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Un œil mauvais
Programme 150
Un œil mauvais
Partie 1
Thomas Rolland : Bonjour, et bienvenue sur Radio World's Last Chance. Je suis votre animateur, Thomas Rolland, et Jean Olivier est avec moi !
Jean, qu'as-tu préparé pour nous aujourd'hui ?
Jean Olivier : Eh bien, tu sais ce qu'est un idiome ?
Thomas : Bien sûr ! C'est une expression, ou une phrase qui a un sens métaphorique, il me semble. Le sens littéral peut signifier une chose différente, mais tout le monde en comprend le sens métaphorique.
Jean : Eh bien, je ne dirais pas que tout le monde comprend le sens d'une expression idiomatique. L'utilisation d'idiomes dans une langue étrangère peut te faire ressembler à un locuteur natif, mais ils représentent parfois un véritable défi si tu n'es pas un locuteur natif.
Thomas : C'est vrai. Entendre les idiomes d'une autre langue est toujours étrange. Par exemple, en chinois, il y a une idiome qui se traduit, littéralement : "cracher de la fumée par sept orifices". [ 七窍生烟 ]
Jean : Qu'est-ce que ça veut dire ?
Thomas : C'est une expression qui signifie être furieux.
Jean : Très descriptif… Presque aussi descriptif que l'idiome allemand : "Leben wie die Made im Speck", qui signifie, littéralement : vivre comme un asticot dans du bacon.
Thomas : Hm, dégoûtant ! Qu'est-ce que ça veut dire ?
Jean : Tu parles de l’asticot, ou du bacon ? Haha. Ça signifie, pour les allemands : vivre luxueusement. En français nous pouvons dire : "vivre comme un coq en pâte".
Thomas : Tu ne te demandes jamais comment certaines expressions idiomatiques ont vu le jour ? J’ai entendu un jour que les suédois ont une idiome qui signifie littéralement : "Il n'y a pas de vache sur la glace".
Jean : Qu'est-ce que ça veut dire ?
Thomas : Ça signifie simplement : "Ne t'inquiète pas".
Jean : J’aime, celle là.
Thomas : Pas vrai ? Une vache sur un lac gelé est une bonne image d’un problème concret. Ça me fait me demander s'il y a une vraie histoire derrière cette phrase. Ou alors, que dis-tu de cette expression espagnole : "Dar calabazas a alguien" ?
Jean : Pardon ?
Thomas : Haha ! Oui, bon, je fais c’que j’peux en espagnol. Littéralement, ça signifie : "donner des citrouilles à quelqu'un".
Jean : Et qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ?
Thomas : Nous nous poouvons dire en français quelque chose comme :"donner un coup de balai à quelqu'un". C’est-à-dire : rejeter quelqu'un.
Jean : Eh bien… C’est la beauté de connaître différentes cultures.
Mais on peut voir comment les idiomes peuvent créer des problèmes quand tu essaies de communiquer au-delà des barrières linguistiques, n'est-ce pas ?
Thomas : Oh, oui. C’est sûr.
Jean : Est-ce que tu dois traduire l’expression telle qu'elle est écrite – c’est-à-dire, littéralement ? Ou est-ce que tu en traduis le sens ?
Malheureusement, il se trouve que l'Écriture elle-même n'est pas exempte d'expressions idiomatiques. Il y en a une qui a causé une certaine confusion et dont j'aimerais parler aujourd'hui.
Thomas : Qu'est-ce que c'est ?
Jean : L'idiome selon lequel l'œil peut être bon ou mauvais. C'est un idiome. Il y a une poignée de versions Bibliques qui traduisent le sens, mais la plupart des traductions traduisent l'idiome et le sens est perdu, ce qui est dommage.
Thomas : Donc, je suppose que partout où cette expression apparaît dans les Écritures, nous ne devons pas toujours la prendre au pied de la lettre. Mais qu'est-ce qu’elle signifie, alors ?
Jean : Eh bien, regardons différents endroits où cette expression idiomatique est utilisée dans la Bible. Commençons par Proverbes 28. Lisons le verset 22. Qu'est-il écrit ?
Thomas : Voyons voir, ça dépend des versions. Dans la King James, il est dit : " Celui qui se hâte d'être riche a un mauvais œil, et ne pense pas que la pauvreté viendra sur lui", ou dans une autre version : "L'homme qui a l'oeil mauvais se hâte pour avoir des richesses, et il ne sait pas que la disette viendra sur lui."
Jean : Très bien. C'est un bon point de départ. La Bible martin dit : "L'homme qui a l'oeil malin se hâte pour avoir des richesses, et il ne sait pas que la disette lui arrivera." Donc, les traducteurs de ces versions ont traduit l'idiome, mais pas le sens. Voyons encore d’autres traductions.
Thomas : Ok, la version NIV dit : "Les avares sont impatients de devenir riches, et ne savent pas que la pauvreté les attend."
Jean : Voilà ! Les avares. Dire que quelqu'un a l’œil mauvais, ou un oeil mauvais, ou encore l’oeil malin, était une expression idiomatique hébraïque pour dire que quelqu’un est avare.
Regardons d'autres idiomes. Allons au chapitre 22, toujours dans Proverbes, et lisons le verset 9.
Thomas : Quelle version ?
Jean : Commençons par la King James.
Thomas : Très bien, la King James dit : "Celui qui a l'œil généreux sera béni, car il donne de son pain aux pauvres."
Jean : Ça, c'est l'idiome. Celui qui a un "œil généreux" (ou : un œil bienveillant, dans d’autres versions) sera béni. Maintenant, que dit la NIV, par exemple ?
Thomas : La version NIV dit : "Les généreux seront eux-mêmes bénis, car ils partagent leur nourriture avec les pauvres."
Jean : Nous avons donc vu les deux utilisations de l'idiome. Quelqu'un qui a un mauvais œil est avare.
Thomas : Près de ses sous.
Jean : Oui. Quelqu'un, par contre, qui a un "bon" œil ou un œil "bienveillant" est quelqu'un de généreux.
Lisons Proverbes 23, les versets 5 à 8. Qu'est-il dit ?
Thomas : "Veux-tu poursuivre du regard ce qui va disparaître? Car la richesse se fait des ailes, Et comme l'aigle, Elle prend son vol vers les cieux. 6 Ne mange pas le pain de celui dont le regard est malveillant, Et ne convoite pas ses friandises; 7 Car il est comme les pensées de son âme. Mange et bois, te dira-t-il; Mais son coeur n'est point avec toi. 8 Tu vomiras le morceau que tu as mangé, Et tu auras perdu tes propos agréables.
Jean : Et dans la version Ostervald ?
Thomas : "Pourquoi jeter les yeux sur des biens qui bientôt ne seront plus? Car certainement ils se feront des ailes, comme l'aigle qui s'envole vers les cieux. 6 Ne mange point le pain de celui qui est envieux, et ne désire point ses friandises. 7 Car il cache sa pensée au fond de son âme. Il te dira bien: Mange et bois; mais son coeur n'est point avec toi. 8 Tu vomiras le morceau que tu auras mangé, et tu auras perdu tes belles paroles."
Jean : Donc, l'idiome dit : ne mange pas la nourriture de celui dont le regard est malveillant [ou : d'un homme qui a un mauvais œil, dans certaines versions]. Mais la signification réelle est la suivante : ne reçois rien de quelqu'un qui est réticent à te le donner, qui donne à contrecoeur.
Ce que l'Écriture essaie de faire comprendre, c'est que le peuple de Yah doit être généreux. Nous ne devons pas être tellement préoccupés par notre réussite que nous sommes avares des dons du Ciel. Lisons Matthieu 5. C'est le sermon de Christ sur la montagne et il y révèle comment Yahuwah est, en disant à ses auditeurs que tout comme Yahuwah est généreux, Ses disciples doivent l'être aussi.
Matthieu, chapitre 5, versets 43 à 48.
Thomas : "Vous avez entendu qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. 44 Mais moi je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent; 45 Afin que vous soyez des enfants de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. 46 Car si vous n'aimez que ceux qui vous aiment, quelle récompense en aurez-vous? Les péagers même n'en font-ils pas autant? 47 Et si vous ne faites accueil qu'à vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les péagers même n'en font-ils pas autant? 48 Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait. "
Jean : C'est une belle révélation du cœur de Yah. Il souhaite du bien à Ses amis comme à Ses ennemis. Il n'est pas rancunier, avare. Il veut que tout le monde soit prospère et heureux. Et si nous voulons être comme Lui, nous serons de même.
Yahuwah a planifié la générosité dans l'économie et le calendrier hébraïque. Tous les sept ans, il y a une année sabbatique pendant laquelle la terre doit se reposer. Puis, tous les sept cycles de sept ans, il y a l'année du jubilé où les terres qui avaient été louées devaient retourner à leurs propriétaires d'origine et où les esclaves ou serviteurs sous contrat étaient libérés.
Thomas : Prenons un moment pour lire cela.
Jean : Très bien. C’est dans Lévitique 25.
Thomas : Hm… oui. Versets 1 à 17. Il est écrit : "L'Éternel parla aussi à Moïse sur la montagne de Sinaï, en disant: 2 Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur: Quand vous serez entrés au pays que je vous donne, la terre se reposera; ce sera un sabbat à Yahuwah. 3 Pendant six ans tu sèmeras ton champ, et pendant six ans tu tailleras ta vigne, et tu en recueilleras le produit. 4 Mais la septième année sera un sabbat de repos pour la terre, un sabbat à Yahuwah; tu ne sèmeras point ton champ, et tu ne tailleras point ta vigne, 5 Tu ne moissonneras point ce qui de ta moisson repoussera de soi-même, et tu ne vendangeras point les raisins de ta vigne non taillée; ce sera une année de repos pour la terre. 6 Mais ce que la terre produira l'année du sabbat, vous servira de nourriture, à toi, à ton serviteur, à ta servante, à ton mercenaire et à l'étranger qui séjourne avec toi"
Jean : remarquons que même l'étranger parmi eux devait être traité avec générosité. Dans de nombreux pays riches du monde, il y a souvent du ressentiment envers les immigrants des pays moins développés, mais c'est une attitude non scripturale. Nous devons être aussi bienveillants et généreux envers "l'étranger parmi nous" qu'envers les nôtres.
Thomas : Je pense que les églises font cela aussi, parfois. Quand j'étais jeune, il y a eu une catastrophe naturelle. J'ai oublié de quoi il s'agissait mais je me souviens avoir entendu aux infos comment une dénomination particulière envoyait des gens et la première chose qu'ils demandaient était si la famille touchée par la catastrophe naturelle était membre de leur église ou non. Si les gens étaient membres de leur église, ils les aidaient. Sinon, ils continuaient. Même en tant qu'enfant, j'étais choqué par ça. Quand j'ai demandé à ma mère ce qu'il en était, elle a dit que cette dénomination particulière était connue pour n'aider que ses membres.
Jean : Oui. Ce n'est pas ce que l'Écriture enseigne que nous devons faire !
Thomas : Ok, je continue la lecture de Lévitique 25 : "Mais ce que la terre produira l'année du sabbat, vous servira de nourriture, à toi, à ton serviteur, à ta servante, à ton mercenaire et à l'étranger qui séjourne avec toi, 7 A ton bétail, et aux animaux qui sont dans ton pays; tout son produit servira de nourriture.
8 Tu compteras aussi sept semaines d'années, sept fois sept ans; et les jours de ces sept semaines d'années feront quarante-neuf ans; 9 Puis tu feras sonner la trompette d'un son éclatant, le dixième jour du septième mois; au jour des expiations, vous ferez sonner la trompette par tout votre pays. 10 Et vous sanctifierez la cinquantième année, et vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants. Ce sera pour vous le jubilé, et vous rentrerez chacun de vous dans sa possession et vous retournerez chacun dans sa famille. 11 La cinquantième année sera pour vous le jubilé; vous ne sèmerez point, et ne moissonnerez point ce que la terre rapportera d'elle-même, et vous ne vendangerez point la vigne non taillée; 12 Car c'est le jubilé: il vous sera sacré; vous mangerez le produit des champs. 13 En cette année du jubilé, chacun de vous retournera dans sa possession. 14 Or, si vous faites une vente à votre prochain, ou si vous achetez quelque chose de votre prochain, que nul de vous ne fasse tort à son frère. 15 Tu achèteras de ton prochain d'après le nombre des années écoulées depuis le jubilé; et il te vendra d'après le nombre des années de rapport. 16 Selon qu'il y aura plus d'années, tu augmenteras le prix, et selon qu'il y aura moins d'années, tu diminueras le prix; car c'est le nombre des récoltes qu'il te vend. 17 Que nul de vous ne fasse tort à son prochain; mais crains ton Elohim; car je suis Yahuwah, votre Elohim."
Jean : C'est donc ainsi que le peuple de Yah doit agir. Comme Lui. Généreux en toutes choses. Passons maintenant à Matthieu 6. Je pense que ce passage aura plus de sens maintenant que nous comprenons ce que signifie cette expression.
Matthieu 6, commençons par les versets 22 et 23.
Thomas : "L'oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera éclairé; 23 mais si ton oeil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres ! "
Jean : Christ dit ici que si nous sommes généreux, nous serons bénis. Cependant, si nous sommes avares, si nous nous attachons à ce que nous avons sans penser aux autres dans le besoin – alors notre œil est mauvais. Une attitude avare, cupide aura un impact sur tout notre corps. En d'autres termes, elle aura un impact négatif sur notre vie spirituelle.
* * *
Partie 2
Thomas : Je suis curieux de savoir ce que tu veux dire par le fait qu'avoir un mauvais œil, une attitude avare, aura un impact sur notre vie spirituelle.
Jean : Cela a à voir avec la foi et la confiance. Nous avons récemment fait une émission intitulée "La foi radicale et les dons". Nous y avons parlé de la façon dont les Hébreux et même les premiers chrétiens considéraient le fait de donner généreux comme un acte d'adoration.
Thomas : C'est vrai. Je m'en souviens. C'était une perspective vraiment intéressante. Si vous l'avez manqué amis auditeurs, vous pouvez toujours l'écouter sur WorldsLastChance.com, ou sur notre chaîne sur YouTube. Encore une fois, c'est : " La foi radicale et les dons".
Jean : Si vous croyez vraiment que Yahuwah vous récompensera pour votre générosité, vous ne vous inquièterez pas de savoir si vous devez donner ou non, car vous savez que Yahuwah pourvoira à vos propres besoins.
Thomas : Oui. Proverbes 19:17 : " Celui qui a pitié du pauvre prête à Yahuwah, Qui lui rendra selon son oeuvre. "
Jean : Exactement. Tu ne peux pas donner plus à Yah que ce que Lui te donne. Nous devons révéler la générosité de Yah dans la façon dont nous traitons les autres. C'est cela, avoir un " bon œil " ou " un œil généreux". Et cela aura un impact sur notre " corps " – notre vie spirituelle – car ça augmente notre foi dans le fait que Yah subviendra à nos propres besoins. Nous n'avons pas besoin de nous accrocher aux choses que nous possédons, en ayant un mauvais œil. Au contraire, notre foi va grandir et notre spiritualité aussi, car nous ferons l'expérience de Yahuwah qui pourvoit à nos besoins.
Thomas : Dans notre première partie, tu as dit quelque chose sur le fait que Yahuwah a planifié la générosité dans l'économie hébraïque. Qu'est-ce que tu voulais dire par là ?
Jean : Ok. Voyons cela. Retournons dans Deutéronome. Deutéronome, chapitre 15 et lisons les versets 7 à 11. Tu remarqueras dans ce passage un avertissement : celui de ne pas avoir un mauvais œil, ne pas être avide, avare, ou sans pitié. Allons-y.
Thomas : Très bien. Il est écrit : "S'il y a chez toi quelque indigent d'entre tes frères, dans l'une de tes portes, au pays que Yahuwah, ton Elohim, te donne, tu n'endurciras point ton coeur et tu ne fermeras point ta main devant ton frère indigent. 8 Mais tu lui ouvriras ta main, et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins. 9 Garde-toi d'être assez méchant pour dire en ton coeur : La septième année, l'année du relâche, approche ! Garde-toi d'avoir un oeil sans pitié pour ton frère indigent et de lui faire un refus. Il crierait à Yahuwah contre toi, et tu te chargerais d'un péché. 10 Donne-lui, et que ton coeur ne lui donne point à regret; car, à cause de cela, Yahuwah, ton Elohim, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises. 11 Il y aura toujours des indigents dans le pays; c'est pourquoi je te donne ce commandement : Tu ouvriras ta main à ton frère, au pauvre et à l'indigent dans ton pays."
Jean : Donner aux moins fortunés est ce que nous sommes appelés à faire en tant que croyants. Nous avons confiance que Yahuwah pourvoira à nos besoins et nous ne tournons pas le dos à une personne dans le besoin. Nous – toi et moi, et ceux qui nous écoutent – sommes les moyens désignés par Yahuwah pour aider ceux qui ont besoin d'aide dans notre cercle d'influence.
Cela est vrai depuis le tout début. Abraham était un homme riche mais, contrairement aux "barons voleurs" du 19ème siècle, il n'a pas gagné sa richesse en trompant les autres. Il savait qu'il était un représentant du Dieu Très Haut, et il a agi comme tel.
Prenons le Livre de Jasher.
Thomas : Le livre de Jasher ?
Jean : Oui. Le livre de Jasher, ou Livre du Juste, est mentionné plusieurs fois dans les Écritures et pour une bonne raison : il ne contredit pas les Écritures, mais il donne un récit plus détaillé que celui contenu dans les livres de Moïse. Lisons ce qu'il dit sur Abraham. Regardons dans Jasher, au chapitre 22, et lisons les versets 11 à 13.
Thomas : Très bien. Il est dit : "Abraham planta un grand bosquet à Beersheba, il lui fit quatre portes orientées vers les quatre côtés de la terre, et il y planta une vigne, de sorte que si un voyageur venait chez Abraham, il entrait par n'importe quelle porte qui se trouvait sur sa route, et restait là, mangeait et buvait, se rassasiait, puis repartait. Car la maison d'Abraham était toujours ouverte aux fils des hommes qui passaient et repassaient, qui venaient chaque jour manger et boire dans la maison d'Abraham. Et si quelqu'un avait faim et venait dans la maison d'Abraham, celui-ci lui donnait du pain pour qu'il mange et boive et se rassasie, et si quelqu'un venait nu dans sa maison, il le vêtait des vêtements de son choix, lui donnait de l'argent et de l'or et lui faisait connaître le Seigneur qui l'avait créé sur la terre ; c'est ce qu'a fait Abraham toute sa vie."
Jean : Voilà comment Abraham a vécu sa foi. Il était généreux et bon. Il donnait gratuitement à ceux qui étaient dans le besoin. Esaïe 41 et Jacques 2 font référence à Abraham comme étant un "ami de Yah".
Thomas : C'est magnifique ! Être connu comme un ami personnel de Yah ? On ne peut pas demander plus que ça.
Jean : Abraham a cherché à refléter Yahuwah dans tous ses rapports avec ses semblables, et l'une des façons d'y parvenir était d'avoir un " bon œil " ou "un œil bienveillant". Il était généreux. Il avait été béni par des richesses matérielles, et il a utilisé ces richesses matérielles pour bénir les autres. Il n'était pas avare ; il n'avait pas un mauvais œil. Au contraire, il transmettait les bénédictions qu'il recevait.
Thomas : Donc, ce n'est pas un péché d'être riche.
Jean : Non, bien sûr que non ! Pourquoi est-ce que tu demandes ça ?
Thomas : Eh bien, je pense à Matthieu 6:24 qui dit : "Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon". Mammon, bien sûr, est le mot araméen qui désigne les richesses terrestres.
Jean : Très bien. Alors laisse-moi te poser une question : quand Abraham a demandé à ses travailleurs de planter une vigne à ses frais, quand il a ouvert sa maison aux voyageurs et leur a donné de la nourriture, des vêtements et de l'argent, servait-il la richesse ? Son œil était-il mauvais ?
Thomas : Non ! Pour utiliser l'idiome biblique, je dirais que son œil était bon : il était très généreux.
Jean : C’est la même chose avec Job. Et d'autres encore. Et qu'en est-il de Dorcas, dans le Nouveau Testament ? Elle achetait (ou fabriquait) des tissus, puis confectionnait des vêtements qu'elle donnait aux pauvres. Il y a aussi Lydia, une riche vendeuse de pourpre, qui a ouvert sa maison à Paul, Silas et Luc, et les a nourris et logés pendant leur séjour dans sa ville. Toutes ces personnes ont utilisé leur richesse pour bénir les autres.
Regardons un autre exemple. Allons dans Luc 14. Ici, Yahushua a été invité à un repas dans la maison de l'un des chefs des Pharisiens.
Thomas : Qui devait être très riche !
Jean : Exactement ! C'était un membre de la classe dirigeante. Donc, Yahushua était assis là, et un autre invité a déclaré pompeusement : " Heureux celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu ! "
Thomas : Je vois ! Probablement un autre pharisien, riche lui aussi, qui pense peut-être impressioner Yahushua, qu’il considérait peut-être comme un prédicateur itinérant.
Jean : Cela fait deux mille ans, et la plupart des gens sont toujours les mêmes. Ils assimilent la valeur humaine à la richesse qu’on possède. Eh bien, Yahushua a vu une ouverture pour enseigner ce qui était vraiment important, et quelle attitude préparerait quelqu'un à "manger du pain dans le royaume de Yah". Il raconte donc une parabole à cet homme. Allons-y, lisons-la. Versets 16 à 24.
Thomas : "Et Yahushua lui répondit : Un homme donna un grand souper, et il invita beaucoup de gens. 17 A l'heure du souper, il envoya son serviteur dire aux conviés : Venez, car tout est déjà prêt. 18 Mais tous unanimement se mirent à s'excuser. Le premier lui dit : J'ai acheté un champ, et je suis obligé d'aller le voir; excuse-moi, je te prie. 19 Un autre dit : J'ai acheté cinq paires de boeufs, et je vais les essayer; excuse-moi, je te prie. 20 Un autre dit : Je viens de me marier, et c'est pourquoi je ne puis aller. 21 Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison irrité dit à son serviteur : Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. 22 Le serviteur dit : Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il y a encore de la place. 23 Et le maître dit au serviteur : Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie. 24 Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon souper. "
Jean : C'est ainsi qu'un vrai croyant utilisera sa richesse. Pour bénir. Pour aider les autres dans le besoin sans attendre de retour. Les amis de l’homme de la parabole étaient probablement riches aussi. Ils auraient facilement pu rendre la pareille à son invitation. Mais les pauvres, les estropiés, les boiteux et les aveugles ne le pouvaient pas !
Même si des travailleurs journaliers – ceux trouvés dans les chemins et le long des haies, qui ont été contraint d’entrer – même si ces personnes invitaient l'homme riche chez eux, la qualité de la nourriture et du divertissement qu’ils pouvaient offrir ne serait pas à la hauteur de ce que l'homme riche pouvait fournir, mais l'homme riche ne s'inquiétait pas de cela. Il avait préparé un festin et il voulait que les autres en profitent avec lui. Il ne s'inquiétait pas du retour sur investissement.
Thomas : C'est le vrai test de la générosité, n'est-ce pas ? Donner sans attendre de retour. Et il y a des gens dans le besoin tout autour de nous !
Jean : Et le besoin n'est pas toujours financier. Peut-être qu'un homme âgé a besoin d'aide pour se rendre à ses rendez-vous chez le médecin. Peut-être qu'une mère célibataire a du mal à payer ses factures de chauffage en hiver…
Thomas : Ou ses enfants pourraient bénéficier du fait qu'un homme dévoué s'intéresse à eux et soit un modèle positif dans leur vie.
Jean : Il y a des multitudes de façons d'aider ceux qui nous entourent, si le cœur nous en dit. Une personne vraiment sage se rendra compte que la richesse monétaire est éphémère. La vraie richesse est celle que nous accumulons au Ciel.
Thomas : Pour en revenir à ton commentaire sur le fait que Yahuwah a planifié la générosité dans l'économie hébraïque. Y a-t-il d'autres exemples de cela dont nous pourrions tirer des leçons aujourd'hui ?
Jean : Absolument. Et l'endroit le plus courant où l'on trouve des références à cela est le livre du Deutéronome, qui a posé les bases de toute la culture israélite.
Nous avons déjà lu dans Deutéronome 15 que Yahuwah a dit aux Israélites de ne pas laisser leur "œil être mauvais" ou "sans pitié" contre leur frère dans le besoin, mais d'être généreux. Lisons maintenant les versets juste avant. Deutéronome 15, versets 1 à 6.
Thomas : Très bien, voyons voir. Il est écrit : "Tous les sept ans, tu feras relâche. 2 Et voici comment s'observera le relâche. Quand on aura publié le relâche en l'honneur de Yahuwah, tout créancier qui aura fait un prêt à son prochain se relâchera de son droit, il ne pressera pas son prochain et son frère pour le paiement de sa dette. 3 Tu pourras presser l'étranger; mais tu te relâcheras de ton droit pour ce qui t'appartiendra chez ton frère. 4 Toutefois, il n'y aura point d'indigent chez toi, car l'Eternel te bénira dans le pays que Yahuwah, ton Elohim, te fera posséder en héritage, 5 pourvu seulement que tu obéisses à la voix de Yahuwah, ton Elohim, en mettant soigneusement en pratique tous ces commandements que je te prescris aujourd'hui. 6 Yahuwah, ton Elohim, te bénira comme il te l'a dit, tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n'emprunteras point; tu domineras sur beaucoup de nations, et elles ne domineront point sur toi. "
Jean : C'est le point essentiel : sers fidèlement Yahuwah et, en retour, il te bénira. Tu n'as pas besoin d'être avide ou avare. Tu n'as pas besoin d'avoir l’oeil "mauvais" ou "sans pitié", car Yahuwah Lui-même pourvoira à tes besoins, comme tu pourvois à ceux qui sont dans le besoin dans ta sphère d'influence.
L'un des moyens de le faire était l'hospitalité. Passons au chapitre suivant. Deutéronome 16. Ici, il est question des différentes fêtes de Yahuwah. Celles-ci, comme nous le savons d'après les Écritures, continueront à être célébrées sur la Nouvelle Terre.
Thomas : Eh bien, même maintenant, c'est un privilège de les célébrer. Ce sont des anniversaires importants dans l'histoire du salut. Elles ne font pas partie des ordonnances qui régissaient les sacrifices de sang, donc elles n'ont pas été accomplis à la croix.
Jean : C'est vrai. Donc, ça commence, au verset 1, par expliquer comment célébrer la fête de la Pâque biblique.
Maintenant, lisons les versets 10 à 12.
Thomas : "Puis tu célébreras la fête des semaines, et tu feras des offrandes volontaires, selon les bénédictions que Yahuwah, ton Elohim, t'aura accordées. 11 Tu te réjouiras devant Yahuwah, ton Elohim, dans le lieu que Yahuwah, ton Elohim, choisira pour y faire résider son nom, toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, le Lévite qui sera dans tes portes, et l'étranger, l'orphelin et la veuve qui seront au milieu de toi. 12 Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte, et tu observeras et mettras ces lois en pratique. "
Jean : Ils ne devaient pas célébrer avec seulement leurs "parents et proches". Ils devaient inclure le Lévite qui se trouvait dans leurs portes et même l'étranger, l'orphelin et la veuve qui n'avaient peut-être pas de lien immédiat, mais qui n'avaient peut-être pas l'argent pour faire la fête et qui apprécieraient une invitation.
Que dit le verset 12 ?
Thomas : "Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte, et tu observeras et mettras ces lois en pratique."
Jean : Voilà pourquoi ils devaient être généreux. Ils avaient été esclaves en Égypte, et libérés grâce à la sollicitude généreuse et aimante de Yah pour eux. Il en va de même pour nous. Nous avons été asservis au péché. Nous n'avons rien en nous-même de bon pour nous recommander à Yah. Mais, malgré cela, Il nous a gracieusement étendu l'invitation au salut. Il nous invite à devenir membres de Sa famille et à vivre pour toujours avec Lui.
Thomas : Il nous invite même à vivre dans Sa maison ? Ça me rappelle cette promesse dans Jean 14 : "Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père." En réalité, c'est "Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de "chambres" ou "lieux d'habitations". Nous sommes invités à vivre avec Lui ! Ça c’est de l'hospitalité ! On ne peux pas être plus généreux que ça !
Jean : On ne peux vraiment pas. Et, tout comme nous avons reçu de Lui – la vie, le soutien, la guérison, les soins et bien d'autres choses – nous sommes appelés à donner ces mêmes bénédictions aux autres.
Si nous ne pouvons donner la vie, je veux dire littéralement, nous pouvons certainement subvenir aux besoins de ceux qui sont dans le besoin. C'est cela avoir un "bon" œil, ou un esprit généreux. Voilà ce qui reflète l'image de Yah, car c'est ce qu'Il a fait pour nous.
Thomas : "Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. "
Jean : Oui. Ce sont les paroles de Christ quand il a envoyé ses disciples. Tout comme nous avons reçu de généreuses bénédictions, nous devons avoir un " bon œil ", un esprit généreux en donnant aux autres. Et Yahuwah accepte comme fait pour Lui-même ce que nous faisons aux autres. Et il rendra ce qui a été donné.
Thomas : Tu ne peux pas donner plus à Yahuwah qu’Il ne te donne !
Jean : Tu ne peux vraiment pas.
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Courrier des Auditeurs
Thomas : La question d'aujourd'hui pour notre courrier des auditeurs nous vient de Floride, aux États-Unis. Je viens d'apprendre quelque chose d'intéressant sur la Floride. Il y a un parc appelé le parc national des Everglades.
Jean : J'en ai entendu parler. Ce n'est pas comme un grand marécage ?
Thomas : Oui, c’est une zone de terres marécageuses tropicale. C'est aussi un site du patrimoine mondial parce que de nombreuses espèces rares et menacées y vivent, mais ce que j'ai trouvé fascinant, c'est que c'est le seul écosystème au monde où les alligators et les crocodiles coexistent !
Jean : Ah bon ? C'est étrange. Je me demande s'ils se sont déjà battus ?
Thomas : Et lequel des deux gagne, s'ils le font !
Jean : En effet. Alors, quelle est notre question ?
Thomas : Eh bien, Jennifer Hartman nous écrit : "Les enfants de ma sœur sont venus vivre avec nous l'été dernier après la perte tragique de leurs parents. C'était une expérience horrible et nous avons tous du mal à trouver une nouvelle normalité. Mes neveux ont 12 et 14 ans. Ce sont de bons enfants, mais mon mari et moi n'avons pas d'expérience avec cette tranche d'âge car nos propres enfants sont encore très jeunes. Ma question est la suivante : quels sont les défis auxquels sont confrontés les jeunes d'aujourd'hui et que nous devrions garder à l'esprit quand nous nous lançons dans l'éducation des adolescents ?"
Jean : C’est une bonne question ! Les temps ont changés. Le monde auquel les adolescents sont confrontés aujourd'hui est différent de celui auquel nous étions confrontés quand nous étions jeunes. Il y a des défis uniques que les parents dévoués devraient garder à l'esprit dans le monde d'aujourd'hui, surtout ceux qui élèvent des adolescents.
L'un des plus évidents est que, à moins que tu ne vives dans un environnement extrêmement rare, la plupart des jeunes d'aujourd'hui vivent dans un environnement anti-chrétien. Et je ne parle pas seulement de nos auditeurs qui vivent dans des pays majoritairement hindous, bouddhistes, ou musulmans. Je parle d'un environnement général qui est opposé aux normes bibliques du christianisme.
Thomas : Oh oui, c'est partout ! Un état d'esprit séculier, qui ne valorise pas ce que l'Écriture valorise. Oui, c'est quelque chose que nous devons tous affronter au quotidien.
Jean : Les parents de jeunes adolescents doivent être conscients de l'influence qu'ont les médias sur les jeunes.
Thomas : Une des histoires les plus tristes que j'ai lues concernait une jeune fille de 15 ans poussée au suicide par le harcèlement qu'elle subissait sur les médias sociaux.
Jean : Les médias sociaux peuvent être très malsains pour les adultes, alors ne parlons même pas des enfants ! Je ne dis pas que les enfants ne devraient jamais être autorisés à utiliser les médias sociaux, mais c'est un domaine que les parents d'aujourd'hui devraient surveiller de près. Et pas seulement les médias dits "sociaux", mais les médias en général. Quelles valeurs transmettent-ils à nos jeunes ?
Thomas : Les films en général enseignent la violence et la promiscuité sexuelle.
Jean : C'est vrai ! Les médias peuvent aussi exacerber tout problème qu'un enfant pourrait avoir avec son image de soi.
Thomas : C’est vrai ! Les médias ne te donnent pas une image saine de toi-même. Tout le monde insiste beaucoup sur ce point en ce qui concerne les jeunes filles, mais la vérité est que cela peut aussi avoir un impact négatif sur les jeunes garçons, s'ils n'ont pas les muscles "saillants" de la dernière star du box-office hollywoodien. Ce genre de choses.
Jean : Tout cela contribue à une autre chose dont les parents d'adolescents devraient se méfier, à savoir : le matérialisme.
Thomas : Eh bien, tout le monde doit faire attention à ça, vraiment. Mais, oui. La pression des autres jeunes peut être particulièrement intense pendant l'adolescence, quand tu essaies encore de comprendre qui tu veux être dans la vie. Les derniers styles, les dernières sorties de films… ce sur quoi les autres enfants se concentrent pour s'intégrer. Tout ça peut détourner ton attention de ce qui est vraiment important dans la vie.
Jean : Ce qui peut rendre difficile pour les jeunes de personnaliser et de vivre leur foi. Inclure nos jeunes dans une communauté de foi aimante et solidaire peut vraiment les aider. Quand ils voient d'autres personnes qu'ils respectent, des personnes bienveillantes, compatissantes, agréables à côtoyer – la marche chrétienne ne doit pas être une épreuve pénible de la vie – alors ils verront par l'exemple ce qu'est vraiment la vie chrétienne. Ils créeront des attachements et des liens avec d'autres chrétiens, de sorte que les attachements mondains auront moins d'influence.
Thomas : Je remarque que tu as dit moins " d'influence ".
Jean : Oui. Beaucoup de parents essaient de protéger leurs enfants en essayant de les éloigner du monde. Je crois que c'est une erreur. Nous ne sommes pas appelés à fuir les non-croyants. Nous devons plutôt être comme Christ. Et à quoi ressemblait Christ ? Que faisait-il ? Il n'était peut-être pas comme la façon dont il est trop souvent dépeint dans les films. Le Sauveur était bienveillant, acceptant et amical envers tout le monde. Il était amical avec tout le monde. Je pense qu'il était en fait assez charismatique, dans le meilleur sens du terme.
Thomas : Il attirait les gens grâce à son charme personnel ?
Jean : Eh bien, évidemment, pas tout le monde. Pas ceux qui détestaient ses enseignements. Mais il était amical avec tout le monde. Contrairement à de nombreux chrétiens d'aujourd'hui, il ne se tenait pas à l'écart de ceux qui ne croyaient pas comme lui. Il était bienveillant et acceptait tout le monde, sans porter de jugement.
Thomas : C'est comme ça qu'on attire les gens vers Yah !
Jean : Mais trop souvent, les parents… protègent à l’excès leurs enfants du monde. Comme si, s'ils pouvaient simplement retirer les influences du monde de leurs enfants, ces derniers resteraient fidèles à Yah. Mais ça devient un problème quand les jeunes grandissent et acquièrent une certaine indépendance. Ils découvrent que tous les incroyants ne sont pas forcément le diable déguisé. Certains non-croyants peuvent aussi être des personnes gentilles, amicales et intéressantes.
Thomas : Ils peuvent être éblouis par ce que le monde a à offrir, c'est ce que tu veux dire.
Jean : J'ai vu cela se produire. Écoute : nous sommes dans le monde. Nous ne devons pas être du monde, mais nous sommes dans le monde. La meilleure chose que tu puisses faire pour tes enfants est de, premièrement, vivre une vie qui soit cohérente avec ce que tu leur enseignes. Ne sois pas hypocrite en disant "Fais ce que je dis, pas ce que je fais".
Deuxièmement, remplir leur vie autant que possible avec d'autres croyants qu'ils peuvent respecter et admirer, pour qu'ils voient qu'il n'y a pas que maman et/ou papa qui disent ces choses. Il y a aussi d'autres personnes qui aiment Yah et mènent une vie chrétienne dévouée ; des personnes qu'ils apprécient et peuvent admirer. Ça devient plus important quand les enfants atteignent l'adolescence.
Thomas : Je pense qu'une autre chose dont les parents d'adolescents doivent se prémunir est de s'assurer que la vie des enfants n'est pas si remplie qu'il n'y aurait pas de temps pour une vie de dévotion. Tant de jeunes s'investissent dans des emplois, des cours, des sports – et il n'y a rien de mal à cela – mais en plus de l'école, ils se précipitent ici, et là. Ils sont épuisés et distraits et il n'y a plus de temps pour simplement ÊTRE, et savoir que Yah est présent. Tu comprends ce que je veux dire ?
Jean : Oui. Je comprends. Et c'est une leçon à apprendre et retenir jusqu’à l'âge adulte : veiller toujours à ralentir suffisamment pour passer du temps significatif avec Yah.
Une dernière chose : la discipline. Cela ne veut pas dire donner une fessée. En fait, il y a beaucoup de pays où les châtiments corporels sont illégaux.
Thomas : La discipline doit être particulièrement difficile pour Jennifer car ce ne sont même pas ses propres fils, mais ses neveux en deuil.
Jean : Mais tu vois, "discipline" ne signifie pas forcément "punition". L'autodiscipline – s'accrocher à une tâche jusqu'à ce que tu la finisses, faire preuve de maîtrise de soi quand tu es en colère plutôt que d'exploser et de crier ou de frapper – ce sont toutes des leçons de vie très importantes dont tu as besoin pour l'âge adulte.
Thomas : C'est vrai, mais parlons un instant des punitions. De toute évidence, les enfants ne sont pas parfaits. Alors s'ils font quelque chose de mal, comment punir un adolescent ?
Jean : Tout d'abord, je ne punirais jamais pour un accident, ou une erreur honnête.
Thomas : Jamais ?
Jean : Jamais. Réfléchis-y : tu es comme Dieu pour tes enfants. La façon dont tu fais preuve de compassion et de compréhension, ou la façon dont tu te laisses aller et dont tu les "reprend" quand ils font une erreur leur apprend ce qu'ils doivent attendre de leur Père céleste quand ils font une erreur.
Thomas : C'est très vrai. J'aurais aimé que mon propre père le sache.
Jean : Par contre, faire délibérément ce qu'on t'a dit de ne pas faire, c'est autre chose. Les adolescents peuvent certainement apprendre les conséquences de ce qu’ils font. La cause et l'effet. Mais toujours avec patience, amour et respect pour eux en tant que jeunes membres de la famille céleste, car c'est ce qu'ils sont.
Thomas : Ok. Nous avons le temps pour une dernière question, mais tu vas devoir donner une réponse assez courte.
Jean : D’accord. Quelle est la question ?
Thomas : Jett de Saint Paul, au Minnesota, veut savoir quel est le principe dont chaque chrétien devrait toujours se souvenir.
Jean : Eh bien… à brûle-pourpoint, je dirais que Proverbes 23:7 résume bien la situation. Tel qu'un homme pense dans son cœur, tel il est. C'est un fait psychologique puissant. En observant, en contemplant, nous sommes transformés. Alors, nous devons tous nous demander : Que suis-je en train de contempler ?
Sur quoi est-ce que je me concentre ? Quelles pensées retiennent mon intérêt et occupent mon temps ? Si ce sont des pensées de choses mondaines, nous perdrons rapidement notre appétit pour les choses spirituelles.
Thomas : C’est la vérité ! Plus je m'immerge dans les Écritures, plus j'en ai envie. Moins je passe de temps dans la parole de Yah, moins je l'apprécie.
Jean : C'est comme ça pour chacun de nous. Donc, il faut faire attention à ce qui occupe nos pensées : est-ce les derniers potins des célébrités, l'intrigue du dernier film… ou bien, la gratitude envers Yah pour Ses nombreuses bénédictions, ou méditer sur des passages des Écritures que nous avons lu à notre réveil ? Cela révèle non seulement où se trouve notre cœur, mais ça forme aussi notre caractère, pour être sauvé ou pour être perdu.
Thomas : Hm. C'est vrai. Très bien ! C'est tout pour les questions du jour. Mais continuez à nous envoyer vos questions et commentaires. Il suffit de vous rendre sur WorldsLastChance.com et de cliquer sur "Contactez-nous". Nous apprécions toujours d'avoir des nouvelles de nos auditeurs.
* * *
Promesse Quotidienne
Vous écoutez [Elise Blanc] pour votre promesse quotidienne de la Parole de Yah.
Pendant les guerres napoléoniennes, une petite famille a vu tous ses moyens humains de subsistance et de survie coupés. La seule chose qui les séparait d'une mort certaine était : les promesses de Yah. Seraient-elles suffisantes ?
Tard un après-midi d'hiver, les habitants d'un petit village frontalier ont appris que les armées de Napoléon étaient en marche rapide, se dirigeant tout droit vers leur village. C'était une nouvelle choquante, car l'hiver n'était généralement pas un moment où les armées choisissaient d'envahir un lieu, et cela a pris les villageois au dépourvu. Dans la panique, beaucoup de gens ont pris tous les objets de valeur qu'ils pouvaient, et se sont enfuis à travers les montagnes pour échapper à l'armée qui approchait.
Dans une petite maison, cependant, la décision a été prise de rester. Avec un nouveau-né, une jeune enfant et une grand-mère âgée, fuir à pied à travers les amas de neige semblait une sentence de mort plus sûre, que de se jeter aux pieds des soldats envahisseurs, à la pitié incertaine.
Jetant un dernier coup d'œil au seuil de la porte avant de la fermer, le père a secoué la tête.
"La plupart de ces gens vont mourir de froid avant même d'avoir atteint un abri", a-t-il déclaré.
La jeune mère a essayé de rester calme pour les enfants, mais à l'intérieur, elle était pétrifiée. Seule la grand-mère semblait véritablement en paix. Sur sa chaise près du feu, avec sa Bible sur ses genoux, elle a appelé la famille autour d’elle.
"Je sais que c'est un moment effrayant", a-t-elle dit, en passant sa main sur les cheveux de la petite fille. "Mais les promesses du Père ne m'ont jamais fait défaut, et je ne crois pas qu'elles vont échouer maintenant, dans notre heure d'urgence."
Puis, ouvrant sa Bible, elle a lu à la famille dans Zacharie 2, au verset 5 : " Je serai pour elle, dit Yahuwah, une muraille de feu tout autour, et Je serai sa gloire au milieu d'elle."
"Il est fidèle, Celui qui a promis", a déclaré avec fermeté la grand-mère. "Nous pouvons faire confiance au Père pour tenir Sa parole."
Les heures sont passées lentement. Les enfants ont fini par s'endormir, mais les adultes écoutaient trop intensément le moindre bruit, pour pouvoir dormir. Peu avant minuit, les premières notes de musique martiale sont parvenues à leurs oreilles. La jeune mère sanglota doucement, s'accrochant à son mari, au visage sinistre. La grand-mère s'est simplement accrochée plus fermement à sa Bible.
"Sois pour nous notre mur de feu, Père", murmura-t-elle. "Entoure-nous d’un mur. Sois notre protection, notre mur protecteur."
Il n’a pas fallu longtemps pour que de terribles sons, déchirants, atteignent les oreilles des adultes qui écoutaient, blottis dans leur petite maison : des maisons qui brûlaient, des hommes qui criaient, des femmes qui hurlaient, qui suppliaient, des enfants qui pleuraient.
"Le Seigneur est notre muraille de feu tout autour", les lèvres de la grand-mère bougeaient dans un murmure presque silencieux.
Les bruits terribles semblaient se prolonger sans fin jusqu'à ce que, finalement, peu avant l'aube, un son encore pire les atteigne : le silence total et absolu. Tout le monde était-il mort dans le village ? La famille n'avait pas bougé. Les enfants se sont réveillés, rapidement mis au silence par leur mère. Ensemble, ils sont restés immobiles : à écouter, et à écouter encore.
Finalement, le père s’est glissé doucement vers la porte. Il a lentement soulevé la barre de porte, en prenant soin de rester le plus silencieux possible. Il a entrouvert la porte et a regardé dehors.
Soudain, il a ouvert la porte en grand et, d'une voix jubilatoire, s'est exclamé : "Voilà ton mur, mère ! Regarde le mur que le Père a construit autour de nous !"
Un mur blanc scintillant remplissait complètement l'entrée de la porte, depuis la marche, jusqu'au linteau et au-delà. Pendant la nuit, la neige avait complètement recouvert leur petite maison, la protégeant complètement des soldats envahisseurs. Le Père avait tenu Sa parole envers eux. Face à une mort certaine, Il avait été une muraille tout autour, comme Il l'avait promis.
En cas d'urgence, il est normal d'avoir peur. Mais laissez votre peur vous conduire vers le Père, non vous en éloigner. Votre urgence est l'opportunité de Yah, pour agir en votre faveur. Ne laissez pas votre foi échouer juste parce que vous ne savez pas comment Yah va vous délivrer. Fournir un moyen d'échapper au danger et aux difficultés, c'est Son travail. Votre travail consiste simplement à Lui faire confiance.
Il n'y a aucune possibilité que Yah ne tienne pas Ses promesses. Le vrai danger est que, dans la peur, nous permettions à notre foi de ne plus s’accrocher à Lui.
Nous avons reçu de grandes et précieuses promesses. Commencez dès maintenant à les réclamer!
* * *
Partie 3
Thomas : Tu sais, je pensais à ce que tu as partagé tout à l’heure sur le fait que si notre œil est "bon" ou généreux, tout notre corps sera rempli de lumière. En d'autres termes, quand nous sommes généreux, cela a un impact positif sur notre vie spirituelle. C'est une expérience vraiment importante à vivre pour traverser les jours à venir.
Jean : Ça l'est vraiment, Thomas. Comme tu l'as dit, c'est important pour les jours à venir mais c'est tout aussi important maintenant même. Partout où tu vas, partout où tu regardes, l'intensité des évènements augmente. Nous sommes, en ce moment même, confrontés à des décisions qui nécessitent une direction divine. Nous avons besoin de lumière, de la lumière divine, aussi bien pour les jours à venir que pour les problèmes de plus en plus nombreux auxquels nous sommes confrontés maintenant !
Thomas : Une autre chose est que la foi, et la générosité – ou le manque de générosité – sont à la fois un choix et une habitude. Si nous choisissons de prendre l'habitude d'être généreux maintenant, cela pose des bases solides pour que nous continuions à être généreux dans les jours à venir.
Si nous sommes généreux, même quand nous avons des difficultés financières maintenant, nous aurons plus de chances d'être généreux avec ceux qui sont dans le besoin quand nous ne pourrons plus acheter ni vendre, quand la marque de la bête sera appliquée comme annoncé dans Apocalypse 13.
Jean : Il est important de prendre l'habitude maintenant de faire confiance à Yah pour subvenir à nos besoins. Si nous le faisons, nous commencerons à vivre des expériences qui renforceront notre foi, prouvant que Yah pourvoit effectivement aux besoins de Ses enfants. Et c'est le genre d'expérience dont nous avons besoin pour les jours à venir.
Pour le dire plus clairement : être généreux – avoir un "bon œil", un œil "bienveillant" – augmente notre foi à mesure que nous vivons des expériences où Yah nous a bénis et a pourvu à nos besoins.
Thomas : Je me souviens avoir entendu parler d'un concours organisé par un magazine il y a quelques années. Le concours consistait à trouver la meilleure définition de la véritable pauvreté. Ils ont promis de donner 1000€ à celui ou celle qui trouverait la meilleure définition.
Jean : Un concours intéressant !
Thomas : Eh bien, je pense qu'ils voulaient montrer ce qu'est la vraie pauvreté par rapport à ce que certaines personnes pensent. Ce n'est pas être incapable d'acheter le dernier modèle de chaussures, ou… peu importe.
Jean : Alors quelle a été la définition gagnante ?
Thomas : Eh bien, c'est une institutrice âgée, à la retraite, qui a gagné. Elle a dit que la vraie pauvreté, c'est quand tu es si pauvre que tu n'as plus rien à donner à quelqu'un d'autre.
Jean : Intéressant. C'est… en fait très perspicace. Mais si tu n'as pas d'argent à donner, tu peux apporter ton aide d'une autre façon. Tu peux même simplement prêter une oreille attentive, ou juste donner un sourire encourageant.
Thomas : Et tout cela revient tôt ou tard à qui donne, pour nous bénir, en remplissant notre "corps" de lumière.
Jean : Et ce qui est vraiment beau, c'est qu'en permettant à l'esprit de Yah de développer ces traits généreux dans notre caractère, nous finirons par recevoir encore plus de bénédictions que nous en donnons !
La générosité et la foi vont de pair. Les deux croissent de façon exponentielle quand on leur permet de le faire.
Thomas : c’est un effet de rebond, n'est-ce pas ?
Jean : Et pas seulement temporellement, mais aussi spirituellement, ce qui est le plus important. Il y a un dernier passage que j'aimerais examiner. Allons au chapitre 6 de Luc et lisons les versets 37 et 38. Ici, Christ expose l'attitude que nous devons adopter quand nous avons un "bon" œil, un œil généreux, et ce que seront les récompenses quand nous serons métaphoriquement remplis de "lumière".
Luc 6:37 et 38.
Thomas : "Ne jugez point, et vous ne serez point jugés; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés; absolvez, et vous serez absous [ou : pardonnez et vous serez pardonnés, dans d’autres versions]. 38 Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. "
Jean : Remarquez que c'est plus que de la générosité avec l'argent. C'est de la générosité d'esprit. Comme donner à quelqu'un d'autre le bénéfice du doute, retenir son jugement, accorder sa compassion et sa compréhension. Quand nous faisons cela, nous recevrons la même chose en retour car avec la même mesure par laquelle nous jugeons les autres, nous serons jugés en retour. Si nous sommes généreux et bienveillants dans nos attitudes et nos relations avec les autres, cette même gentillesse et générosité nous sera rendue.
Thomas : Il y a tant de magnifiques bénédictions accordées quand nous recherchons Yah et faisons les choses à Sa manière !
Nous espérons que vous pourrez nous rejoindre à nouveau demain, et d'ici là, souvenez-vous : Yahuwah vous aime. . . et vous pouvez compter sur Lui, Lui faire confiance, en toute sécurité. . . car, Il en est digne !
* * *
Fin
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La radio de la dernière chance du monde ! Préparer un peuple au retour prochain du Sauveur !
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