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Le rôle de la philosophie dans la religion
Programme 277
Le rôle de la philosophie dans la religion
Les croyants sont appelés à avoir une foi intelligente basée sur la logique et la preuve
Partie 1
Eric Thomas : Si vous ouvrez n'importe quel dictionnaire moderne et que vous recherchez le mot « foi », vous trouverez des définitions telles que : « confiance totale en quelqu'un ou en quelque chose ».
Le Collins English Dictionary dit que la foi est une : « croyance forte ou inébranlable en quelque chose, en particulier sans preuve ni évidence ». Cette idée selon laquelle la vraie foi est aveugle et que, si vous n'avez pas à tout moment une foi forte et aveugle, vous n'êtes en quelque sorte pas un vrai chrétien ou vous déshonorez Yahuwah, est une croyance récente.
Si vous nous avez déjà écoutez, vous savez que nous préférons une définition plus ancienne de la foi que nous trouvons dans un ancien dictionnaire publié en 1828. Ce dictionnaire définit la foi comme étant, je cite, la : « Croyance ; une adhésion de l'esprit à la vérité de ce qui est déclaré par un autre, en se fondant sur son autorité et sa véracité, sans autre preuve ; jugement selon lequel ce qu'un autre déclare ou témoigne est la vérité. »
En d'autres termes, l'idée que la vraie foi serait aveugle est… tout simplement fausse. Elle est fondée sur des preuves. Et la preuve est votre connaissance du caractère de la personne dont vous acceptez la parole. Vos relations passées avec cette personne vous ont-elles montré que c’était quelqu’un d’honnête et juste ? A-t-il ou elle toujours tenu ses promesses par le passé ? En somme, c'est une question de jugement : d'après les expériences passées que j'ai eues avec cette personne, je sais qu'il ou elle est honnête et digne de confiance. La vraie foi n'est jamais vraiment aveugle.
Bonjour, je suis Eric Thomas et vous écoutez Radio World's Last Chance, où nous abordons divers sujets liés aux Écritures, aux prophéties, à la piété pratique, aux croyances bibliques et à la vie dans une préparation constante au retour inattendu du Sauveur. Aujourd'hui, nous allons parler de foi, de philosophie et de la trinité. Avec Jean Olivier, nous allons clarifier certaines choses que nous avions mal comprises et partager ce que les Écritures ont à dire sur la foi et la philosophie, et comment nous, en tant que croyants, devons appliquer cela à la doctrine de la Trinité.
Jean ? La foi et la philosophie. Ces deux choses semblent plutôt contradictoires, tu ne trouves pas ?
Jean Olivier : En fait, à WLC, nous ne le pensons pas, non. Bien sûr, il y a différentes définitions de ce qu’est la philosophie, mais nous croyons que la vraie spiritualité peut et devrait en fait embrasser la philosophie.
Eric : Ok… alors, comment est-ce que tu définis la philosophie, dans ce cas ?
Quand je pense à la philosophie, personnellement, j'ai plutôt tendance à penser aux athées, aux infidèles et aux idolâtres qu'aux vrais croyants.
Jean : C'est normal, c’est une réaction juste. Le mot lui-même, « philosophie », signifie littéralement : « amour de la sagesse ». Il n'y a rien de mal à cela. En fait, le premier chapitre du livre des Proverbes comporte un long passage consacré à la sagesse.
Nous pensons que, trop souvent, nous construisons dans notre esprit une fausse dichotomie : la foi contre les faits, ou la foi contre la sagesse, ou la foi contre la philosophie. Mais quand nous comprenons vraiment la foi, et quand nous comprenons vraiment la philosophie, il n'y a pas de contradiction.
Allons dans Actes chapitre 17. Quand Paul et Silas se sont trouvés à Thessalonique, les Juifs ont monté le peuple et les autorités contre eux, et Paul et Silas ont dû s'enfuir. Ils se sont rendus à Bérée. Lisons ce qui s'est passé là-bas. Versets 10 à 12.
Eric : « Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu'ils furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. 11 Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact. 12 Plusieurs d'entre eux crurent, ainsi que beaucoup de femmes grecques de distinction, et beaucoup d'hommes (ou : Plusieurs donc d'entre eux crurent, ainsi que des femmes grecques de qualité, et des hommes en assez grand nombre, dans une autre version). »
Jean : Les croyants de Bérée ne se sont pas contentés de croire Paul et Silas sur parole. Je pense que c'est trop souvent ce que font les croyants aujourd'hui. Cela demande un effort personnel, un travail même on peut dire, cela demande de s'engager, d’être prêt à sortir de sa zone de confort pour étudier de nouvelles idées par soi-même. Mais c'est ce qu'ont fait les Béréens, et Luc les décrit comme ayant des sentiments (ou : un caractère, selon les versions) plus « noble » parce qu'ils ne se sont pas contentés de croire les apôtres sur parole. Ils étaient « nobles » parce qu'ils ont réfléchi et étudié par eux-mêmes.
Le verset 12 est très intéressant. Il commence par le mot « donc », ou « en conséquence », dans la version King James. « En conséquence, plusieurs d'entre eux crurent. »
En conséquence de quoi ? D'avoir écouté Paul et Silas prêcher ?
Eric : Non. En conséquence d'avoir examiné les Écritures par eux-mêmes pour voir si ce que Paul et Silas enseignaient était correct.
Jean : C'est exact. Les non-croyants se moquent parfois de l'idée d'accepter des manuscrits anciens comme règle de vie. Mais Yahuwah attend des croyants qu'ils utilisent leur intellect. Nous ne sommes pas censés simplement accepter les choses aveuglément. Yahuwah apprécie la logique, et la vérité est toujours logique.
Quelle est son invitation dans Ésaïe 1:18 ? Il nous dit : « Venez et plaidons ! (Ou : Venez et discutons ensemble, Venez maintenant et débattons, Venez maintenant, et raisonnons ensemble, dans d’autres versions) dit Yahuwah. » Notre foi n’est pas censée être aveugle. Notre foi est basée sur des preuves tangibles.
Eric : Est-ce que tu penses qu'une partie du problème réside dans la façon dont on définit la « foi » ? Je veux dire, pour beaucoup de gens, la foi est considérée comme le contraire d’une preuve.
Par exemple, l'écrivain libanais Khalil Gibran a dit : « La foi est une connaissance qui réside dans le cœur, au-delà de toute preuve. » Ça donne l'impression qu’il croyait que la foi est aveugle.
Jean : En effet. Est-ce que tu as entendu parler de Rabindranath Thakur (ou Tagore) ?
Eric : Euh, non ?
Jean : Je ne prononce peut-être pas son nom correctement. Il était bengali, d’une région entre le Bangladesh et l’Inde, le Bengale. Il avait une grande intelligence. Il était respecté par Albert Einstein. C'était un polymathe, c’est-à-dire qu’il avait des connaissances variées et approfondies dans plusieurs domaines. Il était écrivain, poète, compositeur, philosophe, peintre et a été influent en tant que réformateur social. Il a dit un jour : « La foi est l'oiseau qui sent la lumière et chante quand l'aube est encore sombre. »
Eric : Est-ce que tu veux dire que sa définition est fausse ?
Jean : Non. Ce que je dis, c’est que sa définition est incomplète. Les définitions incomplètes de la foi nous donnent l'idée que la foi est « aveugle ».
Il n'est pas le seul. Augustin d'Hippone a dit : « La foi, c'est croire ce qu'on ne voit pas ; la récompense de cette foi, c'est de voir ce qu'on croit. »
Encore une fois, cela tend à mettre l'accent sur l'élément « aveugle » de la foi. Mais, nous le répétons : notre foi n'est pas aveugle. Notre foi est fondée sur la connaissance et les preuves.
David Elton Trueblood avait une compréhension plus complète de la foi. C’était un auteur et théologien du XXe siècle. Il a aussi été aumônier des universités de Harvard et de Stanford. J'aimerais que nous lisions une citation de lui. Je pense qu'elle correspond mieux à ce qu'est réellement la foi.
Eric : « La foi n'est pas une croyance sans preuve, mais une confiance sans réserve. »
Jean : Ça se rapproche davantage de ce qu'est la vraie foi, parce que, pour « faire confiance sans réserve », vous devez avoir une expérience préalable, une raison de faire confiance. Et c'est ce que les croyants ont. L'invitation de Yahuwah à raisonner avec Lui est une promesse qu'Il fournira toutes les preuves nécessaires pour convaincre notre esprit de la vérité.
Lisons une citation tirée d'un livre intitulé Un seul Dieu et un seul Seigneur (One God & One Lord) de John Schoenheit, Mark Graeser et John Lynn.
Eric : « Ce n'est pas un théologien chrétien, mais un professeur de logique qui a fait la déclaration suivante, très pertinente, concernant ce qui est nécessaire à l'interprétation logique de la Bible :
‘Sélectionner des textes pour donner une présentation partiale de la vérité est une méthode très répandue pour propager des opinions erronées. On peut tirer de la Bible des phrases ou des versets qui justifient tout ce qui existe sous le soleil, y compris des contradictions. Lue dans son contexte, la Bible peut être un document libéral, mais elle n'est pas si libérale que cela. Ce que nous devons savoir, c'est si la Bible dans son ensemble soutient une position donnée.
La discipline du raisonnement logique est en train de devenir rapidement une chose du passé, un vestige de l'éducation classique. Les sentiments, les émotions et la rhétorique sont le plus souvent à la base de ce qui passe aujourd'hui pour du ‘raisonnement ‘.»
Jean : Comme nous l'avons déjà dit à maintes reprises, pour savoir si vos croyances sont exactes, vous devez prendre en compte tout ce que dit l'Écriture sur le sujet, quel qu'il soit.
Eric : Tu as mentionné plus tôt l’opinion que l’équipe WLC partage, selon laquelle la vraie foi devrait en fait embrasser la philosophie. J'ai entendu certaines personnes aller jusqu'à dire que le christianisme lui-même n'est pas une religion mais une philosophie. Que peut-on dire à ce sujet ?
Jean : À WLC, nous n’avons pas de problème avec cela.
Eric : Vraiment ? Est-ce que ça… Je ne sais pas. Est-ce que ça ne dénigre pas la religion, d'une certaine manière ?
Jean : Eh bien, ça dépend de chaque individu, n'est-ce pas ? J'aimerais en dire plus à ce sujet, mais commençons par définir la philosophie. Lisons la définition du Dictionnaire Cambridge.
Eric : Bien sûr, euh… Il est dit que la philosophie est :
« L'utilisation de la raison pour comprendre des choses telles que la nature du monde réel et de l'existence, l'utilisation et les limites de la connaissance, et les principes du jugement moral… [C'est] l'étude de la nature de la réalité et de l'existence, de ce qu'il est possible de connaître, et des comportements bons et mauvais, ou d’un ensemble particulier de croyances de ce type : La philosophie d'un sujet est un ensemble de théories et d'idées liées à la compréhension de ce sujet. Une philosophie est également l'ensemble des croyances que vous avez sur la façon dont vous devriez vous comporter dans des situations particulières de la vie. »
Jean : Je ne vois rien dans cette définition qui contredise la véritable spiritualité. Et toi ?
Eric : Non. En fait, je pense que beaucoup de croyants pourraient tirer profit de cette approche de leurs croyances.
Jean : C’est ça. Et les Écritures sont d'accord. Lisons 1 Pierre 3, les versets 15 à 17. Le passage qui nous intéresse se trouve au verset 15, mais je voudrais le replacer dans son contexte. C'est un principe important que chaque croyant devrait prendre à cœur.
Tu y es ? Allons-y.
Eric : « Mais sanctifiez (ou : révérez, dans une autre version) dans vos coeurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous, 16 et ayant une bonne conscience, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ soient couverts de confusion. 17 Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Yah, en faisant le bien qu'en faisant le mal. »
Jean : « étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous » ou dans une autre version : « Soyez toujours prêts à répondre à quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous. » Nous parlons ici de connaissance : des raisons qui peuvent convaincre autrui. De logique. Qui sera convaincu par une « foi aveugle » ? Et insister sur le fait que les non-croyants sont perdus alors que nous ne leur avons donné aucune raison logique de croire est notre échec, pas le leur.
Lisons une citation d’un livre écrit par Jack Rogers et Forrest Baird. Il s'intitule Introduction à la philosophie.
Eric : « Pour étudier correctement la discipline connue sous le nom de philosophie, il ne suffit pas d'apprendre ce que croyaient les grands penseurs. Vous devez apprendre à penser par vous-même. N'acceptez quelque chose que si cela vous semble correct après y avoir réfléchi. Alors, vous ne vous contenterez pas d'apprendre la philosophie, vous la pratiquerez ; vous serez un philosophe. »
Jean : Ce conseil s'applique aussi bien à la religion qu'à la philosophie. Nous n'honorons pas Yahuwah quand nous ne sommes pas en mesure de fournir une réponse pour notre foi, une explication logique à notre foi. Les non-croyants ne vont pas croire simplement parce que nous leur disons quelque chose.
Paul, en tant que pharisien ayant reçu une éducation, comprenait l'importance et le pouvoir d'un bon argument logique. Lisons ce qu'il a dit au jeune Timothée. Lisons 2 Timothée chapitre 2, versets 14 à 16.
Eric : « Rappelle ces choses, en conjurant devant Yahuwah qu'on évite les disputes de mots, qui ne servent qu'à la ruine de ceux qui écoutent. 15 Efforce-toi de te présenter devant Yahuwah comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité.
16 Evite les discours vains et profanes; car ceux qui les tiennent avanceront toujours plus dans l'impiété. »
Jean : Depuis que la première génération de croyants et leurs convertis est passée, l'erreur s'est insinuée dans la foi initialement transmise aux saints. La situation a encore empiré après que la plupart de ces erreurs aient été officialisées lors de divers conciles au cours des IVe et Ve siècles. Et nous pouvons en voir le résultat dans la chrétienté moderne.
Il y a littéralement des dizaines de milliers de dénominations différentes.
Eric : J'ai récemment lu qu'il y a plus de 45 000 dénominations chrétiennes.
Jean : Est-ce que tu sais pourquoi ?
Eric : Personne ne parvient à s'accorder sur les subtilités de doctrine ?
Jean : C'est tout à fait ça. Depuis le IVe siècle, quand l'erreur a été légiférée dans l'Église par le pouvoir d'État, il n'y a eu que des luttes intestines entre chrétiens.
Les croyants sincères voulant désespérément s'accrocher à la pureté apostolique, se sont battus et ont souvent donné leur vie pour défendre la vérité.
L'erreur est illogique. On peut le voir dans la gymnastique mentale et verbale auxquelles ils se livrent pour essayer de donner un sens à ce qui est absurde. Et je ne dis pas qu'ils ne sont pas sincères. Mais on peut être sincère et sincèrement dans l'erreur.
Eric : Il est si triste de penser au grand nombre d'innocents qui ont perdu la vie de la manière la plus brutale qui soit, pour défendre la vérité. Et d'autres, parce qu'ils croyaient sincèrement qu'une erreur était la vérité, ont donné leur vie pour défendre l'erreur. C'est tellement triste.
Jean : C'est ce qui arrive quand on a la connaissance sans la sagesse. Quand les Écritures sont sorties de leur contexte et entremêlées avec l'erreur. C'est pourquoi il y a eu tant de schismes dans le christianisme depuis 2000 ans. Les gens veulent la vérité, mais elle a été si profondément enfouie qu'ils ne savent pas ce qu'est la vérité.
Eric : Ce qui laisse la porte grande ouverte aux infidèles qui pointent du doigt les divisions au sein du christianisme comme argument contre celui-ci. Ils disent : « Les chrétiens eux-mêmes ne s'accordent pas sur ce qu'est la vérité ! Comment est-ce que nous pouvons les croire sur parole ? »
Jean : Eh bien, c'est justement ça. Nous ne devrions jamais croire qui que ce soit sur parole. Nous devons être comme des Béréens et étudier par nous-mêmes. Quand nous étudions par nous-même, l'Esprit de Yah a alors la possibilité de guider nos esprits. Voilà comment des personnes d'horizons très différents peuvent finalement parvenir à la vérité de Yahuwah. C'est par l’influence de Son Esprit.
Voilà aussi pourquoi nous ne devrions jamais exclure quelqu'un qui n'est pas d'accord avec nous. Si nous les excluons de notre vie, nous nous privons de la possibilité de leur témoigner notre foi. Donnez à l’Esprit Saint le temps et l'espace nécessaires pour oeuvrer en eux, et en attendant, continuez à être bienveillants, aimants et tolérants envers eux, comme Yahushua nous l'a montré par la façon dont il traitait les autres.
* * *
Partie 2
Jean : Isaac Watts était un pasteur congrégationaliste anglais qui a vécu de 1674 à 1748. Il était théologien, mais il est sans doute plus connu comme auteur d’hymnes. On lui attribue quelque 750 hymnes ou cantiques.
Eric : Ouah ! C'est un nombre impressionnant. Si on compare ça à, disons Michael Jackson, par exemple, qui a écrit entre 150 et 200 chansons, on est loin des 750 !
Jean : Et Michael Jackson était musicien à plein temps. Isaac Watts était pasteur à plein temps.
Ce qui est moins connu à son sujet, c'est qu'il était aussi logicien. Il a étudié la logique et était très doué dans ce domaine.
Lisons une de ses déclarations, citée dans Discours sur les doctrines du christianisme (Discourses on the Doctrines of Christianity) de William G. Eliot.
Eric : « Mais comment des créatures aussi faibles peuvent-elles comprendre une doctrine aussi étrange, aussi difficile et aussi abstruse que celle-ci [la Trinité], dont l'explication et la défense ont perdu une multitude d'hommes, même des hommes érudits et pieux, dans des subtilités infinies de disputes et des labyrinthes sans fin de ténèbres ? Et cette notion étrange et déroutante de trois personnes réelles formant un seul vrai Dieu peut-elle être une partie si nécessaire et si importante de la doctrine chrétienne, qui, dans l'Ancien et le Nouveau Testament, est présentée comme si claire et si simple, même pour ceux qui ont la faculté de compréhension la plus modeste ? »
Jean : Il n'a pas tort. Si on essaie d’expliquer le concept de trois entités formant un seul Dieu, on se retrouver perdu dans un labyrinthe sans fin d'obscurité, confus par un nombre infini d'arguments subtils et de jeux de mots, essayant de trouver une logique dans un chaos illogique.
Eric : Comment cela a-t-il pu même arriver ? Comment une erreur peut-elle accumuler autant de défenseurs et d'arguments à son soutien alors que, si on l'examine honnêtement, on commence à voir les erreurs de logique ?
Jean : Eh bien, c'est une bonne question. Je me posais la même question, et j'ai trouvé une excellente réponse dans un livre intitulé La jeune Terre (The Young Earth) de John Morris. Il parle en fait d'un autre sujet, mais son argument, qui, dans le contexte de ce livre, s’applique à la science d’une Terre récente – c’est-à-dire la science prouvant le créationnisme -, ce même argument peut aussi s'appliquer ici.
Lisons une citation de cet ouvrage.
Eric : « Ses auditeurs perpétuent le sectarisme qu'il a reçu par erreur de ses prédécesseurs, jusqu'à aujourd'hui, tout comme les élèves répètent les instructions apprises en classe et les scientifiques répètent comme des perroquets ce que disent les ‘experts’. Nous devrions pouvoir faire mieux… Dans l'ensemble, les théologiens formés dans les séminaires s'opposent ou sont indifférents au créationnisme biblique et scientifique. Mais nul n’est nécessaire d'avoir un diplôme de séminaire pour savoir que la Bible enseigne la Création… En fait, il faut probablement une formation au séminaire pour accepter les perversions [populaires] des Écritures. »
Jean : La vérité est simple ; la vérité est claire. Elle est logique. Oui, il y a des profondeurs de sens que les rachetés étudieront pour l'éternité, mais elle est aussi si simple que même un enfant peut la comprendre.
Le 30 décembre 2024, le Rio Times a publié un article intitulé « La Sainte Trinité : pierre angulaire de la foi chrétienne ».
Lisons une citation de cet article, et remarquons ce qu'ils admettent. Ils affirment que c'est la pierre angulaire de la foi chrétienne… ? Et pourtant, ce qu’ils déclarent ensuite contredit cela. Allons-y.
Eric : « La Sainte Trinité est la doctrine centrale du christianisme. Cette croyance soutient que Dieu existe sous la forme de trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Chaque personne est pleinement divine, pourtant il n'y a qu'un seul Dieu. Ce concept a évolué au cours des siècles, au fil des débats et des réflexions théologiques.
Les premiers chrétiens ont eu du mal à concilier leur héritage monothéiste et leur expériences de Dieu. Ils ont rencontré Dieu en tant que Créateur, en tant que Jésus-Christ et en tant que Saint-Esprit. Cela a donné lieu à de profondes discussions sur la nature de Dieu et la divinité de Christ.
Le terme « Trinité » est apparu pour la première fois à la fin du IIe siècle. C'est Tertullien, un écrivain chrétien, qui a inventé ce mot. Il cherchait à expliquer la relation entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Son œuvre a jeté les bases des développements théologiques ultérieurs.
Le concile de Nicée en l’an 325 après J.-C. a marqué un tournant dans la théologie trinitaire. Les dirigeants de l'Église se sont réunis pour aborder les controverses sur la nature de Christ. Ils ont affirmé que Jésus était « de la même substance » que le Père. Cette déclaration a été intégrée au Credo de Nicée, qui est encore récité aujourd'hui dans de nombreuses églises.
Des conciles ultérieurs ont affiné cette doctrine. Le concile de Constantinople en l’an 381 a affirmé la divinité du Saint-Esprit. Ces rassemblements ont contribué à façonner la conception orthodoxe de la Trinité. Ils visaient à maintenir l'unité de Dieu tout en reconnaissant les personnes distinctes.
La doctrine de la Trinité distingue le christianisme des autres religions monothéistes. Le judaïsme et l'islam rejettent l'idée que Dieu existe en plusieurs personnes. Ce concept unique a été à la fois une source d'unité et de division au sein du christianisme. »
Jean : Considérons maintenant ce qu'ils ont dit, de manière logique : si la Trinité est vraie, nous devrions nous attendre à la trouver dans les Écritures, n'est-ce pas ?
Eric : On devrait, oui.
Jean : Ils affirment que la Trinité est « la doctrine centrale du christianisme ». Et pourtant, ils font volte-face et admettent que le terme est apparu pour la première fois à la fin du IIe siècle dans les écrits de Tertullien, ce qui a jeté les bases des développements théologiques ultérieurs.
Eric : Il y a aussi l'affirmation selon laquelle « les conciles ultérieurs ont affiné la doctrine ». Ils décrivent un processus, ici. Un processus qui a pris des siècles. Donc, oui. Comment cela pourrait être la doctrine centrale du christianisme si les premiers chrétiens n'y ont jamais cru, n'en ont même jamais entendu parler ?
Jean : C'est là toute la question, n’est-ce pas ? Certains credos vont jusqu'à déclarer qu'il faut croire en la trinité pour être sauvé. Est-ce que ça signifie que les apôtres et les premiers chrétiens apostoliques sont perdus ? Parce qu’ils ne croyaient certainement pas en une trinité !
Eric : Bonne question !
Jean : Lisons une citation d’un livre intitulé Qui est Jésus ? (Who is Jesus ?) d'Anthony Buzzard.
Eric : Ok, je cite : « Nous devons être suffisamment honnêtes pour admettre que les opinions majoritaires ne sont pas automatiquement correctes et que la tradition, acceptée sans critique, a peut-être largement contribué à enterrer la foi originelle telle que Yahushua et les apôtres l'ont enseignée. Il se peut que nous devrions prendre au sérieux l'observation de H.L. Goudge lorsqu'il a écrit à propos du désastre qui s'est produit ‘quand la pensée grecque et romaine, plutôt que la pensée hébraïque, a fini par dominer l'Église’. Cela a été ‘un désastre dans la doctrine et la pratique’, selon Goudge, ‘dont l'Église ne s'est jamais remise’. »
Ouah ! Ça, c’est une déclaration !
Jean : Il présente un argument convaincant. Et on doit se poser la question suivante : la majorité a-t-elle déjà eu raison en matière de foi, de spiritualité et de religion ?
Eric : Non. En fait, la majorité a toujours tendance à se tromper !
Jean : C'est juste.
J'ai une autre question te poser : est-ce que tu as déjà entendu la doctrine de la trinité mentionnée dans un appel évangélique ?
Eric : Euh… non ? Non, je ne crois pas.
Jean : Eh bien, pourquoi ? S’il faut croire en la Trinité pour être sauvé, pourquoi n'en fait-on jamais mention lors des campagnes d'évangélisation ? Pourquoi n'est-ce pas la première chose qui est prêchée ?
Billy Graham était un évangéliste américain qui organisait des croisades évangéliques partout dans le monde. Il s'est rendu en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Europe, en Égypte, dans de nombreux pays d'Afrique, d'Amérique du Sud et, bien sûr, dans toute l'Amérique du Nord.
Eric : Je me souviens qu'une fois, il a même été autorisé à organiser une croisade évangélique en Union soviétique.
Jean : Il s'est aussi rendu deux fois en Chine.
Eric : Vraiment ?
Jean : En 1988 et 1994. Il n'y a pas organisé de croisades officielles, mais il a prêché dans des églises et rencontré des responsables.
Ce que je veux dire, c'est : combien de ses sermons étaient au sujet de la Trinité ?
Eric : Je dirais… pas beaucoup.
Jean : Si tant est qu'il y en ait eu ! Personnellement, je ne me souviens pas avoir entendu cette doctrine mentionnée dans une initiative évangélique. Et on peut se poser la question : pourquoi ? Si c'est la doctrine fondamentale du christianisme, pourquoi est-ce qu’elle n’est pas au centre de nos prédications ? Toutes ces âmes peuvent-elles vraiment être considérées comme « sauvées », si on ne leur enseigne jamais une doctrine dont la croyance serait une condition préalable au salut ?
Eric : Ce n'est pas vraiment cohérent, n'est-ce pas ?
Jean : Lisons une citation tirée de l'ouvrage intitulé L'image du Dieu invisible (The Image of the Invisible God) du Dr Anthony Tyrell Hanson. Il était professeur de théologie à l'université de Hull en Angleterre. Il était aussi rédacteur en chef du Journal d'étude du Nouveau Testament (Journal for the Study of the New Testament). C'était un homme très instruit.
Voyons ce qu'il a à dire. Lisons-le.
Eric : Je cite : « Aucun spécialiste responsable du Nouveau Testament ne prétendrait que la doctrine de la Trinité a été enseignée par [Yahushua] ou prêchée par les premiers chrétiens, ou consciemment adoptée par un quelconque auteur du Nouveau Testament. »
Jean : Et il n'est pas le seul.
Eric : Oui, je me souviens que dans certaines de nos émissions précédentes, tu as partagé des déclarations d'autres spécialistes admettant qu'on ne trouve pas la Trinité dans les Écritures et qu'aucun auteur du Nouveau Testament ne croyait réellement en une divinité trinitaire.
Jean : Alors pourquoi les chrétiens d'aujourd'hui essaient de prétendre que ce serait la pierre angulaire du christianisme ? Ce concept n'existait même pas dans l'esprit des auteurs du Nouveau Testament !
Dans son sermon sur la montagne, Yahushua a énoncé un principe important, que je voudrais appliquer à la doctrine de la trinité. Lisons Matthieu 7, les versets 15 à 20. Matthieu 7, versets 15 à 20.
Eric : « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. 16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? 17 Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. 18 Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. 19 Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. 20 C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »
Jean : Alors, quels sont les « fruits » de cette doctrine ?
Eh bien, il suffit de regarder l'histoire sanglante du processus par lequel cette croyance a été imposée à l'Église.
Eric : Jean Calvin, le « grand réformateur protestant », ne s’est-il pas rendu coupable d'une partie du sang versé à cause de cette doctrine ? Je crois me souvenir que tu en as avez parlé dans une autre émission.
Jean : Absolument. Calvin a inventé la doctrine du « une fois sauvé, toujours sauvé » qui, nous le croyons, est une hérésie. Il nourrissait aussi une haine farouche envers un médecin espagnol du nom de Michel Servet.
Servet avait découvert un certain nombre de vérités bibliques qui contredisaient les traditions païennes du christianisme après le Concile de Nicée. Sept ans avant la mort de Servet, Calvin a écrit une lettre à Farel, un de ses amis, dans laquelle il a dit, je cite : « Si [Servet] vient à Genève, je ne le laisserai jamais sortir vivant, si mon autorité a du poids. » Fin de citation.
Eric : Ouah. On ne peut pas dire que ce soit très « chrétien » de la part de Calvin ! Vraiment pas !
Jean : C'est malheureusement exactement ce qui s'est passé. Le Dictionnaire biographique Wycliffe de l’église (Wycliffe Biographical Dictionary of the Church) déclare, je cite : « Calvin l'a fait [Servet] arrêter comme hérétique, condamner et brûler vif. » Je n'entrerai pas dans les détails. C'est horrible. Mais la manière dont ils ont brûlé Servet était particulièrement barbare et d’une grande torture, même pour l'époque.
Quelle était l'une des principales croyances de Servet ? Il soutenait que la doctrine de la Trinité n'est pas biblique. Et pour cela, il a été tué d'une manière vraiment cruelle. Voilà le « fruit » de cette doctrine.
Eric : C'est tout simplement horrible. Et Calvin est censé être un réformateur dévoué ? Ouah.
Jean : J'ai une autre citation que j'aimerais que nous lisions. Elle est tirée de l’ouvrage : Les guerres de Jésus (The Jesus Wars) de Philip Jenkins.
Eric : Quel titre !
Jean : Encore une fois, le fruit d'une doctrine satanique. C'est un livre fascinant. Vous le refermerez en secouant la tête et en vous demandant comment cela a pu être considéré comme une doctrine « chrétienne ».
Grégoire de Naziance était archevêque de Constantinople au IVe siècle. Il est cité dans le livre Les guerres de Jésus en faisant référence aux évêques de l'Église. Et n'oublions pas que ces évêques du IVe siècle sont en grande partie responsables de la plupart des erreurs de la chrétienté actuelle.
Lisons cette citation. Qu'est-ce que Grégoire de Naziance avait à dire au sujet des évêques ?
Eric : « J'ai tendance à éviter toutes les assemblées d'évêques, car je n'ai jamais vu aucun concile aboutir à une issue favorable ni apporter de solution au mal. Au contraire, ils ne font généralement que l’aggraver. »
Jean : Et cela a été dit par un de leurs contemporains !
Eric : S'il quelqu'un devait le savoir, c'était bien lui.
Jean : Grégoire de Naziance est aussi connu sous le nom de Grégoire le Théologien. Qu’a-t-il vu, et que savait-il, qui l'a conduit à avoir une opinion si négative des évêques du IVe siècle, ceux-là mêmes qui, comme nous le savons, sont responsables d’un si grand nombre d'erreurs qui ont envahi l'Église à cette époque ?
Est-ce que nous voulons vraiment accepter les doctrines prônées par de tels hommes ?
* * *
Vous écoutez Radio World's Last Chance.
Radio WLC : Enseigne les esprits et prépare les cœurs au retour soudain de Christ.
* * *
Partie 3
Eric : J'ai entendu dire que certaines parties des Écritures ont en fait été modifiées, voire détruites, pour soutenir la théologie païenne qui s'est développée par la suite. Est-ce que c’est vrai ?
Jean : Absolument. On en trouve un excellent exemple dans 1 Jean 5, versets 7 et 8. Pourquoi ne pas le lire rapidement ? 1 Jean 5:7 à 8.
Eric : « Car il y en a trois dans le Ciel qui rendent témoignage, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit; et ces trois-là ne sont qu'un. Il y en a aussi trois qui rendent témoignage sur la terre, savoir l'Esprit, l'eau, et le Sang; et ces trois-là se rapportent à un. »
Jean : Ça semble être la preuve d'une divinité trinitaire, n’est-ce pas ? Mais la réalité, c’est que ce passage n'apparaît dans aucun des premiers manuscrits. En fait, il n'apparaît que près de mille ans plus tard ! Un prêtre astucieux s'est rendu compte qu'il fallait une « preuve » pour cette doctrine, et ce passage a été ajouté à un moment ou un autre. Mais nous savons qu'il ne figurait pas dans le texte original.
Eric : Si quelqu'un veut approfondir cette question, est-ce que tu aurais des sources à recommander ?
Jean : Oui. Le Dr Bart Erhman est un auteur assez prolifique. Il a écrit un livre intitulé La corruption orthodoxe des Écritures (The Orthodox Corruption of Scripture).
Eric : Ça a l'air intéressant !
Jean : Ça l'est. Et le sous-titre est très révélateur : « L'effet des premières controverses christologiques sur le texte du Nouveau Testament ».
Eric : Est-ce que tu en as un exemplaire ?
Jean : Oui.
Eric : Je pourrais te l'emprunter ?
Jean : Bien sûr.
Erhman n'est pas le seul érudit à nier la trinité. Isaac Newton, le célèbre polymathe du XVIIe siècle, était extrêmement intelligent et doué en mathématiques, physique, astronomie entre autres. C'est ce dont la plupart des gens se souviennent aujourd'hui. Mais il était aussi théologien.
Eric : Oui, je crois avoir lu qu’Albert Einstein respectait beaucoup Newton.
Jean : Newton était chrétien, mais il niait la trinité. Nous n'avons pas le temps de lire tout ce qu'il a dit, mais j'ai ici une citation que j’aimerais que nous lisions. Son raisonnement est très perspicace.
Allons-y.
Eric : « Dans les domaines controversés, j'aime adopter ce que je comprends le mieux. C'est le tempérament de la partie passionnée et superstitieuse de l'humanité en matière de religion que d'aimer les mystères et, pour cette raison, d'aimer ce qu'elle comprend le moins. »
Jean : Newton avait en fait beaucoup à dire sur le sujet, mais on ne trouve plus ces sources aujourd'hui.
John Milton est un autre intellectuel respecté du XVIIe siècle qui a aussi nié l'existence de la trinité. Il a même écrit un livre sur le sujet intitulé Dernières pensées sur la trinité (Last Thoughts on the Trinity).
Eric : C’était un poète aveugle, n’est-ce pas ? Il était un peu spécial, pour être honnête. Il a appris à ses filles à lui faire la lecture dans d'autres langues, mais il ne leur a pas enseigné les langues elles-mêmes, donc elles ne comprenaient pas ce qu'elles lui lisaient.
Jean : N'es-tu pas heureux que Yahuwah pardonne nos faiblesses ?
Eric : Oh que oui !
Jean : Certains des plus grands penseurs de l'histoire, en particulier ceux qui connaissaient leur Bible, ont rejeté l'illogisme d'une divinité trinitaire. John Locke, un médecin et philosophe anglais du XVIIe siècle, est largement considéré comme l'un des esprits les plus influents du siècle dit des Lumières. Il a rejeté la trinité parce qu'il ne pouvait concilier l'idée d'un Dieu trois-en-un avec la raison ou la logique.
Walter Matthews était un prêtre anglican, doyen de la cathédrale Saint-Paul de Londres de 1934 à 1967. Il a aussi été professeur de théologie au King's College de Londres. Lisons une citation de son ouvrage intitulé Dieu dans la pensée et l'expérience chrétiennes (God in Christian Thought and Experience). Voyons ce qu'il a à dire.
Eric : Je cite : « Quiconque a les rudiments d'un sens historique doit admettre que la doctrine de la Trinité, en tant que doctrine, ne faisait aucunement partie du message initial. Paul ne la connaissait pas et aurait été incapable de comprendre la signification des termes utilisés dans la formule théologique sur laquelle l'Église s'est finalement mise d'accord. »
Jean : Encore une fois, ça souligne le long processus par lequel cette idée païenne a été acceptée comme doctrine orthodoxe au sein du christianisme.
Mais on doit se poser la question suivante : sachant que Yahuwah veut que tout le monde soit sauvé, sachant qu'Il nous a invités à « raisonner » avec Lui, peut-on vraiment imaginer qu'Il fasse d'une doctrine impossible à comprendre une question de salut ?
Eric : Non, ça n'a pas de sens. Et tu as raison : personne ne peut la comprendre. J'ai même lu ce qui a été déclaré au quatrième concile œcuménique, le concile de Chalcédoine en l’an 451 après J.-C., où l'objet de leur étude était la nature de Christ. Et c'est un bazar, c’est complètement confus ! C’est incompréhensible ! Et ce n'est pas que je sois ignorant du langage religieux. C'est que ça n'a aucun sens logique.
Jean : L'Évangile est une bonne nouvelle ! Mais comment l’Évangile peut être un bonne nouvelle si vous ne pouvez pas le comprendre ?
Eric : C'est un bon point.
Jean : Nous devons prendre le temps d'étudier les Écritures. Pour voir par nous-mêmes ce qu'elles disent. Nous devons mettre de côté nos idées préconçues : les traditions et les suppositions qui nous ont été enseignées.
Parce que, si vous faites cela, je peux vous garantir que, quand vous lisez ce que Yahuwah a dit à Moïse à propos de Lui-même, comment les différents prophètes faisaient référence à la nature de Yahuwah et l'ont décrite, comment Yahushua a parlé du Père, et ce que les autres auteurs du Nouveau Testament ont à dire… vous allez vous gratter la tête, vous demandant comment vous avez pu croire qu'ils enseignaient une divinité trinitaire. Parce que, ce n'est pas le cas.
On doit se demander, en lisant ce que dit réellement les Écritures : « Qu’est-ce qui est dit, littéralement, à propos de Yahuwah et de Yahushua ? Qu’est-ce qui est dit, littéralement, à propos de Christ par rapport au Père ? » Parce que le Nouveau Testament présente à plusieurs reprises Yahushua comme inférieur au Père. Et ce n'est pas Christ qui joue un rôle, c'est lui qui énonce la réalité.
Eric : C'est vrai. Si on ne sort pas les versets de leur contexte, si on ne les déforme pas pour leur faire dire quelque chose qu'ils ne disent pas.
Jean : Vous voulez un « credo » auquel vous raccrocher ? Vous ne trouverez pas mieux que Deutéronome 6, versets 4 et 5. Lisons-le. Vous verrez que c'est très clair et très simple. Pas besoin de faire des acrobaties verbales ou mentales fantaisistes pour comprendre ce que ça signifie.
Eric : D'accord. Il est écrit : « Ecoute, Israël ! Yahuwah, notre Dieu, est le seul Yahuwah (ou : est unique, dans une autre version). 5 Tu aimeras Yahuwah, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force. »
Jean : Une note marginale du verset 4 dit : « Écoute, Israël : Yahuwah est notre Dieu, Yahuwah seul. »
Eric : C'est très clair.
Jean : Tous les Israélites connaissaient ce passage. Ils l'appellent le Shema et, à ce jour, ils le récitent comme une prière deux fois par jour. Voilà pourquoi aucun des auteurs du Nouveau Testament ni Christ lui-même ne croyaient en une divinité trinitaire ou ne la prêchaient. Ils connaissaient ce passage. Ils l'avaient mémorisé. Ils croyaient que Yahuwah seul est Dieu.
Voyons d'autres passages. Vous voulez une foi logique ? Très bien. Appliquez la logique à ceci : est-ce que vous pouvez vraiment croire en un Dieu trois-en-un face à tous ces passages ?
Commençons avec Marc 12. Les pharisiens et les sadducéens ont essayé de piéger Yahushua, de le faire trébucher. Mais ils n'y sont pas parvenus.
Commençons par le verset 28 et lisons jusqu'au verset 34. J'aime ce passage, parce qu’il montre que Yahushua connaissait la véritable nature de Yahuwah. Ça aurait été une occasion idéale pour revendiquer sa divinité, mais ce n’est pas ce qu’il a fait. Au lieu de cela, il a cité Deutéronome 6.
Allons-y.
Eric : « Un des scribes, qui les avait entendus discuter, sachant que Yahushua avait bien répondu aux sadducéens, s'approcha, et lui demanda : Quel est le premier de tous les commandements ? 29 Yahushua répondit : Voici le premier : Ecoute, Israël, Yahuwah, notre Dieu, est l'unique Yahuwah; 30 et : Tu aimeras Yahuwah, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. 31 Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-là. 32 Le scribe lui dit : Bien, maître; tu as dit avec vérité que Dieu est unique, et qu'il n'y en a point d'autre que lui, 33 et que l'aimer de tout son coeur, de toute sa pensée, de toute son âme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c'est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices. 34 Yahushua, voyant qu'il avait répondu avec intelligence, lui dit : Tu n'es pas loin du royaume de Yah. Et personne n'osa plus lui proposer des questions. »
Jean : N'est-il pas intéressant que le scribe, le docteur de la loi, déclare que nous devons aimer Yahuwah… comment ? De tout notre cœur et de toute notre force… mais quoi d'autre ?
Eric : De toute notre pensée. Une autre version dit : de tout notre entendement. C’est-à-dire, de toute notre compréhension.
Jean : Encore une fois, nous ne sommes pas appelés à une foi aveugle. Nous avons une base solide et logique pour nos croyances.
Voyons maintenant la prière de Christ dans Jean 17. Lisons les trois premiers versets.
Eric : « Après avoir ainsi parlé, Yahushua leva les yeux au ciel, et dit : Père, l'heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, 2 selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. 3 Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Yahushua-Christ. »
Jean : Ce n'est pas parce que Yahushua a autorité sur tous les hommes qu'il est Dieu. Il déclare clairement au verset 2, ici, que cette autorité, ce pouvoir, lui a été donnée par son Père.
Allons un peu plus loin, dans Jean 20. C’est quand Yahushua rencontre Marie de Magdala, juste après sa résurrection. Que dit-il ? Versets 16 et 17.
Eric : « Yahushua lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu: Rabbouni ! c'est-à-dire, Maître ! 17 Yahushua lui dit : Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Jean : Remarquons que Yahushua a un Dieu… et ce n'est pas lui-même ! Si Yahushua faisait partie intégrante d'une divinité trinitaire, il ne pourrait pas avoir un « Dieu » distinct de lui-même.
Eric : C'est vrai. Mais, tu vois… c'est pour ça que c'est un « mystère » !
Jean : Tu veux dire, c'est pour ça que c'est complètement illogique !
Paul confirme. Lisons 1 Corinthiens 8, versets 5 et 6.
Eric : « Car, s'il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, 6 néanmoins pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Yahushua-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes. »
Jean : Dire qu'il n’y a « qu’un seul Dieu »… et … un seul Seigneur, ça signifie que ce « seul Seigneur » n'est pas Dieu. Seul Yahuwah est Dieu. Les Écritures le confirment. Que dit Paul dans 1 Timothée 2, verset 5 ?
Eric : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Yahushua-Christ homme (ou : un homme, Yahushua-Christ, l'homme Christ Yahushua, dans d’autres versions). »
Jean : Ça ne fait pas seulement de Yahushua une entité distincte de Yahuwah, mais ça souligne aussi l'humanité de Christ. Il n’y a qu’un seul Dieu, Yahuwah, et un seul médiateur entre Dieu et les hommes… l'homme Yahushua.
Nous trouvons cette même vérité dans l'Ancien Testament. Que dit Malachie 2 verset 10 ?
Eric : « N'avons-nous pas tous un seul Père ? N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? »
Jean : Passons à Éphésiens. Il y a plusieurs passages que j’aimerais voir. Commençons par Éphésiens 1 et lisons les versets 2 et 3. C’est la salutation d'ouverture de Paul aux croyants d'Éphèse.
Eric : « Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Yahushua-Christ ! 3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Yahushua-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ! »
Jean : Encore une fois : il y a une distinction, une séparation dans le texte. On ne peut pas lire cela et affirmer logiquement que Yahushua est Dieu. Pas quand il n'est jamais appelé « Dieu » et qu'il a lui-même son propre Dieu, qui est Yahuwah.
Que dit Éphésiens 4, versets 4 à 6 ?
Eric : « Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation; 5 il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, 6 un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. »
Jean : Tout au long du Nouveau Testament, on voit Yahushua désigné comme Seigneur. Je pense que c'est la raison pour laquelle de nombreux chrétiens sincères supposent qu'il est Dieu, parce que tout au long de l'Ancien Testament, le nom personnel de Yahuwah a été dissimulé sous le titre générique de « Seigneur ». Mais dans le Nouveau Testament, c’est un titre de respect qui fait référence à Yahushua — pas un synonyme de Dieu. Il y a quelques passages dans le Nouveau Testament où « Seigneur » est utilisé pour désigner Yahuwah, mais le mot « Dieu » n'est jamais utilisé pour désigner Yahushua. Le titre « Dieu » ne désigne que Yahuwah dans le Nouveau Testament.
Dans 2 Corinthiens chapitre 11, Paul veut souligner qu'il fait une déclaration véridique. Comment est-ce qu’il fait cela ? Verset 31.
Eric : « Dieu, qui est le Père du Seigneur Yahushua, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point ! »
Jean : Encore une fois : Yahushua est pleinement homme. Il a un « Dieu » comme tout le monde. Ce « Dieu » est Yahuwah.
Un passage auquel nous n'avons pas prêté beaucoup attention est l'annonce faite par l'ange à Marie. Maintenant, ce que tout le monde doit comprendre, c'est que lorsque les Écritures affirment que Yahushua est le seul fils « unique engendré » de Yahuwah, cela fait une déclaration sur son existence même, qui révèle la vérité sur sa nature. Être « engendré » signifie littéralement venir à l'existence.
Si Yahushua était Dieu, il a dû avoir une préexistence. Mais nous savons que ce n’est pas le cas parce que les Écritures mentionnent à plusieurs reprises qu'il a été engendré.
Lisons ce que l'ange dit à Marie, et remarquons à quel point ça n'aurait aucun sens si Yahushua était « Dieu ».
Luc 1, versets 26 à 35. Laissons les titres tels qu'ils apparaissent dans le grec.
Eric : « Au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 27 auprès d'une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. 28 L'ange entra chez elle, et dit : Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi. 29 Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. 30 L'ange lui dit : Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. 31 Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Yahushua. 32 Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. 33 Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin. 34 Marie dit à l'ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ? 35 L'ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. »
Jean : Rien de tout cela n'aurait de sens si Yahushua est Dieu.
Dans 1 Corinthiens 14:33, Paul déclare : « car Dieu n'est pas un Dieu de désordre ». Et c'est exactement ce que la doctrine de la trinité est. C'est une erreur, voilà pourquoi elle est remplie de confusion. Nous devons utiliser notre cerveau, l'intelligence que Yahuwah nous a donnée, et appliquer la logique à nos croyances. En retour, Yahuwah s'est engagé à nous fournir toutes les preuves dont nous avons besoin pour être convaincus.
Notre rôle, notre part, est d'étudier avec un esprit ouvert et d'être prêts à suivre la vérité où qu'elle nous mène.
* * *
Promesse Quotidienne
Vous écoutez [Elise Blanc] pour votre promesse quotidienne de la Parole de Yah.
L'image est granuleuse, le faible éclairage rendant difficile la perception des détails. Mais on peut tout de même voir que la femme sur la photo est jeune, elle a moins de 30 ans. Elle sourit courageusement à l'appareil photo, mais on devine la tension sur son visage. Sa main droite serre celle de son enfant alors qu'ils marchent dans la rue.
À sa gauche marche une autre femme, si proche qu'on pourrait penser qu'elles sont sœurs, ou meilleures amies. Mais c'est cette deuxième femme, à gauche, qui fait de cette photo un témoin de véritable courage.
Cette femme est élégamment vêtue d’un manteau mi-long mais on ne voit pas son visage, sa tête et ses épaules étant cachées derrière un voile. Elle est musulmane.
Nous sommes en 1941, et les deux femmes marchent dans les rues de Sarajevo, dans ce qui était autrefois la Yougoslavie. La femme musulmane a pris sous le bras une inconnue non voilée. Une inconnue qui, selon la loi, est obligée de porter une étoile de David sur la manche de son manteau, pour indiquer qu'elle est juive.
La femme musulmane voit une juive, mais elle ne voit pas une inconnue, ni quelqu'un à haïr ou à craindre. Elle voit simplement une autre femme, une épouse, une mère, une fille, une sœur. La femme musulmane lui tient le bras pour cacher l'étoile de David sur la manche du manteau de la première femme, pour la protéger.
Cette vieille photographie est un exemple frappant de courage véritable et désintéressé.
Le courage est défini comme une qualité d'esprit qui nous permet d'affronter le danger et les difficultés avec fermeté et détermination. Ce n'est pas l'absence de peur ! Souvent, les plus courageux sont les plus craintifs. Mais ils sont courageux précisément parce qu'ils font ce que leur conscience leur dicte, indépendamment de leur peur.
Nous vivons tous dans un monde de péché, comme dans un pays ennemi ! Nous seront confrontés à des épreuves, voire des persécutions et des situations dangereuses d'ici à la fin. Mais Yahuwah a fait la promesse de répondre à chaque urgence.
Philippiens 4, verset 13, contient une simple déclaration de fait qui est en soi une promesse. Il est écrit : « Je peux tout, grâce à celui qui me fortifie [,Yahushua]. »
Peu importe ce que satan place sur votre chemin, vous avez un Ami qui marche à vos côtés. Il ne se précipite pas pour que vous ne puissiez pas le suivre. Il ne traîne pas derrière en vous laissant vous débrouiller seul. Il adapte son rythme au vôtre. Et pour chaque problème, chaque épreuve, chaque danger, Il est à vos côtés, pour vous fortifier et vous aider à le surmonter.
Nous avons reçu de grandes et précieuses promesses. Réclamez-les dès maintenant !
* * *
Partie 4
Eric : Merci de vous être joints à nous aujourd'hui, amis auditeurs. Si vous avez apprécié l'émission d'aujourd'hui et que vous souhaitez la partager, vous pouvez la retrouver sur notre site web WorldsLastChance.com. Recherchez l'émission n°277 intitulée « Le rôle de la philosophie dans la religion ».
Nous espérons que vous pourrez vous joindre à nous à nouveau demain, et d'ici là, rappelez-vous : Yahuwah vous aime… et vous pouvez compter sur Lui, Lui faire confiance en toute sécurité car Il en est digne !
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Fin
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Dans ses enseignements et ses paraboles, le Sauveur n'a pas donné de "signes des temps" à surveiller. Au lieu de cela, l'idée maîtresse de son message était : une vigilance constante. Rejoignez-nous demain pour un autre message rempli de vérité, alors que nous explorons divers sujets centrés sur le retour du Sauveur et comment vivre en étant constamment prêt à l'accueillir chaleureusement quand il viendra.
Radio WLC : Enseigne les esprits et prépare les cœurs au retour soudain de Christ.