Programme 54

Paul, les Romains et le Sabbat

Partie 1

Eric Thomas : Bonjour ! Et bienvenue à l'émission d'aujourd'hui sur radio WLC. Je suis votre animateur, Eric Thomas. Et je suis accompagné du toujours intelligent Jean Olivier !

Jean Olivier : On dirait la pub d’une batterie longue durée, ou quelque chose du genre : "tou-jours in-tel-li-gent".

Eric : Je pensais plus à une application logicielle : Vous avez une question Biblique ? Recherchez-la sur Jean Olivier, "toujours intelligent".

Jean : Bref !

Eric : Si vous nous rejoignez pour la première fois, chers auditeurs, vous découvrirez rapidement qu'à World’s Last Chance, la Radio de la Dernière Chance du Monde, nous préférons utiliser le nom personnel du Père, qui est Yahuwah, ou Yah (en forme courte). Le nom de Son fils est très similaire : Yahushua, ce qui signifie "Yahuwah sauve".

Jean : A un moment ou à un autre, vous nous entendrez probablement aussi utiliser El, Eloah ou Elohim. Ce sont des titres qui font référence à Yahuwah.

Eric : Comme tu le saais, Jean, j'ai un peu voyagé. J'ai essayé de garder le niveau des langues étrangères que j'ai dû étudier à l'école, mais je suis loin de les parler couramment. Et cela a conduit à des malentendus disons… intéressants, au fil des ans.

Jean : Ça te gênrerait d’en partager quelques exemples ?

Eric : En fait, oui, ça me gênerait pas mal ! Je veux dire, c'était déjà assez embarrassant quand ça m’est arrivé. Je ne vais quand même pas le diffuser dans le monde entier sur les ondes courtes !

Jean : C'est noté.

Eric : La mauvaise communication arrive parfois. Ça fait partie de la vie. Dans les années 1990, quand les grandes entreprises se sont lancées sur les marchés étrangers, elles ont découvert que les slogans – et même les noms de produits – qu'elles utilisaient dans leur pays d'origine ne se traduisaient pas toujours bien.

Par exemple, la célèbre boisson gazeuse à base de caféine, le Coca-Cola, pour ne pas la citer, a fait le tour du monde. Lorsqu'elle a été introduite en Chine, le nom a été traduit par Ké-kou-ké-la.

Jean : "Ké-kou-ké-la" ?

Eric : Oui ! Ça sonne un peu pareil. Mais le problème, c'est que le chinois est une langue tonale. Pas l'anglais. Ce n'est qu'après avoir imprimé des milliers d’étiquettes que la société a découvert la signification réelle de Ké-kou-ké-la, c’est-à-dire : "cheval femelle rembourré de cire"

Jean : C'est fou, ça ! Pas la meilleure communication, en effet !

Eric : Oui, et donc, la société a revu ses plans. Ils ont fait des recherches sur 40 000 caractères chinois et ont finalement trouvé un équivalent phonétique assez proche : "ko-kou-ko-lé".

Jean : Et qu'est-ce que ça signifie ?

Eric : Ça veut dire : "Le bonheur dans la bouche."

Jean : C'est mieux !

Eric : En parlant de boissons gazeuses, quand Pepsi a essayé de vendre sa boisson à Taiwan, ils ont utilisé le slogan : "Vivez avec la génération Pepsi."

La traduction est revenue comme ça : "Pepsi ramènera vos ancêtres d'entre les morts."

Jean : C'est drôle, ça ! Imagine le genre de spot publicitaire…

Eric : Oui, c'est drôle, comme anecdote, mais c'est beaucoup plus grave quand le malentendu porte sur des questions spirituelles, parce qu'alors vous pouvez avoir un sérieux malentendu.

Jean : C'est vrai. Et les malentendus sur des questions spirituelles peuvent être, eh bien, désastreux.

Eric : Vraiment, oui. Il y a un passage de l'Écriture que beaucoup de gens comprennent mal : c'est Romains 14. A World’s Last Chance, nous croyons que la Bible enseigne constamment que la Loi des 10 Commandements est toujours en vigueur. La loi morale n'a pas été en quelque sorte "clouée à la croix".

Jean : C'est exact. Seules les ordonnances relatives aux sacrifices de sang ont été accomplies à la croix. C'est seulement tout ce qui concerne les sacrifices de sang, qui n'est plus en vigueur pour les Chrétiens.

Eric : D'accord, mais beaucoup de gens croient que dans Romains 14, Paul dit que le Sabbat n'est plus en vigueur, et qu’on peut adorer au jour qu’on veux, puisque "tous les jours sont les mêmes". Je ne suis pas d'accord avec eux, mais je vois comment ça peut être interprété de cette manière. Et c'est une question juste, qui mérite une explication logique et biblique.

Donc, si, comme nous le croyons, le Sabbat est toujours en vigueur, que disait Paul dans Romains 14, et quel est l'impact sur les croyants d'aujourd'hui ?

Jean : Ce sont de bonnes questions. Pour commencer, j'aimerais établir quelques règles de base. Ce sont des principes dans lesquels vous pouvez avoir confiance, car ils ne varient jamais.

La vérité, c’est que, parfois, quand vous étudiez la Bible, vous tombez sur des idées et même des passages qui, à première vue, peuvent sembler contradictoires. Malheureusement, trop souvent, quand cela se produit, les gens pensent simplement que la Bible n'est pas digne de confiance. Ils rejettent tout, ils rejettent la Bible, au lieu d'étudier plus en avant pour résoudre le conflit.

Eric : Quels sont donc ces principes ?

Jean : Le premier est que la vérité est harmonieuse. Le second est que : la vérité ne se contredit jamais.

Eric : Ça sonne bien… mais que fais-tu quand ça arrive ?

Jean : Tu creuses et tu commences à étudier ! Puisque la vérité est harmonieuse, elle ne se contredit, en fait, jamais. S'il y a un passage qui semble en contredire un autre, c'est un signal d'alarme. Pas pour tout rejeter, mais pour noter qu'il y a un point à cet endroit qui nécessite une étude plus approfondie.

N'ayez pas peur de ces contradictions apparentes. Lorsque le Saint-Esprit vous les fait remarquer, c'est la façon pour Yah de vous dire : "Creuse plus profondément ici. Il y a une vérité cachée qui est enterrée là, que tu dois découvrir."

Eric : Et la contradiction se résout toujours ?

Jean : Quand tu creuses plus profondément, l'une de ces deux choses va se produire : soit tu découvrira que ta compréhension de la vérité était en fait incorrecte, soit tu trouveras une vérité plus grande qui résoudra l'apparente contradiction.

Mais n'ayez pas peur des contradictions apparentes, les amis. Encore une fois, elles ne sont qu'apparentes car, en réalité, la vérité ne se contredit jamais.

Eric : C'est bon à savoir, c'est rassurant.

Jean : Très bien, commençons avec Romains 14. Si tu y es, allons-y, commençons à lire.

Eric : "Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. Tel croit pouvoir manger de tout : tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Yah l'a accueilli. Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui ? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car Yah a le pouvoir de l'affermir. Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour Yahuwah. Celui qui mange, c'est pour Yahuwah qu'il mange, car il rend grâces à Yah; celui qui ne mange pas, c'est pour Yahuwah qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Yah."

Jean : Ok, c'est suffisant pour l’instant. C'est ce passage sur lequel les gens trébuchent.

Il y a deux cent ou trois cents ans, les Chrétiens pratiquaient leur culte le dimanche et ils savaient pourquoi ils le pratiquaient ce jour.

Eric : En l'honneur de la résurrection du Christ.

Jean : Exactement. Mais dans les années 1800, l'attente du retour prochain de Yahushua a conduit à une étude plus diligente des Écritures que ce que l'on avait vu depuis que Luther avait cloué ses 95 thèses à la porte de l'église de Wittenberg.

Ce n’est que lorsque les gens ont découvert le Sabbat, lorsqu'ils ont commencé à l'agiter comme quelque chose de toujours en vigueur, que les églises observant le dimanche ont dû se démener pour trouver un moyen d'essayer de réfuter les preuves bibliques selon lesquelles la Loi des 10 Commandements – y compris le Commandement du Sabbat, le quatrième Commandement – était toujours en vigueur.

Maintenant, regardons à nouveau ce passage. Que vois-tu qu’il manque ?

Eric : Euh, eh bien… Je ne vois pas où tu veux en venir.

Jean : Les gens ont sauté à la conclusion que ce passage parle du Sabbat…

Eric : Oh ! Ça ne mentionne même pas le Sabbat, n'est-ce pas ?

Jean : Non ! A l'époque où la lettre aux Romains a été écrite, aucun apôtre n'était encore venu à Rome, et c'est la raison de cette lettre très basique. Les gens à qui Paul écrivait étaient tous des juifs ou des prosélytes – des gens convertis au judaïsme – qui avaient découvert le Christianisme, peut-être lors de visites à Jérusalem pour les fêtes annuelles.

Paul les encourageait à s'entendre entre eux, à se traiter avec bonté, et à ne pas laisser les différences d'opinion les séparer.

Je suggère que dans ce passage, Paul parlait du jeûne et de leur préférence personnelle pour le moment du jeûne, et éventuellement de la sévérité du jeûne : abstinence totale ? abandon de la viande ? Peu importe le type de jeûne.

Eric : Donc tu dis que les gens à qui il écrivait, à Rome, respectaient déjà tous le Sabbat.

Jean : Oui. Discuter de savoir s'il fallait ou non respecter le Sabbat n’était pas nécessaire, parce qu'ils le respectaient déjà tous ! La pratique consistant à considérer le dimanche comme jour de culte n'est apparue que beaucoup plus tard.

Eric : Mais il y a aussi ces versets dans le Nouveau Testament qui parlent des croyants se réunissant le premier jour de la semaine.

Jean : Et ? … D'abord, en ce temps, les Juifs utilisaient encore le calendrier biblique luni-solaire, donc le "premier jour de la semaine" ne correspondait pas au dimanche de toute façon.

Deuxièmement, le calendrier julien des débuts de notre ère avait une semaine de huit jours. Quand il a commencé à transitionner vers la semaine planétaire de sept jours, dans la deuxième partie du premier siècle, la semaine planétaire païenne commençait en fait le samedi, et se terminait le vendredi. Il n'y a toujours aucun lien direct avec le dimanche.

De plus, le fait que Luc ait écrit qu'ils se sont réunis le premier jour de la semaine ne prouve toujours rien. Ce serait comme si je te disais que je suis allé à la réunion de prière du mercredi soir dans une église.

Eric : Je vois ce que tu veux dire. Ça ne prouverait pas automatiquement que tu as fait du mercredi ton nouveau jour de culte, ton nouveau jour d’adoration.

Jean : Ce que la plupart des Chrétiens ne réalisent pas, c'est que Paul et les premiers Chrétiens observaient tous le Sabbat du septième jour, calculé par le calendrier luni-solaire Biblique. Ce n'est que bien plus tard qu'ils ont commencé à pratiquer leur culte le dimanche, sur la semaine julienne. En fait, selon Eviatar Zerubavel, dans son livre fascinant, The Seven Day Circle [Le Cercle des Sept Jours], c'est un père de l'église primitive du nom d'Ignace qui "a été le pionnier du mouvement visant à substituer l'observance du dimanche à celle du Sabbat" à la fin du premier siècle.

Et puis, il y a Tertullien qui fournit toutes ces explications sur les raisons pour lesquelles les Chrétiens le faisaient.

Eric : Donc, en fait, le Sabbat opposé au dimanche n'était pas du tout un problème débattu, ni même existant, au moment où Paul écrivait ces lignes.

Jean : Pas du tout. Paul observait toujours les Fêtes et le Sabbat du septième jour, et enseignait à ses convertis à faire de même. Paul n'a jamais enseigné que la Loi divine n'était plus en vigueur.

Revenons dans Romains 7, et lisons le verset 12. A la lumière de l'hypothèse selon laquelle Paul aurait enseigné que la Loi a été supprimée à la croix, ce verset est très intéressant.

Eric : Très bien. Il écrit : "La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste, et bon."

Jean : Paul a toujours équilibré la justice par la foi avec la reconnaissance que la Loi divine est toujours valable et doit être respectée. Revenons un chapitre plus haut. Regardons Romains 6, versets 14 et 15. C'est l'un des versets les plus souvent cités par ceux qui tente de prouver que la loi a été clouée à la croix, mais le passage dit exactement le contraire !

Eric : "Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? Loin de là !"

Jean : "Loin de là !" Cela n’a jamais été une question pour Paul de savoir si le Sabbat devait ou non être respecté. Il était acquis pour lui, que la loi était sainte, juste et bonne.

Eric : Ça me rappelle un verset de 1 Jean… laisse-moi le retrouver. Voilà : 1 Jean 3:4. Il donne en fait une définition de ce qu’est un péché. Il écrit : "Quiconque pèche transgresse la loi, car le péché est la transgression de la loi." ou dans une autre version : "Tous ceux qui pratiquent le péché violent la loi, puisque le péché, c'est la violation de la loi."

Donc, si le péché est la transgression ou la violation de la loi, et que Paul demande "En arrivons-nous à pécher – à enfreindre la loi divine – parce que nous sommes maintenant sous la grâce ? " et qu'il répond à sa propre question rhétorique par un NON retentissant, il est clair que la Loi était comprise comme quelque chose qui est toujours en vigueur.

Jean : C'est vrai ! C'est exactement ça. Le fait d’être maintenant sous la grâce signifie simplement que, par la foi en Yahushua et les mérites de Son sang, nous sommes aujourd’hui capables de garder la Loi, d’observer la Loi divine, grâce à Sa force, celle que Lui nous donne. Ça ne signifie pas que nous pouvons maintenant commencer à pécher, à trangresser la Loi divine, en toute impunité.

Eric : Très bien. Gardez cette pensée en tête, les amis. Nous revenons dans un instant, et à notre retour, j'aimerais qu'on échange davantage sur ce que dit ce passage. S'il ne parle pas du Sabbat, alors que dit Paul exactement ?

A tout de suite.

* * *

Partie 2

Eric : Ok. Il est clair que Paul n'enseignait pas qu'on peut choisir de rendre son culte n'importe quel jour. Alors que disait-il dans Romains 14 ?

Jean : Ce qu'il faut comprendre, c'est le contexte de ce passage.

Paul faisait référence aux pratiques païennes. Romains 14 commence par l'instruction de Paul aux croyants romains de soutenir les nouveaux convertis qui sont "faibles dans la foi". Il leur dit de ne pas se disputer sur des différences de croyance qui ébranleraient la nouvelle foi des convertis.

C'est ce qu'il dit au premier verset lorsqu'il écrit : "Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions."

Eric : Il est facile d'oublier que beaucoup de ces premiers croyants venaients du paganisme.

Jean : Nous ne devons pas l'oublier, parce que c'est dans ce contexte qu'une grande partie du Nouveau Testament a été écrite. Continuons à lire les versets 2 et 3.

Eric : "Tel croit pouvoir manger de tout : tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Yahuwah l'a accueilli."

Jean : Comme nous l'avons dit plus tôt, cela a à voir avec le jeûne. Les nouveaux convertis venant du paganisme avaient tendance à craindre encore le pouvoir de leurs anciennes idoles. Beaucoup d'entre eux étaient encore influencés par de vieilles superstitions.

Eric : La plupart de la viande vendue dans la ville n'était-elle pas offerte aux idoles lors d'une cérémonie ? Il me semble avoir lu ça quelque part.

Jean : Oui, c'était le cas. Donc, beaucoup de nouveaux convertis s'abstenaient de manger de la viande, choisissant à la place un simple régime végétarien.

Paul, bien sûr, savait que le pouvoir des idoles venait des démons, mais que le pouvoir de Yah était infiniment plus grand. Il n'avait aucun problème à manger de la viande qui avait été offerte aux idoles, car il savait que les idoles n'étaient que des sculptures. Elles n'avaient pas de véritable pouvoir inhérent.

J'aime le verset suivant. Paul demande : qui êtes-vous pour juger quelqu'un d'autre ? Donnons-nous tous la liberté religieuse de faire ce que nous sommes individuellement convaincus de faire.

Eric : D'accord, mais le verset suivant dit : "Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour Yahuwah." Ou dans une autre version : "Celui-ci estime un jour supérieur à un autre; celui-là estime tous les jours égaux; que chacun soit pleinement persuadé en son esprit. Celui qui observe les jours, les observe, à cause de Yahuwah; et de même celui qui ne les observe pas, ne les observe pas, à cause de Yahuwah."

Nous avons établi qu'il ne parle pas du Sabbat, alors de quoi parle-t-il ?

Jean : En fait, il parle toujours de jeûne, ici. Certains des nouveaux convertis à Rome "estimaient" un jour supérieur à un autre, dans la continuation de leurs anciennes croyances païennes.

Quand nous entendons le mot "jeûne", nous avons tendance à penser à une abstinence totale : pas de nourriture, ni de boisson. Mais il y a différentes sortes de jeûnes, à des degrés divers. Dans Daniel 10, nous apprenons que Daniel a fait un jeûne de trois semaines. Ce "jeûne" de Daniel consistait simplement à manger très, très simplement, pour qu'il puisse avoir l'esprit clair pendant qu'il priait et demandait la sagesse pour comprendre la vision.

Allons-y et lisons Daniel 10, verset 3.

Eric : "Je ne mangeai aucun mets délicat, il n'entra ni viande ni vin dans ma bouche, et je ne m'oignis point jusqu'à ce que les trois semaines fussent accomplies."

Oui, c'est logique. S'il n'avait rien mangé ni bu, il serait peut-être mort avant que les trois semaines ne soient écoulées !

Jean : Les païens faisaient souvent des jeûnes partiels, en s'abstenant de consommer certains aliments certains jours.

Eric : Un peu comme les catholiques romains qui mangent du poisson, mais pas d'autres viandes le vendredi.

Jean : Précisément. Non seulement certains des nouveaux convertis avaient peur de manger la nourriture sacrifiée aux idoles, mais d'autres observaient encore les différents jours de jeûne des dieux païens. D'autres considéraient tous les jours de la même façon, n'accordant aucun respect particulier à un jour ou à un autre en jeûnant. C'est là la question que Paul aborde dans Romains 14. Il ne fait pas du tout référence aux Sabbats du septième jour ou aux jours de Fête annuels !

Eric : C'est vrai. Parce qu'ils les observaient déjà.

Jean : Les idoles et la nourriture qui leur était sacrifiée n'étaient pas un problème pour Paul. Cependant, autant il était un guerrier de la foi, autant il était aussi un tendre berger du troupeau. Il était bien conscient que les nouveaux venus dans la foi étaient troublés par cela.

Sa propre foi n'était pas ébranlée par la nourriture offerte aux idoles, mais il savait que d’autres n'avaient pas son niveau de compréhension.

Eric : Il est intéressant de noter que dans le premier verset, ce sont les membres faibles dans la foi, qui sont les plus concernés par ces questions. La tolérance ne signifie évidemment pas ignorer la Loi de Yah. Mais dans le cadre des lois de Yah, nous devrions apprendre à tolérer les convictions des autres et les différences d'opinions, en particulier en ce qui concerne la nourriture.

Jean : Les nouveaux convertis étaient "faibles" parce que leur foi nouvelle n'était pas encore très forte, par leur manque d’expérience.

Et si nous aimons notre prochain comme nous-mêmes, nous ne devrions pas leur en vouloir. Nous serons patients avec leur faiblesse, tout comme nous voudrions que les autres soient patients avec nos faiblesses, et nos propres luttes.

Dans la première lettre aux Corinthiens, Paul explique très clairement sa position. Allons dans 1 Corinthiens, chapitre 8, et lisons les versets 7 et 8.

Eric : "Mais cette connaissance n'est pas chez tous. Quelques-uns, d'après la manière dont ils envisagent encore l'idole, mangent de ces viandes comme étant sacrifiées aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est souillée. Ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Yahuwah : si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus; si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins."

Jean : J'aime ça. Il est très pragmatique ici. Il sait que le légalisme – les œuvres de la loi – ne sauvera jamais personne. C'est seulement la foi en Yahushua qui nous sauve, et quand nous nous abandonnons complètement à Yah, Il écrit Sa loi sur nos cœurs, nous permettant, par la foi dans les mérites du Sauveur, de garder ensuite Sa loi.

Mais c'est une compréhension mature. Paul savait que tout le monde n'était pas prêt à la saisir. Il était donc déterminé à ne jamais faire quoi que ce soit qui puisse affaiblir la foi d'autrui.

Continuons et lisons les versets 9 à 13, dans 1 Corinthiens 8.

Eric : "Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles. Car, si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles ? Et ainsi le faible périra par ta connaissance, le frère pour lequel Yahushua est mort ! En péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Yahushua. C'est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère."

Hmm. Il n'a pas laissé sa "liberté en Yahuwah" être une pierre d'achoppement pour les plus faibles dans la foi.

Jean : C'est un exemple que nous devrions tous imiter. Le verset 5 de Romains 14 : "Que chacun ait en son esprit une pleine conviction" a été mal compris par beaucoup de gens. Il ne donne à personne la permission d'enfreindre la Loi divine en choisissant son propre jour de culte.

Eric : Alors, qu'est-ce qu’il dit ?

Jean : Dans le contexte, Paul dit que chaque croyant doit être individuellement convaincu de ce qui est juste, pour obéir à la Loi ! L'expression "une pleine conviction", ou "pleinement persuadé" dans une autre version, vient du grec plerophoreo. Le Nouveau Dictionnaire Strong Élargi des Mots de la Bible explique que ce mot signifie :

"Réaliser pleinement (de toute évidence, ou comme preuve), c'est-à-dire assurer (ou convaincre), accomplir pleinement… Ce mot signifie "amener en pleine mesure, remplir, accomplir", … dans Romains 14:5 il est dit de l'appréhension [ou de la compréhension] de la volonté de… [Yahuwah]".

Eric : Voilà qui est intéressant. Si je comprends bien, la définition implique que si vous êtes complètement convaincu, vous "réaliserez pleinement" ou vous "accomplirez". Ce sont des actions.

Jean : Paul n'a jamais enseigné que la Loi ne doit pas être observée. Il dit plutôt aux Romains que chaque personne doit chercher à comprendre pleinement la volonté de Yahuwah.

Eric : C'est logique. Si les Romains étaient vraiment "pleinement persuadés" chacun dans son propre esprit, il n'y aurait pas eu de problèmes avec certains des nouveaux convertis qui craignaient encore les superstitions païennes ou qui observaient les jours de jeûne païens.

Jean : Paul avait un coeur compréhensif. Il ne dénonçait pas ceux dont la foi était plus faible. Au lieu de cela, il recommandait à tous les autres de protéger ces "bébés dans la foi" et de ne pas leur faire obstacle, de ne pas être une pierre d’achoppement pour eux. Et à leur tour, ceux qui étaient jeunes dans la foi avaient la responsabilité d'étudier la Loi et la volonté de Yahuwah afin que chacun puisse comprendre la volonté divine et vivre en harmonie avec elle.

Eric : Une responsabilité mutuelle des deux côtés, d'étudier et de connaître la vérité.

Jean : Yahuwah se préoccupe des moindres détails de notre vie. Mais Il s’en soucie parce qu'Il nous aime et que Son plus grand désir est notre bonheur.

Cependant, Il veut que nous comprenions que nous ne sommes pas sauvés par les oeuvres, que ce soit en mangeant ou en jeûnant. Sa préoccupation est le motif de nos cœurs, car c'est le motif qui incite à l'action.

Eric : Eh bien, c'est logique. Seul le service qui vient de l'amour est acceptable pour le Père. Tout le reste n'est qu'un voyage d’affaire, une excursion légaliste, en quelque sorte.

On dirait que Paul essayait de faire en sorte que les croyants romains cessent de se juger les uns les autres sur la seule base des oeuvres : jeûner ou ne pas jeûner ; quel jour manger ; quel jour ne pas manger. Tout cela était, en fin de compte, sans importance.

Jean : Tu as compris. Tu as encore Romains 14 devant les yeux ?

Eric : Non, mais je peux y retourner très vite.

Jean : Très bien. Allons-y, lisons les versets 10 à 13 et voyons comment Paul résume son argumentation.

Eric : Ok. Allons-y. Il écrit : "Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Yah. Car il est écrit : Je suis vivant, dit Yahuwah, Tout genou fléchira devant Moi, et toute langue donnera gloire à Yahuwah. Ainsi chacun de nous rendra compte à Yah pour lui-même. Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute."

Jean : L'idée maîtresse du message de Paul était l'obéissance à la Loi par la foi, par amour pour le Père. Paul a mis en garde les Romains contre le fait de juger les autres, car nous serons nous-mêmes jugés par Yahuwah.

Eric : Cela revient à ce que Yahushua a dit dans le Sermon sur la Montagne. Tenez, écoutez les amis, pendant que je le lis. C'est un passage assez comique, à mon sens, mais ça démontre bien notre propos du jour. Il est écrit :

"Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés; . . . car on utilisera pour vous la même mesure que celle dont vous vous serez servis. . . Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton propre oeil? Ou comment peux-tu dire à ton frère: 'Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton oeil', toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien? Hypocrite, enlève d'abord la poutre de ton oeil, et alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'oeil de ton frère."

Jean : Exactement ! Michée 6 verset 8, est un autre texte qui résume très simplement tout le devoir du croyant. Vous l'avez probablement déjà mémorisé, ou peut-être vous l'avez chanté comme chant Chrétien. Il est écrit : "On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; Et ce que Yahuwah demande de toi, C'est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Elohim."

Eric : C'est simple ! Nous devons être justes, miséricordieux et humbles. Rien de tout cela n'est possible, si vous vous érigez avec arrogance en juge et jury de vos frères dans la foi.

Jean : Si vous êtes encore dans Romains, passons au chapitre 13 et lisons le verset 10.

Eric : "L'amour ne fait pas de mal au prochain; l'amour est donc l'accomplissement de la loi."

Jean : L'amour – pas la critique, pas le légalisme – l'amour est l'accomplissement de la Loi. C'est aussi le pur motif qui suscite le désir d'obéir à la volonté du Père, telle qu'elle est exprimée dans Sa Loi.

Eric : Magnifique.

Très bien ! Ne partez pas les amis. A notre retour, nous répondrons à une question envoyée dans notre Courrier des Auditeurs. Restez à l'écoute.

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Courrier des Auditeurs

Eric : Megan Davies de Swansea, au Pays de Galles, a envoyé une question à notre Courrier des Auditeurs. Elle écrit :

"Ma mère a toujours été une Chrétienne très dévouée qui a toujours cru fermement à la parole de la foi. L'année dernière, on lui a diagnostiqué une maladie en phase terminale. Cela a entraîné une véritable crise de la foi, car elle croyait que si elle avait juste assez de foi, Dieu la guérirait. Elle est en train de mourir et elle se reproche de ne pas avoir assez de foi. Que puis-je partager avec elle pour l'aider à traverser cette épreuve et lui redonner la foi ?

Jean : C'est une question difficile. Les problèmes de santé sont difficiles à gérer, de totue façon, et les problèmes de santé chroniques peuvent entraîner une dépression ! Si on ajoute à cela une crise spirituelle de la foi, c'est encore plus difficile.

Je crois cependant que l'Écriture détient la réponse pour votre mère.

Eric : Avant de continuer, sais-tu ce que Megan voulait dire quand elle a dit que sa mère croyait beaucoup à la "parole de la foi" ?

Jean : Je crois que la "parole de foi" est un autre nom pour l' "évangile de prospérité".

Eric : Oh, c'est vrai ! L'évangile de la "santé et de la richesse" : la croyance que la volonté de Yahuwah est que tous les croyants soient en bonne santé et financièrement bénis.

Jean : C'est ça. L'évangile de prospérité enseigne que vous ne pouvez pas "donner plus" à Yahuwah que ce que Lui vous donne. Donc si vous donnez, disons 100 euros en offrandes et en dons, Il est tenu par Son honneur de vous rendre 1000 euros. C'est comme un contrat qui dépend de votre foi.

Eric : Donc la mère de Megan croit qu'elle n'a pas été miraculeusement guérie parce qu'elle manque de foi.

Jean : C'est ce qu'il semble qu’elle croit, oui. Laissons Yahushua répondre à la question de Megan. Allons dans Jean, chapitre 9, et lisons les trois premiers versets.

Eric : "Yahushua vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui posèrent cette question: ‘Maître, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle?’ Yahushua répondit: ‘Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché, mais c'est afin que les oeuvres de Yah soient révélées en lui.’ "

Jean : Les Pharisiens ont fait croire aux Juifs que les infirmités ou les maladies étaient la punition de Yah pour le péché. C'est le revers de la médaille de croire que si vous aviez juste assez de foi, Yah vous guérirait.

Mais Yahushua a rejeté toute cette prémisse. Il a dit que ni cet homme, ni ses parents ont péché.

En d'autres termes, nous vivons dans un monde de péchés. Il y a de la souffrance dans ce monde et il y en aura jusqu'à ce qu'Il revienne. Mais cela ne signifie pas que la souffrance est la punition de Yah, pour nous personnellement. Ça ne veut pas dire non plus que si vous pouviez simplement faire naître en vous davantage de foi, vous seriez guéri.

La souffrance se produit, se produira encore, dans un monde de péchés.

Eric : C'est pourquoi Yahuwah a voulu nous préserver du péché au commencement, n'est-ce pas ?

Jean : Oui, mais ça ne veut pas dire que c'est la punition directe de Yah pour nos péchés ! Regardons Yahushua : Esaïe 53 le décrit comme "Méprisé et délaissé par les hommes, homme de douleur, habitué à la souffrance : … maltraité… humilié … [brisé] par la souffrance".

Il est clair que les souffrances de Yahushua n'étaient pas dues au fait qu'Il aurait péché !

Eric : Eh bien, oui, mais… on pourrait dire que c'est parce qu'Il portait nos péchés qu'Il était si affligé. Y a-t-il d'autres exemples de quelqu'un qui était de toute évidence en règle avec Yah, en accord avec Lui, et qui a quand même souffert ?

Jean : Absolument. L'apôtre Paul avait ce qu'il appelait une "épine dans la chair". Certaines personnes ont spéculé que c'était une mauvaise vue, ou une affection occulaire, mais quoi que ce soit, ça a grandement impacté sa qualité de vie.

Eric : Ce qui a impacté sa capacité à exercer son ministère d'apôtre.

Jean : Bien sûr ! Quoi qu'il en soit, d'après Paul lui-même, il a prié sincèrement pour être délivré, mais il ne l’a quand même pas été.

Eric : Où est-ce que c’est ?

Jean : C'est dans… voyons-voir… 2 Corinthiens 12. Lisons-le, en commençant au verset 8.

Eric : "Trois fois j'ai supplié le Seigneur de l'éloigner de moi, et Il m'a dit: ‘Ma grâce te suffit, car Ma puissance s'accomplit dans la faiblesse.’ Aussi, je me montrerai bien plus volontiers fier de mes faiblesses afin que la puissance de Yahushua repose sur moi. C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les insultes, dans les détresses, dans les persécutions, dans les angoisses pour Yahushua, car quand je suis faible, c'est alors que je suis fort."

Jean : Paul a appris à se glorifier de ses infirmités parce que, par la foi, il a pu voir la puissance de Yahuwah agir en lui, et à travers lui, précisément parce qu'il était dans le besoin.

Mais un de mes personnages bibliques préférés est sans doute le prophète Elisée, dans l'Ancien Testament.

Eric : Le successeur du prophète Elie ?

Jean : Celui-là même. Souvenez-vous, le prophète Elie a été emmené au ciel par un char de feu. Mais quand le temps était venu pour Elie d'être enlevé au Ciel, il a dit à Elisée de demander ce qu'il voulait, avant qu'il ne soit enlevé.

Eric : Un peu comme ce que Yah a demandé à Salomon.

Jean : C'est vrai ! – En guise de cadeau d'adieu, par quoi aimerais-tu te souvenir de moi ? lui a dit Elie, en quelque sorte… Tu te souviens de ce qu'a répondu Elisée ?

Eric : Eh bien, il a demandé que l'Esprit de Yah qui reposait sur Elie lui soit donné, mais en double portion.

Jean : Exact. Franchement, je pense qu'Elie était un peu surpris.

Eric : Je pense aussi ! Elie l'a même dit. Laisse-moi le lire. C’est dans 2 Rois, chapitre 2… versets 9 et 10.

"Une fois qu'ils eurent traversé, Elie dit à Elisée: ‘Dis-moi ce que tu veux que je fasse pour toi avant d'être enlevé loin de toi.’ Elisée répondit: ‘Qu'il y ait sur moi une double part de ton esprit!’ Elie dit: ‘Tu demandes quelque chose de difficile. Toutefois, si tu peux me voir pendant que je serai enlevé loin de toi, cela t'arrivera. Sinon, cela n'arrivera pas.’ "

Même Elie ne savait pas si ce qu'Elisée avait demandé était possible !

Jean : Mais quelle belle et humble demande ! Elisée venait d'une famille aisée. Il aurait pu avoir une vie facile. Mais au lieu de cela, la focalisation de son coeur était de recevoir suffisamment de l'esprit de Yah pour faire le travail qui l'attendait, au service divin.

Et nous connaissons la suite de l’histoire. Elisée a vu Elie être emmené au Ciel et il a reçu une double effusion du Saint-Esprit.

Eric : Je me souviens avoir lu une fois que lorsque vous comptez le nombre de miracles qu'Elisée a fait, rapportés dans les Écritures, c'est exactement le double du nombre de miracles que la Bible rapporte qu'Elie a fait. Elisée a fait plus de miracles que quiconque, sauf Yahushua Lui-même.

Jean : C'est magnifique ! Si quelqu'un veut travailler pour Yah, Il leur donnera la capacité de faire le travail.

Maintenat, on pourrait penser que si Elie avait été emmené au Ciel dans un char de feu, Elisée serait emmené au ciel dans deux chars de feu, n'est-ce pas ? Je veux dire, ça correspond à sa demande, c’est la suite logique. Il a eu le double de l'effusion de l'Esprit divin, il a accompli le double de miracles.

Eric : Oui, mais ce n'est pas ce qui s'est passé.

Jean : Non, ce n'est pas ce qui s'est passé. On pourrait penser qu'après avoir reçu une double portion du Saint-Esprit, après tout ce qu'il a fait, Elisée aurait soit reçu la mort d'un glorieux martyr, soit – au minimum – serait mort sans douleur dans son sommeil. Mais au lieu de cela, 2 Rois, chapitre 13 nous dit qu'Elisée est tombée malade. Et la façon dont c’est formulé implique qu'il s'agissait d'une maladie assez longue et persistante.

Eric : Si quelqu'un pouvait s'attendre à être guéri par la prière de la foi, on pourrait penser que c'était Elisée !

Jean : Et pourtant, il ne l'a pas été. Il y a de graves erreurs théologiques dans l'évangile de prospérité, et l'hypothèse selon laquelle si vous n'obtenez pas ce pour quoi vous priez, c'est parce que vous manquez de foi, en fait partie.

Eric : Pensez-y, les amis : Yahushua, à Gethsémané, a prié : "Eloigne de moi cette coupe !" De toute évidence, ce n'est pas le cas.

Jean : Parce que le Père avait un plan, et que le Sauveur avait confiance en ce plan. Et c'est pourquoi, quand Il a demandé que cette coupe de souffrances innommables s’éloigne de Lui, Il a aussi ajouté : "Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux." Et c'est à cela que notre foi peut s'accrocher, aussi. Nous pouvons savoir que le Père ne laisse rien se produire dans notre vie que nous ne choisirions pas pour nous-mêmes, si nous pouvions voir le plan glorieux qu'Il est en train de réaliser.

Eric : Une pensée à laquelle nous pouvons tous nous accrocher lorsque nous faisons face à des difficultés et des épreuves.

C'est tout ce à quoi nous avons le temps de répondre aujourd'hui. Si vous avez des questions ou des commentaires, envoyez-les nous ! Rendez-vous sur notre site web WorldsLastChance.com et cliquez sur l'icône Radio WLC. Nous sommes toujours heureux d'avoir des nouvelles de nos auditeurs.

* * *

Promesse Quotidienne

Vous écoutez [Elise Blanc] pour votre promesse quotidienne de la Parole de Yah.

Au début du 19^e siècle, un Amérindien âgé a vagandondé jusqu’au milieu d’une colonie de l'Ouest américain. Il était à moitié nu et affamé, mendiant quelque chose à manger. Certains des colons lui ont donné à manger. Alors qu'il engloutissait la nourriture, quelqu'un a remarqué qu'autour de son cou se trouvait une petite poche sale, suspendue à un ruban de couleur vive.

Ils ont demandé à l'homme ce que c'était. Il a expliqué que c'était un porte-bonheur qu'on lui avait donné lorsqu'il était plus jeune. Il a laissé les colons le regarder. Après avoir ouvert la poche, ils ont trouvé un petit morceau de papier soigneusement plié. Il s'est avéré que c'était une libération honorable de l'armée fédérale. De plus, il donnait droit à une pension à vie du gouvernement des États-Unis et il était signé par le général George Washington lui-même, qui est devenu plus tard le premier président des États-Unis.

Le vieil Amérindien n'avait pas besoin d'être démuni et affamé. En raison de son fidèle service en temps de guerre, il avait droit à une confortable pension du gouvernement américain ! Mais il ne le savait pas et ne le comprenait pas. Il était affamé, en manque de nourriture, alors qu'il aurait pu vivre simplement, mais confortablement, en subvenant à tous ses besoins.

Il en va de même pour nous. Nous avons tous des besoins. Ils peuvent être différents, d'une personne à l'autre, mais nous en avons tous. La bonne nouvelle, c'est que Yahuwah sait non seulement ce dont vous avez besoin, mais qu'il est disposé, et capable, de vous le fournir ! Philippiens chapitre 4, verset 19 déclare : "Et mon Dieu [, Yahuwah, ] pourvoira à tous vos besoins selon Sa richesse, avec gloire, en Christ Yahushua."

Nous n'avons pas à sacrifier des animaux ou notre premier-né. Nous n'avons pas à faire de longs pèlerinages, ni à pratiquer l'auto-mortification. Yahuwah pourvoit aux besoins de Ses enfants parce qu'il le veut et qu'il nous aime !

Dans Son sermon sur la montagne, Yahushua a encouragé Ses auditeurs à faire preuve de bonté, non seulement envers leurs amis et leur famille, mais aussi envers leurs ennemis, expliquant que Yah "fait lever Son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes."

Vous n'avez pas besoin de convaincre le Père de vous bénir. Il le veut déjà ! Votre besoin lui-même est le plus grand argument que vous puissiez faire valoir en faveur de l'obtention de Sa bénédiction.

1 ["un"] Jean, chapitre 5, versets 14 et 15, déclare : "Nous avons auprès de Lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon Sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu'il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous Lui avons demandée."

Nous avons reçu de grandes et précieuses promesses. Commencez dès maintenant à les réclamer!

* * *

Partie 3

Eric : J'aime comment, quand on s’y attarde vraiment pour la contempler, la Loi de Yah est la Loi de l'Amour. Pourquoi voudrait-on la clouer à la croix ? C'est la Loi qui nous donne un aperçu du cœur intérieur de Yahuwah. Et si nous désirons être saints, être "en accord avec" Lui, nous ne passerons pas notre temps à enfreindre la Loi avec défi : "car le péché est la transgression de la loi."

Jean : Le message de Paul aux Romains est tout autant valable aujourd'hui qu’à lépoque où a été écrit :

– Que chacun protège les jeunes dans la foi, sans juger les autres ni être une pierre d'achoppement pour eux.

– Que chacun s'engage à connaître, à étudier et à comprendre la volonté de Yahuwah, et à vivre sa vie en harmonie avec elle.

– Que tous les croyants respectent la Loi divine parce qu'ils aiment le Législateur divin.

Voilà le résumé du message de Paul.

Nous oublions que notre restauration à l'état originel d'Adam avant la chute, est une part importante de la controverse finale. Elle justifie, elle blanchit le nom de Yah, Sa loi et Son caractère, aux yeux de toute la Création, et de toutes Ses créatures.

On ne peux pas insister à dire que la Loi aurait été clouée à la croix. C'est complètement incompatible avec le reste des Écritures !

Jetons un coup d'oeil très rapidement à Ézéchiel 36. Nous citons habituellement les versets 26 à 27, mais je voudrais qu’on le lise dans son contexte.

Eric : Ézéchiel 36… D'accord, j'y suis.

Jean : Ici, Yah parle à "la maison d'Israël". Mais comme nous le savons par les écrits de Paul, ça s'applique aussi aux croyants qui ont été "greffés" sur la souche d’Israël. Commençons à lire au verset 22.

Eric : "C'est pourquoi dis à la maison d'Israël : Ainsi parle Adonaï, Yahuwah : Ce n'est pas à cause de vous que J'agis de la sorte, maison d'Israël; c'est à cause de Mon saint Nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés. Je sanctifierai Mon grand Nom, qui a été profané parmi les nations, que vous avez profané au milieu d'elles. Et les nations sauront que Je Suis Yahuwah, dit Adonaï, Yahuwah, quand Je serai sanctifié par vous sous leurs yeux. Je vous retirerai d'entre les nations, Je vous rassemblerai de tous les pays, et Je vous ramènerai dans votre pays. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés; Je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un coeur nouveau, et Je mettrai en vous un esprit nouveau; J'ôterai de votre corps le coeur de pierre, et Je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai Mon Esprit en vous, et Je ferai en sorte que vous suiviez Mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez Mes lois. Vous habiterez le pays que J'ai donné à vos pères; vous serez Mon peuple, et Je serai votre Elohim. Je vous délivrerai de toutes vos souillures. . . Alors vous vous souviendrez de votre conduite qui était mauvaise, et de vos actions qui n'étaient pas bonnes; vous vous prendrez vous-mêmes en dégoût, à cause de vos iniquités et de vos abominations."

Jean : Ce ne sont pas là des mots qui disent : "La loi a été clouée à la croix ; vous n'avez plus à vous soucier de la respecter."

Ce sont des mots qui disent : "Je sais que tu es faible et pécheur. Mais si tu t’abandonnes à Moi, J'écrirai Ma loi d'Amour sur ton cœur. Alors tu refléteras parfaitement Mon image. Tu seras Mon témoin de la justice, et Je serai ton Eloah."

Eric : Tu as raison. Tu sais, une pensée me vient à l’instant, en t’écoutant : si la Loi n'était pas importante, et n'avait plus besoin d'être respectée, alors la marque de la bête ne serait pas un problème.

Jean : Qu’est-ce que tu veux dire ?

Eric : Eh bien, quand on lit Apocalypse 13, il devient rapidement clair que le conflit final tourne autour du culte, de l’adoration. Il y a le verset 12, où la bête qui sort de la terre, force tout le monde sur terre à adorer la bête qui est sortie de la mer.

Ensuite, le verset 15 dit que ceux qui refusent d'adorer seront mis à mort.

Si la Loi de Yah avait vraiment été clouée à la croix, et n'était plus en vigueur, alors le peuple de Yah pourrait simplement aller adorer ce que la bête ordonne d’adorer, non ? Après tout… :"Nous sommes sous la grââââce maintenant ! Nous n'avons pas beeeesoiin de la Loi !"

Il est bon de savoir ce que Paul a vraiment voulu dire dans Romains 14 car, clairement, la Loi est toujours importante, elle est toujours valable et en vigueur, sinon Yah n'aurait pas promis de l'écrire sur nos coeurs !

Jean : Le diable sait que le conflit final portera sur le culte, sur l’adoration. Il connaît la Bible mieux que nous ! C'est lui qui a commencé le mensonge présomptueux selon lequel la Loi n'aurait plus besoin d'être respectée.

S'il parvenait à faire croire ça à tout le monde, alors Yah n'aurait plus personne pour lui permettre d'écrire Sa loi sur leur cœur. La démonstration de Yahuwah serait incomplète. Il cherche toujours des âmes – vous et moi – des âmes prêtes à s'abandonner pleinement à Lui.

Eric : Hé, regarde ça. Apocalypse 20, verset 4 dit : "Et je vis des trônes; et à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Yahushua et à cause de la parole de Yah, et de ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n'avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans."

Il est clair que l'adoration fait partie intégrante de la question de savoir qui est sauvé et qui est perdu. La Loi n'a évidemment pas été clouée à la croix car c'est la Loi qui nous dit qui adorer, quand et comment.

Jean : Il y a une autre chose à retenir : si vous abandonnez votre volonté à Yah et Le laissez écrire Sa loi sur vos cœurs, les trésors divins s'ouvriront à vous ! Tout ce dont vous avez besoin, Il vous le donnera.

Eric : Nous devons nous en souvenir, dans les jours à venir.

Jean : Oh, oui ! Quand votre travail sera en jeu, quand votre vie sera en jeu, resterez-vous fidèle à votre Rédempteur ?

Eric : Notre temps est écoulé pour aujourd’hui, mais je voudrais terminer par une promesse qui, je pense, est très applicable ici. Il s'agit du Psaume 119, verset 165. Il est écrit : "Grande est la paix de celui qui aime ta Loi : aucun obstacle ne le fera tomber." C'est là une merveilleuse promesse à revendiquer, qui nous permettra de traverser les jours à venir, soit que nous mourrions martyrs, soit que nous vivions pour voir venir Yahushua.

Nous espérons que vous pourrez nous rejoindre à nouveau demain, et d'ici là, souvenez-vous : Yahuwah vous aime… et vous pouvez compter sur Lui, car Il est digne de confiance !

* * *

Fin

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