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Un autre regard sur les Sept péchés capitaux
Programme 201
Un autre regard sur les Sept péchés capitaux
Partie 1
Eric Thomas : Avez-vous une bonne estime de vous-même ? Ou une faible estime de vous ? Une meilleure question serait peut-être : les chrétiens devraient-ils avoir une bonne ou haute estime d'eux-mêmes, ou est-ce orgueilleux d’avoir une haute estime de soi ?
Bonjour ! Je suis Eric Thomas. Aujourd'hui, avec Jean Olivier nous allons jeter un nouveau regard sur ce qui est communément appelé les « sept péchés capitaux » et analyser comment une mauvaise compréhension de la façon dont ces péchés se manifestent dans la vie quotidienne peut conduire les croyants à devenir la proie de l'un des pièges les plus efficaces de satan, qui est : la honte. La capacité à ressentir de la culpabilité est ce qui nous sépare des psychopathes, mais un sens surdéveloppé de la honte peut en fait nous séparer de Yahuwah.
Récemment, Jean a fait un commentaire intéressant. Il a dit : « Ce n'est pas un péché d'être humain ». Son commentaire m'a intrigué. Personne ne formule jamais vraiment les choses ainsi : qu'être humain serait un péché. Mais quelque part l'idée est là, que : tout ce qui est humain doit être péché parce que ce n'est pas divin. Pourtant, cette croyance pose un problème.
Jean, que peut-on dire à ce sujet ?
Jean Olivier : Les chrétiens veulent être comme Yahuwah. Naturellement ! Yahushua a dit : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Cela place la barre assez haut.
Le problème est qu'en cherchant à être comme Yahuwah, si nous ne sommes pas prudents, nous marchons droit dans l'un des pièges les plus efficaces de satan. C'est un piège spécialement conçu pour les personnes qui désirent sincèrement être comme Yah.
Tournons-nous vers Apocalypse 3. Ici, la dernière génération est symbolisée par l'Église de Laodicée. La spiritualité des croyants de la dernière génération est caractérisée par la tiédeur : des discours « chauds » mais des actions « froides » résultant en une marche chrétienne tiède.
Lisons les versets 14 à 17 d'Apocalypse 3.
Eric : «Ecris à l'ange de l'Eglise de Laodicée : Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu : 15 Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! 16 Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. 17 Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu ».
Jean : Les Laodicéens disent : « Je suis tellement riche que je n'ai plus besoin de rien ! » Et pourtant, ils sont tout le long malheureux, misérables, pauvres, aveugles et nus. C'est un véritable réquisitoire ! Et ils en sont arrivés là à cause d'un des pièges les plus efficaces mais les plus subtils que satan ait jamais mis au point : le manque d'estime de soi.
Eric : Euh, c'est un grand saut en avant d’en arriver à cette conclusion, non ? Je veux dire, comment tu passes de l'Église de Laodicée au manque d'estime de soi ?
Jean : Si on devait résumer le péché des Laodicéens, en une seule expression, ce serait l’ « orgueil spirituel ». Ils sont fiers ! Ils insistent sur le fait qu'ils n'ont besoin de rien de plus. Alors, partons de ce constat pour découvrir pourquoi l'église qui a le plus de besoins est celle qui a le plus d'orgueil.
Quand j'avais… environ 13 ans, il y a eu un nouveau dans ma classe. Je l'appellerai Gérald. Ce n'est pas son nom, mais nous allons l'appeler Gérald. Gérald était le garçon le plus insupportable que j’avais jamais rencontré à ce stade. La principale raison pour laquelle les autres enfants ne l'aimaient pas no plus, c’était qu'il se vantait constamment, de tout. Que ce soit du métier de son père, des vacances de famille ou de la note obtenue à un contrôle écrit, il se vantait constamment. Honnêtement, à l’époque, je ne pouvais pas le supporter.
Un soir, au dîner, je me plaignais de lui et ma mère a dit quelque chose qui m'a donné une perspective différente. Elle m'a dit : « On dirait qu'il n'a pas confiance en lui ». Je ne l'avais pas vu sous cet angle, mais en y réfléchissant, et en l'observant, je me suis rendu compte qu'elle avait raison !
Des années plus tard, j'ai découvert que le père de Gérald était violent, physiquement, que sa mère était violente, verbalement, et alcoolique, et que Gérald avait effectivement une très faible estime de lui-même. Toutes ses vantardises ? C'était pour se sentir mieux dans sa peau !
Eric : Hm. J'ai remarqué la même chose. Parfois, les personnes les plus insupportables sont celles qui manquent le plus de confiance en elles et qui ont le moins d'estime de soi.
Jean : Et c'est cette dynamique qui explique pourquoi les chrétiens les plus dévots et les plus conservateurs sont souvent ceux qui sont les plus critiques, cherchant la faute, jugeant les autres, que vous puissiez rencontrer. Ils savent que Yah est parfait. Ils L'aiment et veulent Lui ressembler. Mais, dans leurs efforts pour devenir comme Lui, ils glissent très subtilement dans le salut par les œuvres :
– Si un régime alimentaire sain est bon, alors un régime végétarien est meilleur.
– Si un régime végétarien est bon, alors un régime végétalien est encore meilleur.
– Si manger de façon simple le jour du Sabbat pour avoir l'esprit clair est une bonne chose, alors jeûner le jour du Sabbat est meilleur.
Eric : Oui, je vois l'état d'esprit dont tu parles. Et, pour être honnête, je suis moi-même passé par là. Et il est toujours facile de retomber dans cet état d'esprit parce que, quels que soient mes efforts, je ne parviens toujours pas à atteindre la pureté divine.
Jean : Bien sûr. Et quand ça t’arrive, quel est l'effet sur ta foi ?
Eric : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Jean : Quand nous tombons dans ce piège – et c'est un piège ; un piège plutôt efficace – nous détournons nos yeux de Yah et les regardons… où ?
Eric : Nous regardons vers nous-mêmes.
Jean : C'est exact. Et ce que nous voyons est si loin de la perfection divine que satan arrive et commence à suggérer le doute : « Comment quelqu'un comme toi peut-il être sauvé ? ». Il dit : « Regarde-toi ! Tu as essayé pendant des années et tu n'es toujours pas meilleur que quand tu as commencé. Quelle chance as-tu de réussir ? »
Personne ne peut vivre dans un état perpétuel d'anxiété, alors, pour atténuer nos peurs, nous essayons de nous sentir mieux. Et le moyen le plus simple d'y parvenir ? C’est de se comparer aux autres.
Eric : Ah, oui ! La vieille et éprouvée sanctification par la comparaison !
Jean : Eh bien, je suis passé par là moi aussi ! Il faut dire que ça fonctionne. En quelque sorte. Dans nos pensées. Se comparer aux autres nous permet de nous féliciter nous-même.
On se dit : « Je ne suis peut-être pas parfait … mais au moins je ne fais pas… ça ! Je ne suis peut-être pas comme Yahushua, mais ce pauvre type non plus, et je fais au moins mieux que lui ! »
Eric : Oui ! Je suis passé par là, j'ai eu ce genre de pensées : « Je m'abstiens de… quoi que ce soit, donc mes chances d'être sauvé sont meilleures que celles de tous ceux qui ne s'en abstiennent pas ! » Vous pouvez faire ça avec la nourriture, les vêtements, les divertissements. Tout ce que vous voulez ! Critiquer les autres est un excellent moyen de se sentir mieux dans sa peau !
Jean : Je n’appellerais pas ça un « excellent » moyen, mais c'est un moyen efficace. Donc, en faisant cela, nous construisons notre confiance en nous non pas sur les promesses de Yah, mais en trouvant des défauts chez les autres, en critiquant les autres, en les démolissant. Chercher des défauts chez quelqu'un d'autre nous permet de nous sentir mieux dans notre peau.
J'aimerais suggérer que l'orgueil spirituel des Laodicéens est enraciné dans la peur. En tant que dernière génération, nous avons la lumière combinée des époques précédentes ! Et pourtant, quand nous quittons Yah des yeux et que nous nous regardons vers nous-mêmes, notre attention se détourne des promesses pour se porter sur les personnes qui nous entourent. Au lieu de saisir les promesses par la foi, nous nous accrochons à un sentiment de valeur artificiellement gonflé en nous comparant aux autres et en les trouvant insuffisants.
Tu vois ce que je veux dire ?
Eric : Oui, je vois. Alors, pourrait-on dire que cette peur provient d'un manque d'estime de soi ? D'un point de vue spirituel ?
Jean : Absolument. Et pas seulement d'un point de vue spirituel, mais dans tous les domaines.
Et c'est vraiment dommage. Les chrétiens, plus que quiconque, devraient avoir une très haute estime d'eux-mêmes !
Eric : Oui, mais… attends une seconde. Ne risque-t-on pas d'être orgueilleux si on a une très haute estime de soi-même ? Si on a une haute opinion de soi-même… ? Je ne sais pas. Ça ressemble à s'y méprendre à de l'orgueil, et nous savons ce que le livre des Proverbes dit de l'orgueil : « L'orgueil précède la ruine, et l’esprit hautain (ou : la fierté d’esprit) la chute. »
Jean : Une estime de soi saine est une haute estime de soi. Les chrétiens devraient tous avoir une très bonne estime d'eux-mêmes. Pensez-y : vous avez tellement de valeur, votre valeur en tant qu'individu est tellement élevée que Yah aurait quand même sacrifié Son fils, même s'il n'y avait aucune autre personne sur la face de la terre qui acceptait le salut ! Voilà combien vous valez !
Nous n'avons aucune conception de la valeur d'une âme humaine. Satan veut que nous ayons une faible estime de nous-mêmes. Nous nous sentons sans valeur quand nous tombons dans son piège, à savoir qu'être humain serait en quelque sorte, en soi, intrinsèquement pécheur.
Eric : C'est ça. Nous oublions que nous avons été créés pour être humains. Adam et Ève étaient humains avant la chute. Yahushua lui-même, comme nous le savons, était pleinement humain.
Jean : Vous détester vous-même ne vous rend pas plus saint. Détruire votre estime de vous-même par un discours négatif, ou celle de vos enfants en les rabaissant, ne vous rend pas humble. En fait, ça a l'effet inverse, car nous avons alors tendance à compenser en nous comparant aux autres pour nous sentir mieux dans notre peau. C'est là qu'intervient l'orgueil spirituel, et une attitude moralisatrice, du genre : "je suis plus saint que toi".
Eric : Je dois admettre que j'ai toujours assimilé une haute estime de soi à un sentiment pécheur d'orgueil. Mais vu cet angle, je comprends ton point de vue. Et tu as raison : se détester soi ne rend pas saint.
Jean : Non, en effet. Yahuwah veut que Ses enfants connaissent leur valeur. Voilà pourquoi Il nous dit, encore et encore, dans les Écritures, des choses comme : « Je t'aime d'un amour éternel; C'est pourquoi je te conserve ma bonté. » Ou, dans une autre version : « Je t'ai aimé d'un amour éternel. C'est pourquoi, je t'ai attiré par mon amour bienveillant ».
Je pense qu'il y a une certaine confusion au sujet de ce qu’est une haute estime de soi par rapport à une faible estime de soi. L'impact sur la vie est pourtant très révélateur. Les personnes qui ont une faible estime d'elles-mêmes ont tendance à lutter plus contre la dépression et l'anxiété, et ça peut atteindre un tel point qu'elles accomplissent moins de choses dans leur vie. Maintenant, je ne parle pas juste d’ « avancer dans le monde », d'accroître ses richesses, mais de tout. Dans n'importe quel domaine.
Je voudrais prendre quelques minutes pour examiner les différences entre l'impact d'une faible estime de soi et d'une haute estime de soi sur la vie des gens et, en les parcourant, demandez-vous ce que vous pensez que Yah veut pour Ses enfants.
Eric : Très bien.
Jean : J'ai ici une liste, provenant du site psychskills.com, de certaines des caractéristiques qui accompagnent une faible estime de soi. Commençons à la lire.
Eric : Je cite : « Une faible estime de soi se caractérise par :
– Un état habituel d'autocritique et d'insatisfaction envers soi-même. Peut aller jusqu'au dégoût de soi. Une personne ayant une faible estime de soi a tendance à exagérer ses erreurs et est incapable de se pardonner.
– Les personnes ayant une faible estime de soi sont hypersensibles aux critiques et ne peuvent accepter des critiques constructives sans se sentir attaquées.
– Il peut leur être difficile de prendre des décisions par peur de l'échec.
– Les personnes ayant une faible estime de soi ont souvent un désir excessif de plaire parce qu'elles ont peur de rendre les autres mécontents d'elles.
Jean : On peut voir comment cela peut être le produit d'une éducation abusive.
Eric : Oh, oui. Tout à fait ! Je continue :
– Les personnes qui ont une faible estime d'elles-mêmes peuvent être des perfectionnistes qui sont continuellement frustrés par leurs propres limites. Cela peut conduire à des résultats en dessous de leurs capacités par peur de l'échec.
– Les personnes ayant une faible estime de soi peuvent être facilement en colère, irritables et hostiles pour des choses insignifiantes. Elles se sentent souvent insignifiantes et sans importance, ce qui peut conduire à une vision négative généralisée et à une incapacité à apprécier leur vie.
Jean : Maintenant, laisse-moi te poser une question : Est-ce que quoi que ce soit de cette liste ressemble à quelque chose que Yahuwah veut pour Son peuple ?
Eric : Pas du tout.
Jean : Très bien, voici maintenant une liste des caractéristiques des personnes qui ont une haute estime d'elles-mêmes. Allons-y, lisons-la.
Eric : Je cite :
– Les personnes qui ont une estime positive d'elles-mêmes croient en des valeurs et des principes fermement établis. Elles sont capables de défendre et d'affirmer leurs croyances et leurs valeurs, même face à l'opposition. "Si, après avoir appris quelque chose de nouveau, l'ancienne valeur ne convient plus, les personnes ayant une estime de soi positive n'ont pas de difficulté à modifier leur croyance."
Jean : Vous voyez en quoi le fait d'avoir cela comme partie intégrante de votre caractère, ce qui est le résultat d'une bonne estime de soi, est un trait de caractère souhaitable pour les croyants ?
Eric : Absolument !
Jean : Quelle est la suite ?
Eric :
– Les personnes qui ont une haute estime d'elles-mêmes sont capables de faire des choix et de ne pas se sentir coupables de leurs choix si quelqu'un d'autre n'est pas d'accord.
Jean : Encore une fois, un trait de caractère précieux pour les croyants.
Eric :
– Les personnes qui ont une haute estime d'elles-mêmes peuvent s'adapter aux échecs et n'ont pas peur de demander de l'aide. Elles sont capables de résister à la manipulation des autres tout en étant sensibles aux besoins et aux sentiments des autres.
Jean : Ce qui est tout le contraire de vous sentir mieux aux dépens des autres, et c'est exactement ce que Yahushua faisait. Ce n'est pas un péché d'avoir une bonne estime de soi. En fait, un meilleur terme serait : une estime de soi saine.
Maintenant, laisse-moi te demander : si on compare la liste des caractéristiques, quelle personne sera plus susceptible de rester forte et fidèle à Yahuwah face à l'opposition à ses croyances ?
Eric : Celui qui a une bonne estime de soi.
Jean : Sans parler du fait d’être capable d'accomplir davantage pour Yah.
Maintenant, si quelqu'un qui nous écoute a une faible estime de soi, ne vous inquiétez pas ! Vous n'êtes pas obligé d'en rester là. Vous pouvez développer une bonne estime de vous-même. J’aimerais passer le reste de notre temps à examiner sous un nouvel angle ce qu'on appelle communément les « sept péchés capitaux ». Et en les parcourant, je voudrais que nos auditeurs se souviennent que ce n'est pas un péché d'être humain ; ce n'est pas un péché de se sentir faible.
Le péché a une définition : 1 Jean 3:4 déclare que le péché, c’est la transgression de la loi.
D'accord. Quelle loi ?
Eric : La loi de Yah.
Jean : C'est exact. La loi de Yahuwah. Pas les lois de l'homme. Pas les règles que nous établissons pour nous-mêmes et auxquelles nous attendons que les autres obéissent. Simplement la loi de Yahuwah. Et comment Yahuwah Lui-même résume-t-il Sa loi ?
Michée 6, verset 8.
Eric : « On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; Et ce que Yahuwah demande de toi, C'est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Elohim. »
Jean : Yahuwah est bien plus bienveillant et compréhensif envers nos faiblesses et notre humanité que nous ne le sommes envers nous-mêmes, ou envers les autres. Le Psaume 103 nous dit : « Comme un père a compassion de ses enfants, Yahuwah a compassion de ceux qui le craignent. 14 Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière. »
Ne tombons pas dans le piège de satan qui consiste à avoir une faible estime de soi et à se détester. Ce n'est pas de l'humilité, et ce n'est pas ce qui vous rend saint.
* * *
Partie 2
Eric : Alors, quels sont les sept péchés capitaux ? Je sais qu'il y a l'envie, l'orgueil, la cupidité, la colère, la luxure, euh…
Jean : La paresse et la gourmandise.
Maintenant, cette liste n'existe pas telle quelle dans les Écritures, mais, dans la tradition chrétienne, en particulier dans le catholicisme, ces péchés sont considérés comme « capitaux » parce qu'ils ont tendance à entraîner d'autres péchés.
Eric : Comment ça ?
Jean : Eh bien, par exemple, le péché de « luxure » (ou : désir impur, immodéré, débauche, contraire à la loi) peut conduire à des pensées impures qui, à leur tour, peuvent conduire à l'immoralité sexuelle. L'immoralité peut se manifester dans la vie de plusieurs façons, que ce soit en regardant du porno ou en commettant l'adultère ou la fornication.
Eric : Oui. Les catholiques n'appellent-ils pas les pensées impures un péché « véniel » et l'adultère un péché « mortel » ? C'est une manière de classifier les différents péchés.
Jean : Oui, mais dans les Écritures, c'est la même chose. Le péché est le péché, que ce soit en pensée ou en acte.
Dans la tradition chrétienne, les sept péchés capitaux, la luxure, l'orgueil, l'envie, la cupidité, la gourmandise, la paresse et la colère, sont considérés comme des prédispositions au péché qui mènent à la séparation d'avec Yah, mais ils peuvent être surmontés grâce à sept vertus de dévotion.
J'ai là une liste des sept péchés capitaux et des vertus opposées correspondantes. Lisons-la.
Eric : Je cite : « Le péché d'orgueil est vaincu par la vertu d'humilité.
Le contraire de l'avarice est la charité.
Le contraire de la luxure est la chasteté (c’est-à-dire, s’abstenir de tout plaisir illicite).
L'envie est surmontée par la gratitude.
La gourmandise est équilibrée par la tempérance.
La colère par la patience, et la paresse par la diligence. »
Jean : Passons-les en revue. J’aimerais qu’y jete un nouveau regard parce que, dans notre désir sincère d'être comme Yah, nous déformons parfois ce qui est bon en quelque chose d'extrême.
Eric : Si un peu c'est bien, plus c'est mieux.
Jean : C'est du moins ce que nous pouvons avoir tendance à penser, ou comment nous pouvons avoir tendance à agir. Le problème, c'est que ça devient une pente glissante qui mène tout droit au salut par les œuvres, sans même qu’on s’en rende compte. Et le salut par les œuvres, c'est difficile ! Il n’y a pas de joie ! Nous ne pourrons jamais atteindre la perfection par nos propres efforts, même si nous ne sommes pas conscients que c'est ce que nous essayons de faire.
Et puis, bien sûr, pour nous sentir mieux, nous nous tournons vers les autres qui ne respectent pas nos règles strictes et artificielles, nos règles humaines. Nous allons à l'extrême et nous sommes fiers de notre extrémisme.
Eric : Au fond, c'est exactement ce que faisaient les Pharisiens.
Jean : Exactement. En fait, lisons un passage qui illustre cela. Passons à Matthieu 23. C'était tout près de la fin du ministère de Christ, et il faisait une dernière tentative pour atteindre les cœurs des pharisiens. Mais, comme les Laodicéens des temps modernes, ils étaient fiers de leur mode de vie abstinent, s'estimant supérieurs aux autres, et regardant de haut, jugeant et critiquant tous ceux qui ne se conformaient pas à leurs règles et à leurs traditions humaines.
Eric : Matthieu 23. Quels versets ?
Jean : Lisons les versets 23 et 24. Qu'est-il dit ?
Eric : « Malheur à vous, spécialistes de la loi et pharisiens hypocrites, parce que vous versez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin et que vous laissez ce qu'il y a de plus important dans la loi: la justice, la bonté et la fidélité. C'est cela qu'il fallait pratiquer, sans négliger le reste. 24 Conducteurs aveugles! Vous filtrez vos boissons pour éliminer le moucheron, mais vous avalez le chameau. »
Jean : Avez-vous remarqué combien de fois l'ancien Israël a été en rébellion contre le Ciel, mais qu'après la captivité babylonienne, il semble qu’ils ne l'étaient plus comme avant ? C'est comme si la captivité babylonienne les avait guéris d’une recherche effrénée d'autres dieux. Mais satan était toujours là pour les faire basculer dans l'autre extrême. Les Pharisiens, les traditionalistes de leur époque, ont décidé que si la prospérité d'Israël dépendait de l'observation de la loi de Yah, alors, par tous moyens, ils allaient édicter tellement de règles qu'il serait impossible – littéralement impossible – d'enfreindre la loi divine, en apparence, du moins.
Eric : Un peu comme la pratique des sabbatariens du samedi qui croient que le Sabbat commence au coucher du soleil. Mais ils ne commencent pas réellement leur observance au coucher du soleil. Au lieu de cela, ils commencent 30 minutes plus tôt pour « garder les portes du Sabbat ».
Jean : C'est ça. Vous déterminez quelle est la règle générale, puis vous la complétez – ou la renforcez – avec toutes ces autres petites règles et interprétations pour qu'il deviennent en apparence impossible d'enfreindre la loi. C'était en quelque sorte une façon de respecter la lettre de la loi tout, en enfreignant l'esprit de la loi.
Eric : Oui ! J'allais dire, c'est très éloigné de « On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; Et ce que Yahuwah demande de toi, C'est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Elohim » !
Jean : Eh bien, encore une fois : le salut par les œuvres, c’est difficile ! Alors, on critique les autres pour ressentir un sentiment d'autosatisfaction et de supériorité qu’on n'obtient pas quand on accepte simplement le don du salut par la foi.
Ok. Passons-les en revue. Quel est le premier ?
Eric : L'orgueil.
Jean : Très bien. Nous avons l'impression qu'une bonne estime de soi est synonyme d'orgueil. Mais il y a une grande différence entre un travail bien fait et la vanité.
Allons dans Proverbes 21. Il y a plusieurs références à l'orgueil, ici. Proverbes 21. Commençons à lire au verset 4.
Eric : « Des regards hautains et un coeur qui s'enfle, Cette lampe des méchants, ce n'est que péché. » ou dans une autre version : « Les yeux élevés et le coeur enflé sont la lampe des méchants; ce n'est que péché. »
Jean : L'orgueil, la vantardise et l'arrogance sont très éloignés de la satisfaction qu'on peut tirer d'un accomplissement. Comme on l'a vu dans les caractéristiques de ceux qui ont une faible estime de soi par rapport à ceux qui ont une bonne estime de soi, les personnes qui ont une saine estime de soi sont beaucoup plus susceptibles d'être plus productives dans la vie. C'est ce qui est dit au verset suivant. Lisons le verset 5.
Eric : « Les projets de l'homme diligent ne mènent qu'à l'abondance, Mais celui qui agit avec précipitation n'arrive qu'à la disette (ou : la pauvreté). »
Jean : Ne laissez pas satan tordre vos croyances à l'extrême. Non, nous ne devons pas être vaniteux et arrogants. Mais nous ne devons pas non plus aller à l'autre extrême et être remplis de haine de soi. Ce n'est pas de l'humilité. Vous n’avez pas besoin de détruire votre estime de vous-même pour être un bon chrétien ; vous n’avez pas besoin de démolir verbalement vos enfants pour en faire des chrétiens dévoués et humbles.
Comme nous l'avons vu, les personnes qui ont une saine estime d'elles-mêmes non seulement accomplissent plus de choses, mais elles ont aussi plus à donner aux autres. Nous avons toutes les raisons de connaître et de comprendre notre valeur. Après tout, chaque âme humaine est si précieuse que Yah a mis en place le plan de la Rédemption pour nous sauver !
Très bien. Quelle est le suivant ?
Eric : L'envie.
Jean : Ok. Voyons ce qu'est l'envie. La vertu opposée correspondante, c’est… ?
Eric : La gratitude.
Jean : Oui, la gratitude. Comme nous l'avons déjà dit, une attitude de gratitude est essentielle à notre santé spirituelle. Paul a dit aux Thessaloniciens : « Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Yahuwah en Yahushua-Christ. »
Eric : J'aime ce que tu as dis auparavant, que, quand nous sommes reconnaissants, l'œil de la foi s'ouvre pour voir des possibilités que nous aurions autrement manquées.
Jean : Exactement. Donc, oui, sans aucun doute, la gratitude est importante. Et, oui, l'envie est un péché. Mais encore une fois, ne laissez pas satan pousser cela à l'extrême.
Lisons la définition du mot « envie » dans le dictionnaire. Pour que nous ayons cela à l'esprit.
Eric : L'envie… Je cite : « Douleur… » Douleur ?
Jean : Continue.
Eric : « Douleur, malaise, mortification ou mécontentement provoqués par la vue de la supériorité ou du succès d'une autre personne, accompagnés d'un certain degré de haine ou de malignité, et souvent ou habituellement d'un désir ou d'un effort pour déprécier la personne, et d'un plaisir à la voir déprimée. »
Ouah ! Je pensais que l'envie, c’était de la jalousie, mais c'est bien pire que de la simple jalousie. Si tu essaie de me convaincre qu'il y a du positif là-dedans, je ne vais pas te croire.
Jean : Non, tu as raison. « L'envie » n'a aucune qualité rédemptrice. C'est sans l’ombre d’un doute un péché. Un exemple frappant est celui du roi David qui a envié à Urie sa femme. Et on sait tous comment ça s'est terminé. Un homme de bien a été assassiné et Bathscheba est devenue la femme de l'homme qui a assassiné son mari. Ça c'est de l'envie pure et il n'y a pas absolument rien de positif ou rédempteur dans cela.
Ceci étant dit…
Eric : Je savais que tu allais quand même trouver quelque chose à dire !
Jean : Ne pas envier. Ça, c’est – et ce sera toujours – un péché. Mais rappelons-nous ce que nous avons dit précédemment : dans nos efforts pour ressembler à Yah, nous pouvons devenir très pharisiens dans notre façon d'interpréter les choses.
Encore une fois : ce n'est pas un péché d'être humain ! Un trait de caractère très humain qui peut être utilisé pour le bien OU le mal, c’est l’ambition.
Eric : En quoi l'ambition serait-elle la contrepartie de l'envie ?
Jean : Disons que tu vois quelque chose d’appréciable que tu aimerais acquérir, pour toi ou pour ta famille. Ce n'est pas un péché, et ça ne correspond pas à la définition de l'envie, de voir quelque chose que quelqu'un d'autre a et de travailler dur pour l'obtenir soi-même. Ce n'est pas de l'envie.
Yah peut utiliser l'ambition ! Regarde David. Il voulait construire un temple permanent pour Yahuwah. Il a vu que les nations environnantes avaient des temples pour leurs faux dieux alors que le vrai Dieu habitait dans une tente. Il n'était pas satisfait de cela. Il n'a pas pu construire le temple lui-même, mais il a oeuvré avec diligence pour obtenir les matériaux nécessaires à sa construction.
L'ambition peut être utilisée à bon escient ! Par exemple, est-ce que tu as entendu parler de Dasia Taylor ?
Eric : Mm… non. Ça ne me dit rien.
Jean : Il y a quelques années, alors que Dasia n'avait que 17 ans, le professeur de chimie de son lycée a parlé aux élèves de sa classe d’une exposition scientifique avec un concours organisé à l'échelle de l'État, dans l'Iowa, aux États-Unis.
Dasia avait de l'ambition. Elle voulait participer et, naturellement, gagner. L'adolescente a en fait inventé un moyen peu coûteux de faire des sutures qui changent de couleur quand une infection est détectée. Il existait déjà des sutures recouvertes d'un matériau conducteur. Ces sutures pouvaient détecter les changements de résistance électrique dans une plaie et transmettre ces informations à un ordinateur. Mais c'était de la haute technologie, et ça coûtait très cher.
Dasia avait entendu parler des dangers encourus par les femmes dans les pays en développement, en particulier en Afrique, où le risque d'infection après une césarienne est important. Son ambition était donc de contribuer à l'équité des soins de santé dans le monde. En utilisant du jus de betterave, elle a mis au point un moyen pour les sutures de révéler la présence ou non d'une infection dans une plaie.
Eric : Surprenant !
Jean : Encore une fois, ce n'est pas un péché et ce n'est pas de l'envie que de vouloir quelque chose de plus que ce qu'on a actuellement et de travailler pour ça. Dans le cas de Dasia, des soins de santé équitables pour les femmes dans les pays en développement.
Un autre exemple, en ce qui concerne notre ministère WLC. Quand WLC a été fondé, c’était d’abord un petit site web avec quelques articles. Au fil du temps, il s'est développé, en ajoutant des vidéos, des cours en ligne, dans plus de 30 langues différentes, et maintenant des programmes radio en neuf langues. C’est véritablement d'un projet mondial, avec des personnes dans plusieurs pays qui contribuent par leurs efforts à la diffusion de la vérité.
Maintenant, si le fondateur n'avait pas eu une vision de ce qu'il voulait accomplir, rien de tout cela ne serait arrivé. Bien sûr, l'envie est un péché. Mais l'ambition, ce n'est pas forcément de l'envie, et si nous devenons pharisiens et décidons arbitrairement que l'ambition, c’est trop proche de l'envie, et que ce serait donc un péché, nous nous privons nous-mêmes, et le monde qui nous entoure, et même Yah, du bien qu’on pourrait faire, simplement en voulant quelque chose de plus et en travaillant dur pour l'obtenir ou l’accomplir.
Eric : Je vois ce que tu veux dire. En fait, il m’est arrivé de rencontrer des croyants qui n'avaient aucune ambition. Ils pensent que c'est inutile, parce que : pourquoi commencer quelque chose si Yahushua revient dans quelques années ? Mais c'est là un autre extrême.
Jean : Ce qui prive les autres du bien qu’ils pourraient faire au bénéfice des autres.
Maintenant. Parlons de la cupidité, ou l’avarice. La cupidité est, je cite : « un désir égoïste et excessif d'avoir plus de quelque chose (comme de l'argent) que ce dont on a besoin ».
Eric : Je ne vois pas comment il peut exister une forme positive de cupidité.
Jean : Tu as raison. Il n'y a rien de bon dans le « désir égoïste et excessif » d'obtenir plus de quelque chose que ce dont nous avons besoin. Mais nous ne parlons pas de ça. Nous parlons des extrêmes pharisaïques, c’est-à-dire de tenter de faire culpabiliser les gens d’avoir simplement des émotions humaines, des besoins et des désirs humains.
Tu as entendu parler de Bronson Alcott ?
Eric : Non, ça ne me dit rien.
Jean : C'était un réformateur du 19e siècle, une figure majeure de ce quo’n a appelé les transcendantalistes à cette époque. L'une de ses filles, Louisa May Alcott, est devenue auteur.
Apparemment, Bronson avait un tempérament aimable et une vision positive des choses. C'était un rêveur, qui imaginait un monde plus doux et plus aimable et, selon son entourage, était généreux, toujours prêt à partager avec ceux qui étaient dans le besoin.
Eric : Donc… tout le contraire de l'avarice.
Jean : Oui, mais le contraire de l'avarice n'est pas automatiquement saint, ni même un trait de caractère positif. Alcott et sa femme devaient subvenir aux besoins de quatre enfants, mais il ne le faisait pas vraiment. Il comptait sur la générosité de ses amis et même de son beau-père pour leur donner de l'argent, si bien que la famille luttait constamment contre la pauvreté.
Il était certes très généreux, mais souvent au détriment de sa propre famille. Par exemple, une fois, sa famille n'avait plus rien à manger. Mme Alcott avait prié toute la journée pour obtenir de le nourriture et du bois de chauffage. Il y a différents récits ; peut-être que ça s’est produit plus d'une fois, mais le récit que j'ai lu dit que dans l'après-midi, quelqu'un a apporté de la nourriture et du bois de chauffage pour la famille…
Eric : Une réponse à la prière !
Jean : C'est ce que Mme Alcott a supposé. Elle a dû sortir brièvement avant de commencer à préparer le dîner et quand elle est revenue, elle a découvert que pendant son absence, son mari avait donné tout ce qu’ils venaient de recevoir !
Eric : Sérieux ?
Jean : Oui. Tout avait disparu. Bien sûr, Mme Alcott était très contrariée. Naturellement ! Ils avaient quatre jeunes bouches affamées à nourrir et il venait de tout donner, sans avoir d'argent pour acheter d'autres provisions. Mr. Alcott n'était pas inquiet. Il était sûr que leur manque serait comblé et, aussi étonnant que ça puisse paraître, c'est ce qui s'est passé ! Quelqu'un d'autre a apporté de la nourriture et la famille a pu dîner ce soir-là.
Eric : Ouah.
Jean : Tu connais le dicton : être « généreux à l'excès » ? Voilà comment était Bronson Alcott. Mais, ce que je veux dire, c'est que Yah n'attend pas ça de nous. Oui, nous devons être généreux. Oui, nous devons aider les autres. Mais ça ne nous rend pas égoïstes, ou avares, de donner la priorité aux besoins de notre propre famille.
Passons à 1 Timothée 5, verset 8. Lisons ce que Paul a à dire à ce sujet.
Eric : « Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle. »
Ouah ! Ça, c'est une déclaration.
Jean : Encore une fois, ce n'est pas un péché de s'occuper en priorité de sa propre famille. En fait, nous sommes censés le faire. Et ce n'est pas de l'avidité.
Eric : Donc, ce que j’entends que tu dis, c'est qu'il faut trouver un équilibre en toutes choses.
Jean : Exactement. Les pharisiens étaient des extrémistes. Le fait d'être extrémiste ne vous rend pas plus saint. L'extrémisme conduit à l'orgueil spirituel, et ça ne sauve personne.
* * *
Vous écoutez Radio World's Last Chance.
Radio WLC : Enseigne les esprits et prépare les cœurs au retour soudain de Christ.
* * *
Partie 3
Eric : La gourmandise ou gloutonnerie, ou l'excès dans le manger et le boire. La gourmandise n'a rien de rédempteur.
Jean : Eh bien, ça dépend de ta définition de la gourmandise. Passons à Matthieu 11 et lisons les versets 18 et 19. Ici, Christ montre comment ceux qui voulaient trouver des défauts aux messagers de Yah n'étaient jamais satisfaits. Allons-y.
Eric : « Car Jean est venu, ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. 19 Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent : C'est un mangeur (ou : un glouton, dans une autre version) et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie. Mais la sagesse a été justifiée par ses oeuvres. »
Jean : Nous savons que Christ n'était ni un glouton, ni un ivrogne. Et pourtant, ils l'ont accusé d'être l'un et l'autre ! Ce qu'il faut éviter ici, encore une fois, c'est de tomber dans les extrêmes.
Oui, nos corps sont le temple de Yah, mais insister sur le fait que pour être comme Yah, tous les vrais croyants devraient être végétaliens, ou avoir une alimentation sans huile, ou… quelle que soit la dernière norme stricte à la mode, c’est tout simplement faux. Le but est d'avoir une santé optimale, mais chaque corps humain est différent. Et définir arbitrairement un régime alimentaire sain par une norme artificielle, humaine, à laquelle vous attendez que tous les croyants adhèrent, en la qualifiant de « norme élevée »…
Eric : Pour ensuite juger comme pécheurs tous ceux qui ne mangent pas de cette façon !
Jean : C'est de l'orgueil spirituel. C'est le salut par les œuvres. Et c'est un péché bien plus grave que de boire une tasse de café, ou de manger une part de gâteau.
Eric : Ça ne veut pas dire que vous péchez, si vous appréciez ce que vous mangez. Yah a créé notre nourriture pour qu'elle soit savoureuse et agréable !
Jean : Nous sommes sauvés par la grâce, au moyen de la foi, et non par la force de la volonté, ou l'abstinence, qui conduit trop souvent à l'orgueil spirituel et au salut par les œuvres.
Ok, le prochain « péché capital » : la colère. Il y a une différence entre se mettre en colère et blesser quelqu'un parce qu'on s'est emporté.
Eric : Les Écritures font référence à la colère de Yahuwah, mais j'ai aussi entendu expliquer que puisque Yah est saint, Sa colère n'est pas un péché, mais la nôtre l'est parce que nous sommes pécheurs.
Jean : Eh bien, souvent notre colère se manifeste en péché, mais pas juste parce que c'est de la colère. La « colère » est une émotion très humaine. Ce n'est pas automatiquement un péché juste parce que c'est une émotion négative.
Eric : Tu as déjà dit que la colère peut être une réaction juste face à l'injustice.
Jean : Absolument. Elle peut être la voix douce et subtile qui confirme que ce qui vous a été fait, à vous, ou à quelqu'un d'autre, était mal. La différence entre la colère qui est un péché et la colère qui ne l’est pas, c'est si elle nuit ou non à quelqu'un d'autre. L'émotion en elle-même n'est pas mauvaise. Les êtres humains ont été créés pour éprouver toute la gamme des émotions, et ce n'est donc pas le fait de ressentir une émotion qui en fait en soi un péché. C'est quand l'émotion entre dans le domaine de l'action qu'elle peut devenir un péché, comme :
– Les hommes, ou les femmes, qui frappent leur conjoint – il n'y a jamais d'excuse pour la violence conjugale
– Répandre des rumeurs sur quelqu'un pour se venger
– La rage au volant. Injurier quelqu'un qui vous a coupé la route… voilà des exemples de colère qui font du mal à quelqu'un d'autre. C'est pécher.
Mais le simple fait d’être humain ? Et d’expérimenter toute la gamme des émotions humaines ? Ce n'est pas un péché.
Eric : D'accord. Mais comment concilier ça avec ce que Christ a dit à propos de tendre l'autre joue ? Il a dit : « Mais moi, je vous dis: Ne résistez pas au mal; mais si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre »
Tu as dit que la colère peut être une réaction juste à l'injustice, mais Christ semble dire que nous ne devrions avoir aucune réaction, même pas l'émotion de la colère. Tu as dit plus tôt que la « vertu » qui annule la colère, c’est la patience. Si nous avons la patience de « tendre l'autre joue », qu'est-ce que ça signifie pour les croyants d'un point de vue pratique ? Est-ce que nous sommes censés supporter les abus, rester dans une mauvaise situation, continuer à travailler pour un patron qui nous trompe, ou quelle que soit la situation ?
Jean : J’apprécie que tu poses la question. C'est un domaine où il y a beaucoup de confusion. Nous avons l'idée que pour vraiment ressembler à Christ, nous devrions simplement supporter les abus, quelle que soit la façon dont ils se manifestent dans nos vies.
Mais est-ce que c'est ce que Yahushua a fait ?
Eric : … euh, oui ?
Jean : Eh bien, voyons voir. Passons à Jean 7 et lisons le verset 1.
Eric : « Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. »
Jean : En Judée, les Juifs étaient tellement en colère qu'ils voulaient tuer Yahushua. Et quiconque a lu les Évangiles sait qu'ils ont même essayé de le faire à plusieurs reprises. Donc, qu’est-ce qu’il a fait ? Est-ce qu’il est resté là parce que, après tout, il était venu pour mourir de toute façon ?
Eric : Non.
Jean : Non. Il s'est retiré de la situation. Il n'a pas attaqué ses agresseurs. Il n'a pas cherché à se venger, mais il est parti, et nous pouvons le faire aussi.
Ok. Parlons maintenant de la luxure. Ce que je vais dire ne sera peut-être pas très populaire. En fait, je peux dire d’emblée que ça va aller à l'encontre de ce que certains de nos auditeurs croient, alors je veux juste dire que si vous vous sentez contrarié par ce que j'ai à dire, je vous invite à retourner aux Écritures. Voyez les principes et les paroles de Christ, et la façon dont il traitait les gens.
Eric : D'accord…
Jean : L'attitude pharisienne – avec laquelle nous luttons encore aujourd'hui – était de respecter la lettre de la loi tout en écartant totalement l'esprit de la loi. De cette façon, vous pouviez vous dire à quel point vous étiez supérieur aux autres, tout en continuant à vous livrer au péché ou, du moins, à vous trouver des excuses pour continuer à pécher.
Ce n'est nulle part plus évident que dans le péché de luxure.
Voyons ce que Yahushua avait à dire sur la luxure. Passons à Matthieu 5 et lisons les versets 27 à 30.
Eric : « Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras point d'adultère. 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur. 29 Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la géhenne. »
Jean : Quiconque est père d’une fille est touché personnellement par ce sujet. Aucun père ne veut qu'un homme convoite ses filles.
Eric : Je comprends !
Jean : Mais ici, probablement plus que dans tout autre péché dit « capital », les croyants sont devenus pharisiens. Nous avons voulu nous considérer comme saints, mais nous avons complètement manqué – ou oblitéré – l'esprit de la loi en ce qui concerne la luxure.
Eric : Comment ça ?
Jean : Quand les Pharisiens voulaient s'assurer qu'ils n'enfreignaient pas la loi divine, qu’est-ce qu’ils faisaient ?
Eric : Eh bien, ils créaient une multitude de règles artificielles, humaines, n'est-ce pas ? Ils pensaient qu'en respectant toutes ces petites règles, ils seraient sûrs de ne pas enfreindre la loi divine.
Jean : Eh bien c’est un peu ce que nous avons fait avec le péché de luxure : « Oh ! La luxure est un péché ? Ok. Alors couvrez toutes les femmes ! Veillez bien à ce qu'elles soient toutes extrêmement pudiques et nous ne pourront pas les convoiter. »
C'est l'attitude qui prévaut dans toutes les religions abrahamiques. Le responsabilité est placées sur les femmes, de tous âges, d'empêcher les hommes de les convoiter, ce qui passe u peu à côté de l'essentiel des paroles de Christ.
Eric : Es-tu en train de dire que tu ne penses pas qu'il soit nécessaire pour les croyants d'être modestes ? Parce que je vais te dire tout de suite que je ne suis pas d'accord avec ça.
Jean : Absolument pas. La modestie est un principe important par lequel le peuple de Yah doit vive. Elle distingue les croyants du monde, et ça doit être le cas ! Nos corps sont le temple de Yah et pour le traiter avec respect, comme pour montrer du respect à notre Créateur, nous respectons le principe de modestie.
Eric : Très bien. Je me demandais où tu voulais en venir.
Jean : La modestie est un principe qui a été établi en Eden. Passons à Genèse 3 et lisons le verset 7. Quelle a été la première chose qu'Adam et Eve ont faite après avoir réalisé que leur péché avait des conséquences ?
Eric : « Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures. »
Jean : Maintenant, je ne sais pas à quel point leurs tentatives de coudre des feuilles de figuier ont été efficaces, mais ça ne devait pas être très réussi parce que Yah Lui-même a remplacé leurs vêtements de feuilles. Lisons le verset 21. Qu'est-il dit ?
Eric : « Yahuwah Elohim fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. »
Jean : Yahuwah a fait des vêtements de cuir pour Adam et Eve. Avant la chute, ils étaient nus, mais après la chute, ils ont ressenti de la honte et ont tous deux cherché à se couvrir.
Maintenant, le fait que Yah ait fait des vêtements pour eux deux m'amène à un point que, je pense, beaucoup de croyants modernes négligent, à savoir que les hommes ont autant de responsabilités que les femmes en matière de pudeur. Nous avons tendance à penser aux femmes quand nous pensons aux vêtements pudiques, mais les hommes peuvent aussi être impudiques. Yah a créé des vêtements pour Eve et Adam, pas seulement pour Eve. Ça nous permet de savoir que la pudeur des vêtements est un principe qui s'applique aussi aux hommes.
Eric : Oui, d'accord. C'est juste. La pudeur, ou modestie, en tant que principe devrait s'appliquer de la même manière à chacun.
Jean : Ce qui m'amène à une autre chose que nous avons faite – dans nos tentatives d’ajouter à la loi de Yah des règles créées par l'homme pour ne pas l'enfreindre – et ce n'est pas juste.
Eric : Qu'est-ce que c'est ?
Jean : Nous avons déplacé la responsabilité de nos pensées lubriques sur l'objet de cette convoitise.
Nous insistons sur le fait que les femmes doivent être pudiques, modestes, en oubliant que les hommes dévoués doivent l’être aussi. Nous disons aux femmes de se couvrir pour ne pas ressentir de luxure, de désirs impurs. Ça revient à leur faire porter la responsabilité de nos propres pensées. Ce qui nous permet ensuite de les blâmer pour nos propres manquements moraux, si nous ressentons du désir quand nous les regardons.
Et c'est une erreur qui est en contradiction avec des passages de l’Écriture.
Revoyons les paroles de Christ dans Matthieu 5. C’est un point très important, et nous nous sommes rendus coupables de cela depuis trop longtemps. Matthieu 5, versets 27 à 30.
Eric : « Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras point d'adultère. 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur. »
Jean : Voilà le principe : si vous regardez quelqu'un, homme ou femme, et que vous convoitez cette personne dans votre coeur, vous avez déjà commis l'adultère, dans votre coeur. C'est tout.
Ce qui s'est passé, c'est que nous avons eu tendance à rendre les femmes responsables de notre propre convoitise. Nous disons aux femmes, et même aux filles, qu'elles doivent s'habiller de manière à ne pas nous « distraire » ou nous tenter. Ce n’est pas ce que Yahushua a pas dit, et il y avait beaucoup de femmes dans la foule ce jour-là qui l'écoutaient. Il n'a pas suggéré que les femmes étaient à blâmer si un homme les regardait avec convoitise.
Maintenant, n'allez pas plus loin que ce que je dis en réalité. Je crois vraiment que les croyants – hommes et femmes – doivent se distinguer par leur apparence et leur comportement. Les hommes comme les femmes devraient honorer Yah en portant des vêtements modestes. Mais faire porter à quelqu'un d'autre la responsabilité de ses propres pensées lubriques ? Non, c'est une erreur. C'est rejeter la responsabilité de notre convoitise sur l'objet de notre convoitise et c'est une erreur.
Ce n’est pas ce que Christ a dit. Qu'est-ce qu’il a dit ? Au verset suivant ?
Eric : « Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la géhenne. »
Jean : Nulle part Yahushua ne laisse entendre que l'objet que vous convoitez partage une part égale, totale, voire un pourcentage de la responsabilité de votre convoitise. C'est un piège que satan a développé parce que s'il peut nous amener à rejeter la responsabilité sur quelqu'un d'autre, alors nous n'assumons pas la responsabilité de notre propre péché. Si nous pouvons blâmer quelqu'un d'autre, nous n'allons pas abandonner nos pensées à Yah, pour qu'Il les purifie.
Eric : Oui, c'est toujours plus facile de blâmer quelqu'un d'autre que de se tenir responsable de ses propres péchés, n'est-ce pas ?
Jean : Bien sûr, mais c'est de la paresse spirituelle.
C'est un problème sérieux. Combien de fois Yahushua a-t-il suggéré à une personne de s'arracher un œil ou de se couper une main pour ne pas pécher ?
Eric : Je pense que c'est la seule fois.
Jean : C'est dire à quel point il voulait que ses auditeurs prennent ses paroles au sérieux.
Il y a un autre problème dominant avec la convoitise, c'est que, quand nous avons des désirs impurs envers une personne, nous la réduisons, d'un homme, ou d'une femme, créé à l'image de Yah, à rien de plus qu'un objet. En les sexualisant, nous les réduisons à l'état d'objet. Et quand nous faisons ça, la responsabilité est sur nous, peu importe comment ils sont habillés.
Oui, les enfants de Yah – femmes et hommes – doivent s'habiller modestement. C'est une évidence. Mais Christ traitait tous ceux qui venaient à lui avec dignité et respect. Savais-tu que l'une des raisons pour lesquelles les disciples avaient des préjugés à l'égard de la femme syro-phénicienne, c’était que, selon les normes israélites, elle était habillée de façon impudique ?
Eric : Ah bon ?
Jean : Oui ! Aucune femme israélite digne de ce nom n’allait portait des corsages serrés et des manches courtes comme les Phéniciennes. C'était impudique ! Et pourtant, Christ ne l'a pas reluquée. Il ne lui a pas manqué de respect, même si les disciples lui ont demandé de la renvoyer. Il l'a traitée avec dignité et bonté, et a accédé à sa demande.
Alors, si nous voulons être comme Yahushua ? En tant que croyants, nous serons modestes, mais en même temps, dans un monde rempli de personnes qui ne sont pas modestes, nous les traiterons avec la même bienveillance, la même compassion et la même courtoisie, sans jugement, que Yahushua. Et nous ne tiendrons certainement pas les autres pour responsables de nos propres échecs et péchés. Nous ne blâmerons pas les femmes, de tout âge, pour les pensées lubriques d'un homme. Nous prendrons nos responsabilités pour nous-mêmes et ne mettrons pas sur la fille ou femme la responsabilité d'empêcher les hommes d'avoir des pensées impures.
Christ a gardé la responsabilité à sa place et les croyants devraient en faire autant. Il n'est plus question de rejeter la responsabilité de notre propre convoitise sur quelqu'un d'autre. Voilà ce qui est une erreur.
Ok. Le dernier des sept péchés capitaux : la paresse. C'est un problème auquel beaucoup de gens sont confrontés. Non pas qu'ils soient paresseux, mais ils se sentent coupables s'ils ne travaillent pas dur en permanence.
Prendre soin de soi n'est pas de la paresse. Yahushua a dit que nous devons être le sel de la terre, mais si le sel perd sa saveur… est-ce qu’il peut encore être utilisé ? Nous devons être la lumière du monde. Mais si nous sommes si épuisés que notre lumière s'éteint, comment pouvons-nous briller pour les autres ?
Eric : Une carafe vide n'a rien à donner aux autres. Si vous versez, et versez encore, et ne prenez jamais le temps de vous remplir ou de vous recharger, et vous n'aurez plus rien à donner aux autres.
Jean : Très bien. Prenons ce principe et appliquons-le à notre vie. Si vous êtes physiquement, mentalement, émotionnellement et spirituellement épuisé, avez-vous quelque chose à donner à quelqu'un d'autre ?
Eric : Non, c’est pas possible. J'ai vu ça dans la vie de mes beaux-parents.
Il y a quelques années, la grand-mère de ma femme est décédée. C'était vraiment triste, mais avant son décès, c'était épuisant pour la famille parce qu'elle a souffert de démence, pendant environ sept ans avant de mourir. Ma belle-mère et ses frères et sœurs s’entraidaient, mais c'était toujours très épuisant pour eux. Pas seulement physiquement, mais aussi mentalement et émotionnellement.
Jean : Et quand une personne est complètement épuisée, ça peut aussi avoir un impact sur la vie spirituelle. Il est donc important de prendre soin de soi, de ses besoins physiques, mentaux, émotionnels et spirituels si on veut pouvoir continuer à servir Yah et les autres. Prendre soin de soi n'est pas de la paresse. Ce n'est pas égoïste ou paresseux. C'est essentiel.
Eric : Satan aime nous culpabiliser, n'est-ce pas ? Les besoins très humains de repos et de ressourcement ne sont pas de la paresse. Mais, oh, la culpabilité quand nous prenons du temps pour nous !
Jean : Même Yahushua prenait soin de lui-même. Comme tout le monde, il devait constamment faire face à des demandes pour son temps, pour son attention et son aide. Mais que dit Marc 1:35 ?
Eric : « Vers le matin, pendant qu'il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria. »
Jean : Il y avait encore des gens qui avaient besoin de lui. Il y avait encore des gens qui avaient des maladies. Mais Yahushua savait que la source de sa force était le Père, donc prendre du temps pour lui-même, pour reconstituer ses réserves physiques et spirituelles, n'était pas de la paresse ou un péché. Et ce n'est pas le cas, quand nous le faisons nous aussi.
Ne laissez pas satan vous piéger en vous faisant porter le fardeau de la culpabilité pour le simple fait d'être humain. Ne tombez pas dans le piège pharisien qui consiste à inventer des règles artificielles, des règles humaines, et à se sentir coupable de les enfreindre. Voilà comment satan nous remplit de honte et nous éloigne de Yah.
* * *
Promesse Quotidienne
Vous écoutez [Elise Blanc] pour votre promesse quotidienne de la Parole de Yah.
L'un de mes hymnes préférés s'intitule « Sa grâce est plus grande que notre péché ». La première strophe dit : « Merveilleuse grâce de notre Seigneur aimant, Grâce qui surpasse notre péché et notre culpabilité ! » Le chant se termine par ce refrain triomphant : « Grâce, grâce, grâce de Yah, Sa grâce est plus grande que tous nos péchés ! »
La grâce est plus qu'une beauté physique et un bon tonus musculaire. La définition originale de la grâce est : une faveur imméritée, c’est-à-dire que nous ne méritons pas. Et c'est une chose que Linda Stanley a expérimenté d'une façon inattendue.
Linda était de mauvaise humeur. Son mari Fred participait à un tournoi de golf dans la ville de San Diego, la laissant ouvrir son propre restaurant à sa place. Le temps était à l’image de son humeur. Un orage, plutôt inédit dans le sud de la Californie au mois d'août, avait éclaté. Après des mois de chaleur, l'huile contenue dans la chaussée était remontée à la surface, la rendant humide et dangereusement glissante. À un moment donné, Linda roulait très bien ; l'instant d'après, sa voiture a fait de l'aquaplaning et a pivoté un tour complet. Hors de contrôle, la voiture a continué a glisser latéralement vers une falaise.
Soudain, un 4×4 est apparue sur la seconde voie, dans la même direction qu'elle. La voiture de Linda a percuté le 4×4 avec une telle force qu'elle a rebondi sur toute la largeur de la route et s'est retrouvée dans le fossé de l'autre côté.
Abasourdie, Linda a téléphoné à son mari et lui a expliqué la situation. Puis, sortant de sa voiture, elle s'est dirigée vers le conducteur du 4×4 pour lui demander s'il allait bien et s'excuser d'avoir percuté son véhicule. L'homme se tenait à l'extérieur du véhicule, sa femme assise à l'intérieur. Il a expliqué que c'était l'anniversaire de sa femme et qu'ils étaient sortis pour le fêter.
Linda se sentait déjà mal, mais elle se sentait maintenant encore plus mal. C'est alors que la chose la plus étonnante s'est produite. L'homme a souri à Linda et lui a dit : « Je suis heureux d'avoir été là pour que vous puissiez percuter ma voiture, parce que sinon vous seriez allée tout droit vers la falaise ». La grâce et la compassion de ces mots ont coupé le souffle de Linda. Comment remercier quelqu'un d'être si bienveillant et aimable ? D'avoir été reconnaissant de l'avoir percuté, avoir endommagé son véhicule, le jour de l'anniversaire de sa femme, juste pour vous éviter de tomber du haut d'une falaise ?
2 Timothée 1, versets 9 et 10, nous dit que Yahuwah « nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos oeuvres, mais selon Son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Yahushua-Christ avant les temps éternels, et qui a été manifestée maintenant par l'apparition de notre Sauveur Yahushua-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l'immortalité par l'Evangile. »
Nous avons reçu de grandes et précieuses promesses. Commencez dès maintenant à les réclamer!
* * *
Partie 4
Eric : Tu nous as donné beaucoup à réfléchir, beaucoup à penser et à contempler. J'aime la façon dont tu te concentres sur les principes. Comme David le dit : « Je vois des bornes à tout ce qui est parfait : Tes commandements n'ont point de limite. » ou dans une autre version : « J'ai vu des bornes à tout ce qu'il y a de parfait; ton commandement est d'une immense étendue. »
Il y a juste une chose dont je ne suis pas sûr. Qu'en est-il de l'avertissement de Paul selon lequel nous ne devons pas être une pierre d'achoppement pour les autres ?
Écoutez. C’est dans 1 Corinthiens 8, verset 9. Il dit : « Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles. »
C'est bien beau de dire qu'il ne faut pas rejeter la responsabilité de ses péchés sur quelqu'un d'autre, mais qu'en est-il du fait de ne pas être une pierre d'achoppement ? Est-ce que nous n'avons pas une part de responsabilité dans le fait de ne pas pousser les autres à pécher ?
Jean : C'est une question juste. Il y a en fait un certain nombre d'endroits dans les Écritures où il nous est dit de ne pas être une pierre d'achoppement. Si on avait plus de temps, on pourrait les lire tous. Pour l'instant, il nous suffira de lire Esaïe 57:14.
Eric : « On dira : Frayez, frayez, préparez le chemin, Enlevez tout obstacle du chemin de mon peuple ! »
Jean : Une pierre d'achoppement, c’est une barrière artificielle entre quelqu'un de faible dans la foi et Yahuwah. Oui, nous devons nous préoccuper de nos frères et sœurs en Christ, en particulier de ceux qui sont plus faibles dans la foi.
Mais laisse-moi te poser une question : quelle est la manière la plus courante de créer des barrières – des pierres d'achoppement ? Qu'est-ce qui retient et même éloigne les gens de Yah ?
Eric : Eh bien, honnêtement, ce que j'ai expérimenté, c'est… le jugement des autres. La critique. Rechercher les fautes. Comme dire à quelqu'un : « Je t'aime mais je déteste ton péché ».
Jean : Si c'était là un outil de témoignage efficace, ne penses-tu pas que Christ l'aurait utilisé ?
Mais ce n’est pas ce qu’il a fait. Au contraire, il a accueilli les pécheurs en sa présence. S'il s'était contenté de les dénoncer, ils ne seraient pas restés longtemps ! Mais il les a traités avec bonté, courtoisie et respect. Ce qui a encouragé leur foi dans le fait que le Père les accepterait aussi avec le même amour, la même bonté, la même acceptation.
Nous ne pouvons pas dire aux gens de « venir à Yah tels qu'ils sont » si, en même temps, nous leur montrons à quel point nous pensons qu'ils sont pécheurs. Convaincre les âmes de péché est l’oeuvre de l’Esprit Saint, pas la nôtre.
Nous devons traiter les autres avec la même compassion que Yahushua. Voilà comment nous montrons le Père aux gens.
Eric : Amein. Nous espérons que vous pourrez vous joindre à nous à nouveau demain, et d'ici là, rappelez-vous : Yahuwah vous aime et vous pouvez compter sur Lui, Lui faire confiance en toute sécurité, car Il en est digne !
* * *
Fin
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Cette émission, ainsi que les épisodes précédents de Radio WLC peuvent être téléchargées sur notre site web. Elles sont parfaitement appropriées pour être partagées avec des amis et pour des études bibliques ! Elles sont également une excellente ressource pour ceux qui adorent Yahuwah seuls à la maison. Pour écouter les émissions déjà diffusés, visitez notre site Web : WorldsLastChance.com. Cliquez sur l'icône Radio WLC affiché sur notre page d'accueil.
Dans ses enseignements et ses paraboles, le Sauveur n'a pas donné de "signes des temps" à surveiller. Au lieu de cela, l'idée maîtresse de son message était : une vigilance constante. Rejoignez-nous demain pour un autre message rempli de vérité, alors que nous explorons divers sujets centrés sur le retour du Sauveur et comment vivre en étant constamment prêt à l'accueillir chaleureusement quand il viendra.
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