut « passer à autre chose », alors vous avez honte de ne pas avoir déjà surmonté le deuil.
Jean : C’est ça. La honte et le chagrin sont une combinaison terrible. Malheureusement, c'est une combinaison qui n'est que trop courante.
Mais ce qui est ironique, c'est que la honte, par définition, c’est : l'humiliation, ou la douleur, qu'on ressent parce qu'on a fait quelque chose de mal. Donc, par exemple, si on prend le cas d’un parent qui aurait perdu un enfant : a-t-il vraiment fait quelque chose de mal si, un an après la mort de l'enfant, il ne s'en est toujours pas remis ?
Eric : Non, bien sûr que non.
Jean : Et pourtant, trop souvent, nous nous jugeons sévèrement et nous avons honte.
Voyons maintenant l'expérience de Nour. Elle a perdu sa mère à un jeune âge. Sa belle-mère était violente. Son père était déconnecté. Je pense qu’on peut en déduire qu'il n'a pas protégé Nour de sa belle-mère.
Ok. C'est beaucoup de choses à supporter. Doit-elle avoir honte de ces choses qui lui sont arrivées ? Est-ce qu’elle a fait quelque chose de mal ?
Eric : Non. Mais ce n'est pas ce qu'elle a dit. Je pense qu'elle dit qu'elle a honte d'être encore affectée par son éducation. Elle a honte de ne pas avoir surmonté son éducation.
Jean : Notre éducation a un impact sur nous ! Nous portons tous des bagages de notre enfance d'une manière ou d'une autre. Nour a-t-elle fait quelque chose de mal – a-t-elle péché d'une manière ou d'une autre – parce qu'elle est encore affectée par une éducation misérable ? N'oublions pas qu'elle leur a pardonné. Alors, est-ce qu’elle a péché d'une manière ou d'une autre ?
Eric : Pas que je sache.
Jean : C'est là que nous devenons confus. Nous avons le droit de nous affliger ! Yahuwah voulait nous protéger des conséquences du péché, mais nous vivons toujours dans un monde pécheur. Nous avons des expériences et des rencontres qui laissent des blessures et même des cicatrices. Des cicatrices profondes, parfois. Mais ce n'est pas un péché !
Le fait d'être blessé, d'être affecté par les conséquences du péché – le nôtre ou celui des autres – même longtemps après les faits, n'est pas un péché. Nous n'avons rien fait de mal.
Passons à Apocalypse 21. Lisons les versets 1 à 4, parce que ce passage nous montre que le fait d'être blessé, d'éprouver de la peine n'est pas la même chose que de pécher.
Eric : Il est écrit : « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. 2 Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Yahuwah, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux. 3 Et j'entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Yah avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Yah lui-même sera avec eux. 4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. »
Jean : Ce passage est clairement situé dans l'éternité future. Mais il y a encore des blessures qui ont besoin d'être réconfortées. Il y a encore des larmes à essuyer, et Yahuwah Lui-même nous donnera ce réconfort. Donc, encore une fois, le chagrin n'est pas une cause de honte, bien qu'il soit souvent mélangé dans nos esprits de cette façon.
Ce que nous devons nous rappeler, c'est que le chagrin n'est pas le problème. Le chagrin est normal, et même sain.
Eric : Oui, je me souviens d'avoir lu quelque chose qui m'a marqué. Quelqu’un, en parlant de la douleur ressentie lors de la perte d'un bon ami, a fait le commentaire suivant : « Ce n'est pas censé être facile. » Je m'en souviens toujours. Il y a quelque chose qui ne va pas si quelque chose de vraiment grave arrive et que nous ne ressentons rien et ne faisons pas notre deuil !
Jean : Exactement. Le problème, c'est quand nous mélangeons la honte et le chagrin. Le chagrin, le deuil, est une partie importante du processus de guérison, mais la honte peut nous enfermer. Et une grande partie du problème, c’est que la honte est invisible. Comme nous ressentons de la honte, nous essayons de l'enfouir et nous nous débattons seuls avec ces sentiments accablants. Et souvent, les phrases creuses que nous nous disons, comme « Vois le bon côté des choses » ou « Elle est dans un meilleur endroit maintenant » ou… quoi que ce soit, sont toutes des affirmations fondées sur la honte. Elles donnent à la personne l'impression qu'elle n'a pas le droit de faire son deuil, et c'est ce qui l'empêche d'avancer vers la guérison.
Eric : C'est un bon point.
Jean : Et il y a beaucoup d'autres choses inutiles et peu encourageantes que nous avons tendance à dire et qui privent la personne de son droit de faire son deuil. Encore une fois, le deuil n'est pas le problème. Le chagrin est normal. C'est la honte qui pose problème.
Eric : Alors, qu’est-ce qu’on est censé faire ? Si quelqu’un se trouve dans une situation où il est en deuil et où il a honte, que faire ?
Jean : Eh bien, comprendre la définition de la honte est un bon premier pas. Si vous pouvez analyser votre situation et vous rendre compte que vous n'avez rien fait dont vous puissiez avoir honte – et le deuil n'est pas une cause de honte – alors ça peut vous aider à analyser vos sentiments avec plus de clarté. Il est facile de mélanger le chagrin et la honte.
Je pense que la chose la plus importante est de se donner la permission de faire son deuil. Que ce soit la perte d'un emploi, la perte d'une amitié, la perte, dans le cas de Nour, d'une enfance heureuse et confiante… quelle que soit la cause, donnez-vous la permission de faire votre deuil, d’éprouver du chagrin, de la peine. C’est naturel. Vous avez le droit d'éprouver ces émotions et les supprimer ne va pas vous aider à guérir de la blessure.
Eric : Je me souviens que tu as dit une fois que Yahuwah nous a créés pour avoir des émotions, et que ce n'est donc pas un péché de les ressentir.
Jean : En effet, ce n’est pas un péché d’avoir des émotions humaines. Yahushua lui-même, à la croix, s'est écrié : « Mon Dieu (ou : Mon El) ! Mon El ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? » Combien d'entre nous, quand ils ressentent un tel désespoir, se sentent coupables de le ressentir ?
Eric : Probablement la plupart d'entre nous.
Jean : Probablement. Et pourtant, ce n'était clairement pas un péché pour Yahushua de ressentir et d'exprimer cette émotion.
Encore une fois, donnez-vous la permission de ressentir ces choses, de faire votre deuil. Quand la honte apparaît, ne la supprimez pas. Soyez-en conscient. Analysez-la. Demandez-vous si vous avez vraiment fait quelque chose de mal, et si ce n'est pas le cas, donnez-vous la permission de laisser partir la honte. Au fur et à mesure, ça deviendra plus facile.
Vous pouvez aussi vous dire, quand vous vous sentez comme ça : « Ce n'est pas de ma faute ». Dites-le : « Ce n'est pas ma faute ». C’est important d'assumer sa responsabilité, quand c’est notre erreur, mais nous avons aussi le droit de rejeter les sentiments de honte que nous ne méritons pas.
Eric : Qu'en est-il de la thérapie ?
Jean : Ça peut aider. Je sais que les chrétiens ont souvent l'impression qu'ils ne devraient pas demander de l'aide pour leur santé mentale, mais si notre corps peut être malade, ne pensez-vous pas que notre cerveau peut l'être aussi ? Que ce soit un déséquilibre chimique à l'origine d'une dépression ou l'adoption d'habitudes de pensée néfastes à la suite d'un traumatisme ou d'une perte, il est possible de demander de l'aide et nous ne devrions pas avoir honte de ça.
Est-ce que tu as entendu parler d'Elisabeth Kubler-Ross ?
Eric : Euh… oui ! C'est une psychiatre suisse-américaine, n'est-ce pas ? Elle a publié un livre intitulé : Les Derniers Instants de la vie.
Jean : Oui. Elle a défini les cinq étapes du deuil comme étant : le déni, la colère, la négociation, la dépression et l'acceptation. Elle a l’appliqué aux personnes mourantes, mais je pense que ça s'applique aussi au deuil. Lisons une citation d’elle.
Eric : « La réalité, c'est que vous serez toujours en deuil. Vous ne vous remettrez pas de la perte d'un être cher ; vous apprendrez à vivre avec. Vous guérirez et vous vous reconstruirez autour de la perte que vous avez subie. Vous serez à nouveau entier, mais vous ne serez plus jamais le même. Vous ne devriez pas être le même et vous ne le voudriez pas non plus ».
Jean : Nous sommes encore dans un monde de péché et de chagrin. Nous avons encore beaucoup de choses, beaucoup de blessures, beaucoup d'expériences pour lesquelles nous affliger et nous continuerons à le faire jusqu'à ce que Yahuwah Lui-même essuiera toutes nos larmes. Mais la promesse est qu'Il le fera. D'ici là, si vous vous trouvez en deuil, sachez que c'est tout à fait normal de s'affliger. Yahuwah ne vous juge pas pour ça. Soyez bon envers vous-même ; donnez-vous la permission de pleurer, de ressentir le chagrin, et vous verrez que ce sera un grand pas dans votre voyage de guérison.
Eric : Très bien. Nous avons un peu de temps pour une question rapide. Sebastião, d'Alvorada au Brésil, nous écrit : « Je travaille beaucoup et je n'ai pas beaucoup de temps pour étudier. Je ne peux pas m'asseoir devant un ordinateur pour lire de longs articles ou regarder des vidéos sur YouTube. Est-ce que World's Last Chance a d'autres options pour rester connecté et apprendre la vérité ? »
Jean : Oui, nous avons aussi un groupe sur Facebook appelé : World's Last Chance. Nous publions aussi régulièrement sur Twitter, ou X.
Maintenant, je sais que ces plateformes ne sont pas forcément disponibles dans tous les pays, mais pour ceux qui y ont accès, ça permet de partager des réflexions rapides, de donner à réfléchir, et la plupart des gens ont des smartphones aujourd'hui. Et vous pouvez toujours télécharger quelque chose à lire ou à écouter quand vous avez une minute de libre, ici ou là.
Eric : Beaucoup de gens trouvent que mémoriser des passages des Écritures est un excellent moyen de passer le temps pendant les trajets entre le domicile et le lieu de travail.
Jean : C'est excellent.
Eric : Si vous avez une question, un commentaire ou une demande de prière, amis auditeurs, n'hésitez pas à nous envoyer un message. Il vous suffit d’aller sur notre site Internet WorldsLastChance.com et de cliquer sur Contactez-nous. Nous nous toujours ravis de recevoir vos messages.
Restez à l'écoute, pour votre promesse quotidienne avec Elise Blanc !
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Promesse Quotidienne
Vous écoutez [Elise Blanc] pour votre promesse quotidienne de la Parole de Yah.
Avez-vous remarqué qu'à mesure que nous nous rapprochons du retour de Yahushua, l'affection naturelle – entre parents et enfants, enfants et parents, entre amis, etc. – se perd ? C'est comme si le cœur des gens s'endurcit les uns envers les autres. Cela se produit surtout dans les situations où une partie de la famille veut suivre la vérité, et l'autre choisit de s'accrocher à l'erreur.
Si cela se produit dans votre vie, ne désespérez pas. Vous êtes un enfant de Yah ! Les Écritures présentent votre Créateur comme votre Père. Il vous aime ! Le Psaume 27, verset 10, nous dit : « Même si mon père et ma mère viennent à m'abandonner, Yahuwah m'accueillera » ou, dans une autre version : « Car mon père et ma mère m'abandonnent, mais Yahuwah me recueillera. »
Pour certaines personnes qui ont eu des pères négligents, violents ou abusifs, il peut être difficile de comprendre, de s'identifier et d’entrer en relation avec un Père – même un Père divin – qui est aimant et bon. Les Écritures comparent également notre Créateur à une mère tendre et aimante, qui donne naissance dans la souffrance à un enfant qu'elle aime, ou à une poule qui rassemble avec douceur ses poussins sous ses ailes.
Esaïe 49, versets 15 et 16, nous dit : « Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite ? N'a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l'oublierait, Moi Je ne t'oublierai point. Voici, Je t'ai gravée sur Mes mains ».
Quelles que soient les expériences que vous êtes appelés à traverser d'ici le retour de Yahushua, sachez que votre Père céleste aimant est là pour vous protéger, vous nourrir et vous guider. Vous ne marchez jamais seuls.
Nous avons reçu de grandes et précieuses promesses. Commencez dès maintenant à les réclamer!
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Partie 3
Eric : Tu sais, une chose que la discussion d'aujourd'hui m'a fait comprendre, c'est l'importance de tout regarder dans son contexte. Vous ne pouvez pas juste prendre un verset qui dit ce que vous voulez qu'il dise hors contexte, et le transformer en un principe à appliquer à d'autres situations. Ça ne marche pas comme ça.
Jean : Non, ça ne marche pas comme ça. Et quand nous faisons ça, nous pouvons très facilement dévier. Nous commençons à croire des choses qui ne sont pas vraies, et puis nous commençons à commettre des actes qui sont contraire à la volonté de Yah.
Je ne suis pas en train de dire que qui que ce soit d'entre nous pourra être parfait, du moins tant que nous vivons dans des natures déchues. La perfection ne vient que quand nous sommes dotés d’une nature supérieure, et cela s’accomplira parfaitement au retour de Yahushua. Mais ce n'est pas une excuse pour désobéir volontairement. Et c'est une désobéissance délibérée, quand nous désobéissons à des instructions qui sont clairement énoncées.
Eric : C'est tout à fait vrai.
Merci d'avoir écouté l'émission d'aujourd'hui, amis auditeurs. Si vous avez apprécié ce programme et que vous souhaitez le partager, c’est l'émission n° 266, intitulée « La vérité sur les lois alimentaires ». Vous pouvez la télécharger sur notre site Internet : WorldsLastChance.com. Nous avons beaucoup d'autres émissions de radio, sur une grande variété de sujets. Alors, n'hésitez pas à aller les écouter. Il vous suffit de cliquer sur l'icône Radio WLC, sur notre page d'accueil.
Nous espérons que vous pourrez vous joindre à nous à nouveau demain, et d'ici là, rappelez-vous : Yahuwah vous aime, et vous pouvez compter sur Lui, Lui faire confiance en toute sécurité, car il en est digne !
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Fin
Vous étiez à l’écoute de Radio WLC.
Cette émission, ainsi que les épisodes précédents de Radio WLC peuvent être téléchargées sur notre site web. Elles sont parfaitement appropriées pour être partagées avec des amis et pour des études bibliques ! Elles sont également une excellente ressource pour ceux qui adorent Yahuwah seuls à la maison. Pour écouter les émissions déjà diffusés, visitez notre site Web : WorldsLastChance.com. Cliquez sur l'icône Radio WLC affiché sur notre page d'accueil.
Dans ses enseignements et ses paraboles, le Sauveur n'a pas donné de "signes des temps" à surveiller. Au lieu de cela, l'idée maîtresse de son message était : une vigilance constante. Rejoignez-nous demain pour un autre message rempli de vérité, alors que nous explorons divers sujets centrés sur le retour du Sauveur et comment vivre en étant constamment prêt à l'accueillir chaleureusement quand il viendra.
Radio WLC : Enseigne les esprits et prépare les cœurs au retour soudain de Christ.